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Algérie-France : de la « réconciliation des mémoires » à la crise diplomatique… Chronique d’une brouille au sommet

Rarement une relation entre deux présidents – fussent-ils algérien et français – aura connu autant de hauts et de bas en l’espace de seulement deux ans.

La relation entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron n’a pas démarré sous les meilleurs auspices.

Au plus fort du mouvement de contestation du hirak, qui réclamait le report du scrutin présidentiel, Emmanuel Macron prenait acte avec une certaine tiédeur de l’élection de son homologue algérien en décembre 2019.

« J’ai pris note de l’annonce officielle que Monsieur Tebboune a remporté l’élection présidentielle algérienne dès le premier tour », communique alors la présidence française le 12 décembre.

« Concernant le président français, je ne lui répondrai pas. Il est libre de vendre la marchandise qu’il veut dans son pays, mais moi j’ai été élu par le peuple algérien et je ne reconnais que le peuple algérien », réagira quelques jours plus tard Abdelmadjid Tebboune.

Le 17 décembre, au cours d’un entretien téléphonique, le président français rectifie le tir et adresse de « chaleureuses félicitations » au président algérien.