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Guerre au Proche-Orient : L’État hébreu a pris acte des efforts occidentaux pour tenter de mettre en place un cessez-le-feu au Liban…

FILE PHOTO: Israeli Minister of Regional Cooperation Tzachi Hanegbi attends a session of the International Donor Group for Palestine at the EU Commission headquarters in Brussels, Belgium, January 31, 2018. REUTERS/Francois Lenoir/File Photo

La France et les États-Unis ont proposé la mise en place d’une trêve de 21 jours, afin d’organiser la tenue de négociations sur une sortie de conflit. L’État hébreu a pris acte des efforts occidentaux pour tenter de mettre en place un cessez-le-feu au Liban, mais Israël a ajouté qu’en cas d’échec de la diplomatie, Tsahal utilisera tous les moyens à sa disposition pour sécuriser la frontière. Une menace à laquelle l’Iran a promis de répondre.

La situation est de plus en plus tendue au Proche-Orient, où l’État hébreu menace d’une opération terrestre au Liban, en dépit des appels de la communauté internationale et de l’ONU à mettre en place un cessez-le-feu.

Israël a affirmé, mercredi 25 septembre 2024, préférer parvenir à une solution diplomatique au Liban, par la voix de son ambassadeur auprès des Nations unies, Danny Danon. L’État hébreu a toutefois ajouté qu’il utiliserait tous les moyens à sa disposition en cas d’échec de la diplomatie.

Danon a par ailleurs annoncé que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou devrait arriver jeudi aux États-Unis et qu’il s’adresserait à l’assemblée générale de l’Onu vendredi.

72 personnes tuées mercredi dans les frappes israéliennes

Dans le même temps, Tsahal a poursuivi ses bombardements meurtriers. Les frappes israéliennes au Liban ont tué mercredi 72 personnes, a indiqué le ministère libanais de la Santé dans un nouveau bilan.

Des « frappes aériennes israéliennes » ont causé la mort de 38 personnes dans le sud du Liban, 12 dans la région de la Békaa (est) et 22 dans trois villes au nord et au sud de Beyrouth, d’après le ministère, qui a ajouté que près de 400 personnes ont été blessées.

L’armée israélienne a dit mercredi préparer « une possible entrée » sur le sol libanais pour y frapper le Hezbollah, contre lequel son aviation mène de nouvelles frappes meurtrières, après l’interception d’un missile tiré sur Tel-Aviv.

Selon la chaîne d’information britannique SkyNews, un chef militaire israélien aurait déclaré à ses troupes que les frappes aériennes au Liban servaient à préparer une attaque terrestre destinée à « dégrader » le Hezbollah, rapprochant ainsi la région d’une guerre totale.

Biden et Macron proposent un cessez-le-feu

Joe Biden et Emmanuel Macron, qui se sont rencontrés mercredi en marge de l’assemblée générale des Nations unies à New York, ont parlé « des efforts en vue d’atteindre un cessez-le-feu entre Israël et le Liban et d’éviter une guerre plus large », selon la Maison Blanche.

Dans la foulée, la France, en partenariat avec les États-Unis, a proposé un cessez-le-feu temporaire de 21 jours pour des négociations entre Israël et le Hezbollah, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.

« Une solution diplomatique est possible. Ces derniers jours, nous avons travaillé avec nos partenaires américains à une plateforme de cessez-le-feu temporaire de 21 jours pour permettre des négociations », a-t-il dit devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Jean-Noël Barrot a indiqué que le plan serait rendu public prochainement.

« Nous comptons sur les deux parties pour l’accepter sans délai afin de protéger les populations civiles et de permettre le début des négociations diplomatique ».

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, qui doit se rendre au Liban en fin de semaine, a dit que Paris avait travaillé avec les parties pour définir les paramètres qui permettraient de parvenir à une solution diplomatique.

« Il s’agit d’un chemin difficile, mais il est possible », a-t-il estimé.

L’Iran ne restera pas indifférent en cas de guerre au Liban

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a déclaré mercredi que la région était à deux doigts d’une catastrophe de grande ampleur et a prévenu que Téhéran ne resterait pas indifférent en cas de guerre au Liban.

Abbas Araghtchi, qui s’exprimait en marge de l’assemblée générale des Nations unies, a estimé qu’Israël avait franchi « toutes les lignes rouges » et que le Conseil de sécurité de l’ONU devait intervenir pour rétablir la paix et la stabilité.

Le Proche-Orient est « au bord d’une catastrophe totale », a mis en garde Araghtchi, en assurant que Téhéran soutiendrait le Liban « par tous les moyens ».

Guterres inquiet

« L’enfer se déchaîne au Liban », s’est alarmé mercredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur les frappes israéliennes contre le Hezbollah.

« Nous devons tous nous alarmer de l’escalade, le Liban est au bord du gouffre », a-t-il insisté, répétant que « le monde ne peut pas laisser le Liban devenir un autre Gaza ».