Vingt ans jour pour jour, que disparaissait Léopold Sédar Senghor premier Président du Sénégal indépendant. Aujourd’hui lundi 20 décembre marquant l’anniversaire de ses 20 ans de disparition, un hommage lui sera rendu au cimetière Bel-Air où il est enterré et une messe sera dite en son nom en fin de journée à la cathédrale de Dakar. Professeur, poète, député, ministre, président de la République.
Dans le calme cimetière chrétien de Bel-Air à Dakar, une sobre tombe en marbre est entourée de plusieurs pots de fleurs aux couleurs du Sénégal. C’est ici qu’a été enterré Léopold Sédar Senghor.
Vingt ans après sa mort et quarante ans après son retrait du pouvoir, la pensée de Léopold Sédar Senghor est encore d’actualité, selon Hamidou Sall, écrivain sénégalais : “ Léopold Sédar Senghor constitue une source pour demain, parce que c’est une pensée médiane ; enracinement et ouverture, dialogue des cultures. Le monde ne peut vivre dans le repli. Et Senghor est très critique vis-à-vis de l’Occident. C’est un homme d’enracinement, mais c’est un homme de fraternité. “
Né le 9 octobre 1906 à Joal, au Sénégal, et mort le 20 décembre 2001 à Verson, en France, est un homme d’Etat français puis sénégalais, poète, écrivain, et premier président de la République du Sénégal (1960-1980). Il fut aussi le premier Africain à siéger à l’Académie française. Il a également été ministre en France avant l’indépendance du Sénégal.
Il est le symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néocolonialisme français en Afrique pour ses détracteurs.
Sa poésie, fondée sur le chant de la parole incantatoire, est construite sur l’espoir de créer une Civilisation de l’Universel, fédérant les traditions par-delà leurs différences. Par ailleurs, il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire qui la définit ainsi :” La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. “