Au terme d’une convention démocrate euphorique, la vice-présidente de Joe Biden Kamala Harris a accepté jeudi soir la nomination de son parti pour devenir présidente des États-Unis, et tenu un discours dans lequel elle a appelé à l’unité du pays.
« Au nom de tous les Américains » : la vice-présidente américaine Kamala Harris, 59 ans, a lancé jeudi soir un message d’unité en acceptant l’investiture du Parti démocrate à la présidentielle, sous les ovations assourdissantes des milliers de délégués présents à Chicago. Dans un discours de plus d’une demi-heure, elle a donné ses positions pour les États-Unis mais aussi pour l’Ukraine et le conflit en cours dans la bande de Gaza.
« Je promets d’être la présidente de tous les Américains »
« Je promets d’être la présidente de tous les Américains », a assuré la candidate officielle du camp démocrate, mettant l’accès sur le besoin d’unité du pays. L’élection présidentielle du 5 novembre sera l’occasion de « tracer un nouveau chemin » pour l’Amérique et de « dépasser l’amertume, le cynisme et les batailles (qui nous ont) divisés par le passé », a-t-elle ajouté.
« Je serai une présidente qui nous unira autour des plus grandes aspirations. Une présidente qui dirigera et écoutera. Qui sera réaliste, avec un sens pratique et un sens commun », a lancé Kamala Harris à la foule, avant d’ajouter : « Nous sommes dans une bataille pour l’avenir de l’Amérique ». Elle a promis de créer une économie « qui permette à chacun de réussir », « où chacun a la possibilité d’être compétitif et de réussir, que vous viviez dans une zone rurale, une petite ou une grande ville ».
« Nous ne retournerons pas en arrière »
La candidate démocrate a également attaqué avec virulence son rival républicain Donald Trump, l’accusant de vouloir renvoyer le pays « en arrière » avec un programme très conservateur. « Nous savons à quoi ressemblerait un second mandat de (Donald) Trump. Tout est écrit dans le Projet 2025» a-t-elle déclaré en référence à un programme ultraconservateur confectionné par des proches du milliardaire dont l’objectif est, selon elle, de « ramener notre pays des années en arrière ». Ce à quoi à la foule a répondu en chantant un slogan de sa campagne : « Nous ne retournerons pas en arrière ».
« Réformer notre système d’immigration défaillant »
Régulièrement attaquée par les conservateurs sur ce sujet, Kamala Harris a promis de réformer « le système d’immigration défaillante » du pays. « Je sais que nous pouvons être à la hauteur de notre fier héritage de nation d’immigrants et réformer notre système d’immigration défaillant », a-t-elle déclaré, promettant de promulguer un projet qui avait l’aval des deux bords politiques mais qu’elle accuse son rival républicain d’avoir fait échouer. « Je refuse de faire de la politique avec notre sécurité », a-t-elle encore clamé.
Les États-Unis se tiendront « fermement aux côtés de l’Ukraine »
La candidate démocrate s’est également positionnée sur les sujets internationaux impliquant les États-Unis. Elle a assuré qu’elle se tiendrait « ferment aux cotés de l’Ukraine » et de nos alliés de l’Otan », si elle était élue présidente en novembre. Dans une attaque directe contre Donald Trump, Kamala Harris a déclaré qu’elle ne ferait « pas ami-ami avec des tyrans et des dictateurs comme Kim Jong Un, qui soutiennent Trump, car ils savent qu’il est facile à manipuler avec des flatteries et des faveurs, ils savent qu’il ne fera pas rendre des comptes aux autocrates car il veut lui-même être un autocrate ».
Promesse d’un accord de trêve à Gaza
En marge des festivités démocrates, des manifestations propalestiniennes se sont tenues tout au long de la semaine à Chicago pour dénoncer le soutien américain à la guerre menée par Israël à Gaza. En clôture de la convention, Kamala Harris a promis de « conclure » un accord de trêve et de libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza. « Tant de vies innocentes ont été perdues. Des personnes désespérées et affamées fuient sans cesse pour se mettre à l’abri. L’ampleur de la souffrance est déchirante », a-t-elle déclaré.
« Le président Biden et moi-même nous efforçons de mettre fin à cette guerre afin qu’Israël soit en sécurité, que les otages soient libérés, que les souffrances à Gaza cessent et que le peuple palestinien puisse exercer son droit à la dignité, à la sécurité, à la liberté et à l’autodétermination », a-t-elle déclaré.