Face aux menaces de mort notamment de la part de l’Iran, les conseillers souhaitent que le candidat à la Maison-Blanche soit transporté dans des avions capables d’abattre des missiles sol-air.
À trois semaines de l’élection présidentielle américaine, l’équipe de campagne de Donald Trump veut encore renforcer la sécurité en marge de ses déplacements. Après deux tentative d’assassinat et des menaces de mort de la part de l’Iran, les conseillers du candidat à la Maison-Blanche ont demandé, selon la presse américaine, l’accès à des avions militaires capables d’abattre des missiles sol-air, pour le transporter dans ses derniers déplacements de campagne.
Des demandes inédites : dans l’histoire récente, jamais un candidat américain n’a été transporté dans un avion militaire dans le cadre d’une élection. Selon le Washington Post, l’équipe de campagne a également réclamé des véhicules blindés généralement réservés aux présidents en exercice, des drones dotés de surveillance thermique, ou encore des restrictions de vol temporaires au-dessus des rassemblements de campagne et des résidences privées du candidat républicain.
Joe Biden favorable
Interrogé vendredi sur ces demandes, le président Joe Biden s’y serait montré favorable «tant qu’il ne demande pas de F-15», rapporte CNN . «J’ai demandé au ministère de lui donner tout ce dont il a besoin… comme s’il était président en exercice», a déclaré le président américain. Dans un communiqué publié en fin de semaine, les services secrets américains ont affirmé que «l’ancien président bénéficie du plus haut niveau de protection». «Le Secret Service restera vigilant et continuera d’ajuster et de renforcer sa posture de protection si nécessaire pour atténuer les menaces en constante évolution», a déclaré le porte-parole de l’agence, Anthony Guglielmi.
Selon le Washington Post, ces déclarations font suite notamment à des courriels adressés ces deux dernières semaines par Susie Wiles, directrice de campagne de Donald Trump, à Ronald L. Rowe Jr., chef des services secrets, exprimant son insatisfaction sur les conditions de sécurité mises à disposition du candidat républicain. Selon ces échanges que le journal américain a pu consulter, l’équipe dit avoir été contrainte d’annuler un événement public à la dernière minute en raison d’un «manque de personnel» des services secrets, se contentant d’installer Donald Trump dans une petite salle avec des journalistes.
Si les enquêtes sur les deux tentatives d’assassinat contre Donald Trump n’indiquent pas à ce stade de rôle de l’Iran, des responsables américains ont averti à plusieurs reprises son équipe de campagne de menaces iraniennes. Le secrétaire d’État Antony Blinken a déclaré fin septembre que Washington surveillait les menaces de Téhéran contre un certain nombre de responsables, dont Donald Trump et certains membres de l’administration du président Joe Biden.