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Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye: « Nous ferons tout pour sauver Air Sénégal »

Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a réaffirmé la détermination de l’État du Sénégal à entreprendre toutes les actions nécessaires pour préserver le fleuron aérien national. Il s’est exprimé ainsi hier, mardi 27 août, lors de la cérémonie de clôture du séminaire préparatoire des états généraux des transports publics.

Le gouvernement en place ne compte pas laisser sombrer la compagnie aérienne nationale dans la faillite, a assuré, hier, mardi 27 août, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye.
L’État du Sénégal « mettra tout en œuvre pour sauver la compagnie aérienne nationale Air Sénégal, en misant sur la « stratégie du holding » », a déclaré le ministre.

Selon lui, il est hors de question de « déclarer faillite et de créer une nouvelle compagnie ». Ainsi, « nous ferons tout pour sauver Air Sénégal et redynamiser la compagnie afin de développer ce que l’on appelle la stratégie du holding », a tenu à rassurer El Malick Ndiaye. Air Sénégal est une compagnie qui doit incarner « un hub aérien, et non un simple aéroport », a-t-il affirmé avec force lors de la cérémonie de clôture du séminaire préparatoire des états généraux des transports publics.

Reconnaissant que le fleuron aérien national traverse une crise marquée par d’énormes difficultés, le ministre a précisé que, dans le but de redresser la situation, « la tutelle a suggéré à l’entreprise de suspendre certaines liaisons déficitaires ». Il estime qu’une compagnie se limitant uniquement au transport de passagers a du mal à dégager des bénéfices et ne peut être viable à long terme.

UNE COMPAGNIE EN ZONE DE TURBULENCE | SenePlus

«Nous sommes en train de régler les dettes d’Air Sénégal au niveau national et international, car nous voulons tout faire pour remettre la compagnie sur pied », a révélé M. Ndiaye. Cependant, il a indiqué que l’État a initié un processus de redynamisation de la compagnie, reposant sur une démarche participative et inclusive.

Créée en 2016 suite à la disparition de la défunte compagnie Sénégal Airlines, Air Sénégal fait face à de nombreuses difficultés qui entravent son développement.
Pour rappel, la société américaine Carlyle Aviation a obtenu de la justice américaine une ordonnance immobilisant quatre appareils qu’elle avait loués à la compagnie.

Surendettée et confrontée à de mauvais choix stratégiques, Air Sénégal est la cible de nombreuses critiques de la part de ses clients, qui se plaignent de retards interminables.
Pour ne rien arranger, dans la nuit du 8 au 9 mai dernier, un avion de Trans-Air loué par la compagnie, en partance pour Bamako, a fait une sortie de piste à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass. Quelques jours plus tard, la panne de l’un de ses appareils sur la piste de l’aéroport John Fitzgerald Kennedy (JFK) a encore davantage terni son image.