Les prix du gaz en Europe continuaient de s’envoler ce mardi 21 décembre : +90% d’augmentation depuis le 1er décembre. L’arrivée du froid hivernal et les tensions géopolitiques avec la Russie expliquent cette situation.
Le cours européen de référence, le très volatil TTF néerlandais, a gagné mardi plus de 22% pour s’installer à 180,267 euros le mégawatt heure (MWh). Ces sommets sont dix fois supérieurs aux prix observés il y a un an. Les facteurs de cette augmentation sont pluriels. D’abord, très logiquement, avec les températures qui baissent, la demande en gaz augmente et se heurte à un problème d’approvisionnement en raison de stocks trop bas en Europe.
Tensions géopolitiques
À cela s’ajoutent les tensions géopolitiques entre la Russie et l’Ukraine qui créent un climat d’inquiétude, sachant qu’un tiers de l’offre du gaz vient de Russie. Du coup, les investisseurs occidentaux jouent la prudence et achètent massivement sur le marché du gaz, ce qui fait monter les prix.
De plus, Berlin a menacé de ne pas approuver la mise en exploitation du nouveau gazoduc Nord Stream 2, prévue en 2022, en cas d’agression de la Russie contre l’Ukraine. Ce long tube de plus de 1000 kilomètres et d’une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an relie la Russie au nord-est de l’Allemagne et contourne l’Ukraine, voie de livraison traditionnelle du gaz.
Météo défavorable
Enfin, la météo n’a pas permis aux énergies renouvelables de compenser le manque de gaz. Cette flambée des prix de cette énergie se répercute également sur le marché de l’électricité, particulièrement au Royaume-Uni, plus dépendant du gaz et des énergies renouvelables que d’autres en Europe.
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