Le gouvernement israélien aurait remis la semaine passée un document pour permettre aux civils déplacés des deux côtés de la frontière de rentrer chez eux, selon le site américain Axios.
La semaine dernière, Israël a remis aux Etats-Unies un document contenant ses conditions pour une solution diplomatique afin de mettre fin à l guerre au Liban, affirme le site web américain Axios dimanche, citant deux responsables américains et deux responsables israéliens.
Selon nos confrères, Israël exige que ses forces de défense israéliennes soient autorisées à s’engager dans une «application active» pour s’assurer que Hezbollah ne se réarme pas et ne reconstruise pas son infrastructure militaire près de la frontière, dans les zones du Sud-Liban, a rapporté Axios, citant un responsable israélien.
Israël a également exigé que son armée de l’air soit libre d’opérer dans l’espace aérien libanais, a ajouté le rapport. Un fonctionnaire américain a déclaré à Axios qu’il était très peu probable que le Liban et la communauté internationale acceptent les conditions d’Israël.
Ces demandes remettent en cause la souveraineté du pays du Cèdre et entrent en contradiction directe avec la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. À ce jour, seules la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et l’armée libanaise peuvent faire respecter un hypothétique cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.
C’est Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques de l’État Hébreu et proche collaborateur du premier ministre Benyamin Netanyahou, qui aurait remis ce document jeudi à Amos Hochstein. Ce dernier est l’envoyé spécial de la Maison-Blanche, et il se rendra à Beyrouth ce lundi pour discuter d’une solution diplomatique au conflit.
Nouvelles frappes aériennes israéliennes au Liban
L’armée israélienne, elle, a poursuivi dimanche soir des frappes aériennes au Liban contre des bureaux d’une société qu’elle accuse de financer le Hezbollah, après avoir pilonné des positions du mouvement pro-iranien à travers le pays.
La Force de paix de l’ONU au Liban a pour sa part accusé l’armée d’avoir «délibérément» détruit une «tour d’observation» des Casques bleus dans le sud du Liban, dernier d’une série d’incidents contre ses positions qui ont valu à Israël une volée de critiques internationales.
Après un an d’échanges de tirs frontaliers avec le Hezbollah et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l’armée israélienne a déplacé le gros de ses opérations au Liban, où elle mène d’intenses frappes contre le mouvement islamiste depuis le 23 septembre et une offensive terrestre depuis le 30 dans le sud du pays.
Au moins 1470 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d’après un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, et à la mi-octobre, l’ONU recensait près de 700.000 déplacés.