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Etats-Unis. Tim Walz, colistier de Kamala Harris, accepte l’investiture des démocrates :« C’est l’honneur de ma vie »

Le colistier de Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche est notamment revenu sur son parcours et sa jeunesse, lors du troisième jour de la convention démocrate qui se tient à Chicago.

C’était attendu, c’est désormais officiel. Tim Walz, choisi par Kamala Harris pour la seconder  dans sa campagne a accepté ce mercredi l’investiture de son parti lors de son grand oral à la convention démocrate de Chicago. « C’est l’honneur de ma vie d’accepter votre investiture », a lancé celui qui deviendra vice-président des États-Unis si Kamala Harris l’emporte en novembre.

Entouré de militants survoltés, dans la légendaire arène des Chicago Bulls, le sexagénaire, sur qui les démocrates comptent pour séduire des électeurs modérés à travers le pays, est longuement revenu sur les moments de sa vie. De son enfance dans une petite ville du Nebraska – « on apprend à prendre soin les uns des autres » – à sa carrière de coach de football américain, en passant par les difficultés qu’il a connues pour concevoir un enfant.

Rassurer un certain électorat

Tim Walz, 60 ans et connu pour sa bonhomie et son franc-parler, a été propulsé sur le devant de la scène après le retrait du président Joe Biden de la course à la Maison Blanche et l’entrée en lice de Kamala Harris – un des plus grands chamboulements de l’histoire politique américaine.

Pour un candidat ou une candidate à la présidentielle, choisir un colistier répond souvent à l’objectif de séduire de nouveaux électeurs ou de compenser des faiblesses identifiées en termes d’image ou de programme. Tim Walz, un ancien professeur de géographie qui a grandi dans l’État très rural du Nebraska, devrait rassurer les électeurs qui auraient pu juger Kamala Harris trop progressiste. Les démocrates louent aussi le bilan de cet homme au crâne dégarni et aux petites lunettes rectangulaires en matière de protection du droit à l’avortement- l’un des thèmes majeurs en amont de la présidentielle du 5 novembre.

L’enthousiasme des démocrates pour ce nouveau « ticket » est clairement palpable dans les couloirs de la convention, un mois jour pour jour après le retrait incroyable de Joe Biden. Cette grand-messe, réorganisée à la va-vite, a déjà connu son lot de temps forts. En ouverture, le président de 81 ans a reçu ce lundi un hommage appuyé des délégués, ovationné durant de longues minutes par des partisans en larmes. Avant des allocutions électrisantes ce mardi de Michelle et Barack Obama, le couple star du parti, qui a fait rugir l’arène des Chicago Bulls aux sons de « Yes she can !».
Clinton, Wonder, Winfrey…

Ce mercredi soir, les délégués démocrates ont laissé éclater des rires en écoutant l’ancien président Bill Clinton moquer le républicain Donald Trump sur son âge. Ils ont esquissé des pas de danse lors de performances de Stevie Wonder et John Legend, copieusement applaudi la présentatrice Oprah Winfrey.

Réunis dans l’arène légendaire des Chicago Bulls, certains ont aussi essuyé des larmes en écoutant l’émouvant témoignage des parents d’un otage américain du Hamas – l’un des moments les plus solennels de la convention. Mais le point d’orgue de ce rassemblement minutieusement chorégraphié viendra ce jeudi, quand Kamala Harris acceptera formellement l’investiture de son parti. L’occasion d’une fête spectaculaire, ponctuée par le traditionnel lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus.

Cette investiture cimentera le duel entre la candidate démocrate et le républicain Donald Trump, prévu dans moins de 80 jours. L’ancien président de 78 ans a été obligé de revoir toute sa stratégie électorale après l’abandon de son meilleur ennemi, Joe Biden. Soucieux d’enrayer l’élan pris par sa nouvelle rivale, il multiplie cette semaine les déplacements dans les États les plus disputés de l’élection présidentielle.

Le milliardaire était ce mercredi en Caroline du Nord, aux côtés de son colistier J.D. Vance, pour son premier meeting en extérieur depuis la tentative d’assinat à son encontre. Protégé par une vitre pare-balles, il a donné un discours centré sur la sécurité nationale et la politique étrangère. Avant d’autres rendez-vous de campagne dans l’Arizona et le Nevada.