Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes visant l’armée du président Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui y sont implantés et le soutiennent
L’Iran condamne une «attaque criminelle» israélienne en Syrie. Au moins sept personnes ont été tuées dimanche soir dans des frappes israéliennes visant des sites militaires dans le centre de la Syrie. Benny Gantz juge qu’Israël a déjà trop tardé à agir à sa frontière nord. Le Figaro fait le point sur la situation ce lundi 9 septembre.
L’Iran condamne une «attaque criminelle» israélienne en Syrie
Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné lundi une «attaque criminelle» qu’il a imputée à Israël, après des frappes sur le centre de la Syrie qui ont fait au moins 14 morts selon l’agence officielle syrienne.
«Nous condamnons fermement cette attaque criminelle du régime sioniste sur le sol syrien. Nous pensons qu’il est grand temps que les soutiens du régime (israélien) cessent de le soutenir et de l’armer», a déclaré le porte-parole du ministère, Nasser Kanani.
Au moins 14 morts dans des frappes israéliennes sur le centre de la Syrie
Quatorze personnes ont été été tuées et 43 autres blessées dans une série de frappes israéliennes dans la nuit sur la province de Hama, dans le centre de la Syrie, a indiqué lundi l’agence officielle Sana. «Le nombre de martyrs résultant de l’agression israélienne sur plusieurs sites dans les environs de Mesyaf s’est élevé à 14 et les blessés sont au nombre de 43», a déclaré le directeur de l’hôpital de cette région, cité par Sana. Une ONG avait fait état de sept morts dans un bilan précédent.
L’attaque a également détruit des bâtiments et centres militaires dans la zone abritant des centres de recherche scientifique vers Masyaf, «où des groupes pro-iraniens et des experts en développement d’armes sont présents», a ajouté l’ONG, qui a précisé que 13 «violentes explosions» avaient retenti. Fervent allié du président Bachar al-Assad, Téhéran dispose de «conseillers militaires» en Syrie.
Benny Gantz juge qu’Israël a déjà trop tardé à agir à sa frontière nord
L’ancien membre du cabinet de guerre israélien Benny Gantz a estimé dimanche à Washington qu’il était temps pour Israël de s’occuper de la situation dans le nord du pays face au Hezbollah libanais et appelé à faire face à l’Iran. «L’heure du Nord a sonné et, en fait, je pense que nous sommes en retard sur ce point», a déclaré Benny Gantz, qui participait à un forum de discussion sur le Moyen-Orient (MEAD) dans la capitale américaine, jugeant qu’Israël avait «fait une erreur» en évacuant autant de personnes du nord du pays après l’attaque du Hamas le 7 octobre.
Des milliers d’Israéliens ont dû fuir le nord, alors que depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, le Hezbollah et l’armée israélienne échangent presque quotidiennement des tirs à la frontière israélo-libanaise. Le mouvement islamiste libanais pro-iranien affirme soutenir ainsi son allié du Hamas et les Palestiniens de Gaza.
Trois vigiles israéliens tués dans une attaque au point de passage avec la Jordanie
Trois vigiles israéliens ont été tués dimanche par un chauffeur de camion qui a ouvert le feu au point de passage contrôlé par Israël entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie, a indiqué l’armée israélienne qui poursuit sans répit son offensive contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza. L’attaque s’est produite au point de passage d’Allenby, unique accès au monde extérieur pour les Palestiniens de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Son auteur était «un citoyen jordanien» identifié comme Maher Diab Hussein Al-Jazi, a indiqué le ministère jordanien de l’Intérieur. Il transportait des marchandises de la Jordanie vers la Cisjordanie, selon la même source. Selon l’armée israélienne, «le terroriste s’est approché de la zone du pont Allenby depuis la Jordanie à bord d’un camion, en est sorti et a ouvert le feu sur les forces de sécurité israéliennes opérant sur le pont».