Le «missile balistique hypersonique» tiré par les rebelles pro-iraniens houthis a fait 16 blessés légers.
Deux jours après avoir bombardé les rebelles houthis au Yémen, Israël a indiqué samedi qu’un «projectile» tiré depuis ce pays avait frappé Tel-Aviv, faisant 16 blessés. Les Houthis ont revendiqué dans un communiqué le tir d’un «missile balistique hypersonique Palestine 2» sur «une cible militaire de l’ennemi israélien» dans la région de Jaffa (centre).
Depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hams sur le sol israélien, les rebelles houthis ont lancé de nombreuses attaques contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.
«Tentatives d’interception menées sans succès»
«Suite aux sirènes qui ont retenti dans le centre d’Israël, un projectile lancé depuis le Yémen a été identifié et des tentatives d’interception ont été menées sans succès», a dit l’armée israélienne sur Telegram. Les services de secours ont indiqué avoir été alertés à 3h48 locales (1h48 GMT) au sujet d’une frappe dans le quartier mixte de Jaffa, au sud de Tel-Aviv, et avoir déployé d’importants moyens sur place. Ils ont fait état de 16 blessés légers victimes d’éclats de verre, dont une fillette de trois ans, qui ont été transportés dans deux hôpitaux de Tel-Aviv.
Cité dans un communiqué, le secouriste Yosef Kourdi, qui vit à proximité, a déclaré avoir entendu «une forte explosion» : «Je me suis immédiatement rendu sur les lieux et j’ai constaté qu’un immeuble voisin avait subi d’importants dégâts dus à l’explosion.»
Dans leur communiqué, les rebelles houthis ont indiqué que l’attaque a été menée en réponse «aux massacres contre notre peuple à Gaza», et en «représailles à l’agression israélienne contre notre pays».
«Prix fort»
Cette annonce intervient deux jours après des bombardements israéliens contre des ports et l’infrastructure énergétique des Houthis au Yémen, à plus de 1500 kilomètres au sud d’Israël, qui ont fait neuf morts selon les rebelles. Ces frappes ont été menées en représailles à un tir de missile qui a fait d’importants dégâts sur une école à Ramat Gan, près de Tel-Aviv, causés par «une interception partielle» selon l’armée israélienne.
Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait alors lancé un avertissement aux Houthis, en déclarant que «celui qui frappe Israël paiera un prix très fort».
Mais les rebelles, soutenus par l’Iran, avaient ensuite revendiqué le tir de deux missiles et d’un drone sur Israël, précisant avoir visé des «cibles militaires israéliennes» de Jaffa. La plupart des attaques des Houthis en direction d’Israël ont été contrées ou n’ont provoqué que des dégâts matériels. Mais en juillet, la mort d’un civil israélien tué à Tel-Aviv par l’explosion d’un drone tiré du Yémen avait entraîné un raid aérien de représailles sur Hodeida, faisant six morts et d’importants dégâts.
Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont Sanaa, s’en prennent aussi régulièrement aux navires liés selon eux à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni en mer rouge et dans le golf d’Aden, malgré les frappes menées par l’armée américaine, parfois avec l’aide des forces britanniques.
Les Houthis font partie de ce que l’Iran appelle l’«axe de la résistance», qui regroupe d’autres mouvements hostiles à Israël comme le Hamas, des groupes irakiens ou le Hezbollah libanais.