Tous les médias audiovisuels sénégalais ont l’obligation de se mettre aux normes du Code de la presse. Dans une note-rappel adressée aux éditeurs, diffuseurs et distributeurs dans la chaine de valeur de la communication audiovisuelle, portant sur la régularisation et les conventions passées avec les acteurs, le CNRA fixe un ultimatum de 30 jours aux uns et aux autres pour se conformer à la législation en vigueur.
«Un délai maximum de trente (30) jours, à compter de la date de publication du présent communiqué, est accordé à tous les éditeurs, distributeurs et diffuseurs conventionnés, quelle que soit la technologie utilisée, pour se conformer à la réglementation.» C’est régulateur audiovisuel qui donne ainsi un ultimatum à tous les médias audiovisuels pour se mettre en règle avec les exigences du Code de la presse. C’est à travers un communiqué de presse à l’attention des éditeurs, distributeurs et diffuseurs de services de communication audiovisuelle.
«Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) rappelle aux éditeurs, distributeurs et diffuseurs que selon l’article 94 de la loi n°20l7-27 du 13 juillet 20l7 portant Code de Ia presse : «L’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle, quelle que soit la technologie utilisée, est subordonné d’une autorisation délivrée par le Ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le présent Code». En conséquence tous les acteurs de la chaîne de valeur de la communication audiovisuelle, pour exercer ou continuer d’exercer valablement, doivent obtenir ladite autorisation», précise le document rendu public hier, lundi 19 août 2024.
Selon la source, «s’agissant des acteurs de la chaîne de valeur de la communication audiovisuelle déjà conventionnés, ils sont appelés à se rapprocher des services du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) munis de la Convention signée avec l’Organe de régulation, en vue de disposer de ladite autorisation».
Pour les acteurs de la chaîne de valeur de la communication non encore conventionnés, le régulateur audiovisuel relève qu’«ils doivent, préalablement à la signature de leur Convention avec l’Organe de régulation, conformément à l’article 94 susvisé, disposer d’une autorisation délivrée par le Ministre chargé de la Communication». Ainsi le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, «en appelle à la diligence de tous distributeurs, éditeurs et diffuseurs, quelle que les soit la technologie utilisée, pour continuer à exercer leurs activités», conclut le CNRA.
LA REGULATION EN MARCHE POUR… «UNE PRESSE PROFESSIONNELLE, RESPONSABLE ET RESPECTUEUSE DE L’ETAT DE DROIT»
En réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, qu’il a présidé le mercredi 14 août 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, après avoir appelé à un «dialogue rénové» avec la presse nationale dont la situation générale «mérite une attention particulière» du Gouvernement et des «mesures de redressement appropriées», a donné des instructions dans ce sens.
«En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’Etat de droit demeure un pilier majeur de la démocratie. C’est dans ce sens qu’il a demandé au Gouvernement, notamment au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la Presse mais également au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés», rapporte le communiqué du Conseil évoquant le rôle de la presse dans la consolidation de la démocratie.
Il s’en est suivi, en guise de matérialisation de cet appel du Chef de l’Etat, le lancement officiel lors d’un point de presse, le vendredi 16 août 2024, à la Maison de la Presse Babacar Touré, de la «Plateforme Déclaration Médias du Sénégal», par Alioune Sall, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Ce projet vise à «encadrer et dynamiser le secteur média au Sénégal».
Ces mesures étatiques font suite à la Journée sans presse, décidée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), le mardi 13 août dernier, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les difficultés et la crise du secteur de la presse.
source:sudQuotidien