Fatah Charif Abou al-Amine a été tué dans une frappe contre sa maison dans le camp d’Al-Bass, dans le sud du Liban, a indiqué un communiqué de la milice palestinienne ce lundi.
Le Hamas a annoncé ce lundi que son chef au Liban avait été tué dans une frappe aérienne dans le sud du pays, où l’armée israélienne mène des raids contre le Hezbollah.
« Fatah Charif Abou al-Amine, le chef du Hamas au Liban et membre de la direction du mouvement à l’étranger », a été tué dans une frappe contre sa maison dans le camp d’Al-Bass, dans le sud du Liban, indique un communiqué du Hamas. Il a été tué avec sa femme, son fils et sa fille lors d’un « assassinat terroriste et criminel », a ajouté le mouvement islamiste.
Une frappe israélienne vise le cœur de Beyrouth
L’agence officielle libanaise ANI a fait état d’une frappe aérienne sur le camp près de la ville de Tyr, dans le sud du pays. Ce raid intervient alors que l’armée israélienne maintient sa pression militaire contre le Hezbollah pour le huitième jour consécutif, trois jours après avoir tué son chef Hassan Nasrallah.
Lundi débutent trois jours de deuil national à la suite du « martyre du chef du Hezbollah (…) qui rejoint la liste des personnes tuées par l’agression israélienne perfide contre le Liban », selon les termes du gouvernement libanais.
Des bombardements qui se sont intensifiés
En parallèle, le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un groupe palestinien laïque de gauche, avait annoncé plus tôt la mort de trois de ses membres dans cette même frappe à Beyrouth. L’armée israélienne a intensifié à partir du 23 septembre ses bombardements au Liban pour permettre, selon elle, le retour dans le nord d’Israël de ses habitants déplacés par les échanges de tirs avec le Hezbollah.
Selon les estimations de l’ONU, près de 250 000 réfugiés palestiniens et leurs descendants résident encore au Liban. Ils s’étaient réfugiés dans ce pays après avoir été expulsés ou en fuyant leurs terres au moment de la création d’Israël en 1948, selon l’ONU. En vertu d’un accord de longue date, l’armée libanaise ne se déploie pas dans les camps palestiniens où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes.