Au Sénégal, les clients se ruent sur les poulets, et la volaille en général, mangée pendant les fêtes de fin d’années par les chrétiens comme par les musulmans qui composent 95% des habitants du pays. Les commerçants, de leur côté, constatent alors une hausse des prix liée à une demande supérieure à l’offre.
Avec notre correspondante à Dakar, Théa Ollivier
Quelques jours en avant, Eli est venu acheter du poulet pour la fête de Noël dans le marché de Tilène en plein cœur de Dakar : « On achète du poulet, des pigeons. On a une petite hausse par rapport aux prix de d’habitude. Peut-être, c’est dû à la fête qui s’approche. La hausse n’est pas alarmante, mais les prix sont abordables. »
Au milieu des cages remplis de volailles de toutes sortes, Mamadou a quelques poulets à ses pieds qu’il est allé chercher au village. Il explique pourquoi il a dû augmenter le prix de vente : « J’ai dû quitter Dakar pour aller chercher les poulets, mais, je n’étais pas tout seul, il y a beaucoup de personnes qui allaient au village pour rapporter des poulets. On a des poulets-là très chers. »
Une augmentation de 500 francs CFA
Salou Fall expose ses poulets déplumés à l’entrée du marché. Quel que soit leur poids, il a augmenté les prix de 500 francs CFA, soit environ 80 centimes d’euros : « Pour les poulets qui était à 2 500 francs, il passe à 3 000 et pour ceux à 3 000, ils passent à 3 500. À cause des fêtes, les poulets manquent. Il y a toutes les personnes qui viennent acheter des poulets, les musulmans, les chrétiens. »
Chaque année, la ruée vers le poulet au moment des fêtes chrétiennes et musulmanes tend le marché de la volaille où l’importation est interdite depuis 2005.
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