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Etats-Unis. Présidentielle 2024. Immigration, Gaza, Ukraine… les promesses de Kamala Harris lors de l’investiture du Parti démocrate

FILE PHOTO: U.S. Vice President and Democratic presidential nominee Kamala Harris reacts, while her running mate Minnesota Governor Tim Walz stands nearby, as she is filmed for a live broadcast into Chicago's Democratic National Convention (DNC), after delegates of each state delegation ended the roll call to once again nominate her as presidential nominee, during her rally in Milwaukee, Wisconsin, U.S. August 20, 2024. REUTERS/Kevin Lamarque/File Photo

Au terme d’une convention démocrate euphorique, la vice-présidente de Joe Biden Kamala Harris a accepté jeudi soir la nomination de son parti pour devenir présidente des États-Unis, et tenu un discours dans lequel elle a appelé à l’unité du pays.

« Au nom de tous les Américains » : la vice-présidente américaine Kamala Harris, 59 ans, a lancé jeudi soir un message d’unité en acceptant l’investiture du Parti démocrate à la présidentielle, sous les ovations assourdissantes des milliers de délégués présents à Chicago. Dans un discours de plus d’une demi-heure, elle a donné ses positions pour les États-Unis mais aussi pour l’Ukraine et le conflit en cours dans la bande de Gaza.

« Je promets d’être la présidente de tous les Américains »

« Je promets d’être la présidente de tous les Américains », a assuré la candidate officielle du camp démocrate, mettant l’accès sur le besoin d’unité du pays. L’élection présidentielle du 5 novembre sera l’occasion de « tracer un nouveau chemin » pour l’Amérique et de « dépasser l’amertume, le cynisme et les batailles (qui nous ont) divisés par le passé », a-t-elle ajouté.

« Je serai une présidente qui nous unira autour des plus grandes aspirations. Une présidente qui dirigera et écoutera. Qui sera réaliste, avec un sens pratique et un sens commun », a lancé Kamala Harris à la foule, avant d’ajouter : « Nous sommes dans une bataille pour l’avenir de l’Amérique ». Elle a promis de créer une économie « qui permette à chacun de réussir », « où chacun a la possibilité d’être compétitif et de réussir, que vous viviez dans une zone rurale, une petite ou une grande ville ».

« Nous ne retournerons pas en arrière »

La candidate démocrate a également attaqué avec virulence son rival républicain Donald Trump, l’accusant de vouloir renvoyer le pays « en arrière » avec un programme très conservateur. « Nous savons à quoi ressemblerait un second mandat de (Donald) Trump. Tout est écrit dans le Projet 2025» a-t-elle déclaré en référence à un programme ultraconservateur confectionné par des proches du milliardaire dont l’objectif est, selon elle, de « ramener notre pays des années en arrière ». Ce à quoi à la foule a répondu en chantant un slogan de sa campagne : « Nous ne retournerons pas en arrière ».

« Réformer notre système d’immigration défaillant »

Régulièrement attaquée par les conservateurs sur ce sujet, Kamala Harris a promis de réformer « le système d’immigration défaillante » du pays. « Je sais que nous pouvons être à la hauteur de notre fier héritage de nation d’immigrants et réformer notre système d’immigration défaillant », a-t-elle déclaré, promettant de promulguer un projet qui avait l’aval des deux bords politiques mais qu’elle accuse son rival républicain d’avoir fait échouer. « Je refuse de faire de la politique avec notre sécurité », a-t-elle encore clamé.

Les États-Unis se tiendront « fermement aux côtés de l’Ukraine »

La candidate démocrate s’est également positionnée sur les sujets internationaux impliquant les États-Unis. Elle a assuré qu’elle se tiendrait « ferment aux cotés de l’Ukraine » et de nos alliés de l’Otan », si elle était élue présidente en novembre. Dans une attaque directe contre Donald Trump, Kamala Harris a déclaré qu’elle ne ferait « pas ami-ami avec des tyrans et des dictateurs comme Kim Jong Un, qui soutiennent Trump, car ils savent qu’il est facile à manipuler avec des flatteries et des faveurs, ils savent qu’il ne fera pas rendre des comptes aux autocrates car il veut lui-même être un autocrate ».

Promesse d’un accord de trêve à Gaza

En marge des festivités démocrates, des manifestations propalestiniennes se sont tenues tout au long de la semaine à Chicago pour dénoncer le soutien américain à la guerre menée par Israël à Gaza. En clôture de la convention, Kamala Harris a promis de « conclure » un accord de trêve et de libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza. « Tant de vies innocentes ont été perdues. Des personnes désespérées et affamées fuient sans cesse pour se mettre à l’abri. L’ampleur de la souffrance est déchirante », a-t-elle déclaré.

« Le président Biden et moi-même nous efforçons de mettre fin à cette guerre afin qu’Israël soit en sécurité, que les otages soient libérés, que les souffrances à Gaza cessent et que le peuple palestinien puisse exercer son droit à la dignité, à la sécurité, à la liberté et à l’autodétermination », a-t-elle déclaré.