Le Liban est privé de président de la République depuis plus de deux ans. Les divergences entre le puissant mouvement Hezbollah et ses adversaires empêchaient l’organisation d’une élection.
Le Parlemnet libanais va se réunir le 9 janvier pour élire un président de la République, dans le pays privé de chef d’État depuis plus de deux ans, a annoncé un média officiel au lendemain de l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.
«Le président du Parlement, Nabih Berri, appelle les députés à une session pour élire un président de la République le 9 janvier», a indiqué l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Depuis novembre 2022, les divergences entre le puissant mouvement Hezbollah et ses adversaires empêchaient l’élection d’un chef de l’État.
«Rassembler et non diviser les Libanais»
Mais le chef du Hezbollah Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre, a promis dans un discours le 20 novembre d’apporter «une contribution efficace à l’élection d’un président». Mercredi, le premier ministre Najib Mikati avait exprimé l’espoir que l’accord de cessez-le-feu ouvre «une nouvelle page» dans l’histoire du Liban et appelé à élire rapidement un président.
Nabih Berri, qui préside l’influent mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah , s’était également prononcé pour «hâter l’élection d’un président de la République». Il a souligné que ce président devait «rassembler et non diviser» les Libanais, dont la guerre, déclenchée par le parti Hezbollah, a accentué les divergences. En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite, le premier ministre est un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite.