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Syrie : le président en fuite Bachar al-Assad et sa famille se trouvent à Moscou

« La Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l’asile », a indiqué cette source aux agences de presse publiques TASS et Ria Novosti.

C’était l’une des interrogations depuis le renversement du pouvoir en place en Syrie  : où se trouve le président Bachar al-Assad ? La réponse est désormais connue. Le dirigeant et sa famille se trouvent à Moscou, ont annoncé dimanche soir les agences de presse russe, citant une source au Kremlin, après la chute des autorités syriennes provoquée par une offensive éclair de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux.

« Assad et les membres de sa famille sont arrivés à Moscou. La Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l’asile », a indiqué cette source aux agences de presse publiques TASS et Ria Novosti.

Syrie : un tournant historique après la chute du clan Assad

Les rebelles syriens ont « garanti la sécurité » des bases militaires russes

Par ailleurs, cette même source proche du Kremlin a indiqué que les rebelles syriens ont « garanti la sécurité » des bases militaires russes en Syrie. « Les responsables russes sont en contact avec les représentants de l’opposition armée syrienne, dont les dirigeants ont garanti la sécurité des bases militaires et des institutions diplomatiques russes sur le territoire de la Syrie », a ainsi déclaré cette source, toujours aux agences de presse publiques TASS et Ria Novosti.

À bord d’un avion privé qui décollait de l’aéroport international de Damas, le chef de l’État syrien a quitté la capitale samedi à 22 heures (19 heures GMT), selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Dès lors, rien ne pouvait empêcher le retrait de l’aéroport de l’armée syrienne et des forces de sécurité, selon l’OSDH.

Quelques heures auront suffi pour que les groupes rebelles annoncent la chute du « tyran » et la « libération » de Damas, appelant les millions de Syriens réfugiés à l’étranger et jetés sur la route de l’exil à rentrer chez eux dans une « Syrie libre ».

Au début de leur offensive fulgurante lancée fin novembre, de violents combats ont opposé les rebelles aux forces du gouvernement, surtout durant les deux premiers jours, faisant des dizaines de morts dans les deux camps.

Par la suite les rebelles ont progressé à une vitesse éclair, sans rencontrer « aucune résistance notable » de la part des soldats, selon l’OSDH et les insurgés, qui ont ainsi conquis coup sur coup les grandes métropoles d’Alep (nord), Hama et Homs dans le centre. Jusqu’à pénétrer dimanche dans Damas. Depuis 2011, l’armée syrienne a été saignée à blanc par le conflit, perdant la moitié de ses 300 000 soldats d’avant-guerre.

Les rebelles ont proclamé une « nouvelle ère » en Syrie. Le chef du gouvernement de Damas, qui a pris ses fonctions de Premier ministre en septembre, s’est dit lui disposé à coopérer avec tout nouveau « leadership » choisi par le peuple syrien pour une « passation » de pouvoir.