Arrivé cet été au PSG, le latéral droit Achraf Hakimi a passé toute sa jeunesse au Real Madrid, où il a été formé. Mais le club madrilène n’a jamais réellement compté et misé sur lui. De quoi avoir quelques regrets, étant donné l’explosion du joueur depuis plusieurs saisons. Et laisser amer le principal intéressé. « Madrid ne voulait pas parier sur moi », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Marca.
Né à Madrid et formé au Real : Achraf Hakimi (23 ans) est, sans doute, le plus Madrilène des Parisiens. Le latéral droit va, comme l’an dernier avec l’Inter Milan, retrouver son club formateur en Ligue des champions. Ce sera sous le maillot du PSG, ce mardi 15 février (21 h), et en huitièmes de finale cette fois-ci. Recruté pour 70 millions d’euros cet été, le Marocain répond aux attentes en étant l’un des éléments les plus réguliers de l’effectif francilien. Au poste d’arrière droit, Hakimi fait office de valeur sûre depuis plusieurs saisons, déjà. Que ce soit lorsqu’il était à Dortmund ou à l’Inter.
La question se pose : pourquoi le Real Madrid n’a pas misé sur le Marocain ? Avec les Merengue, Hakimi n’a disputé que 17 matches, lors de la saison 2017-2018. Il a ensuite été prêté deux ans au Borussia Dortmund, où il a montré l’étendue de son talent. Là encore, malgré deux grosses saisons, la Maison blanche a préféré le vendre pour 40 millions d’euros à l’Inter Milan. En y intégrant une option de rachat, au cas où. Et, une fois encore, Hakimi a brillé en Italie. Pas assez pour convaincre le Real Madrid de le rapatrier, qui a laissé le PSG flairer la bonne affaire.
« Madrid ne voulait pas parier autant sur moi que d’autres clubs »
Dans un entretien accordé à Marca , avant le match aller entre le PSG et le Real Madrid, le Marocain n’a pas caché son amertume à ce sujet. « Quand je suis parti pour Dortmund, j’ai été prêté et j’ai fait deux belles saisons […]. Madrid, je pense, ne pariait toujours pas sur moi, même si je pouvais continuer à jouer à un haut niveau. Quand je suis parti pour l’Inter après avoir été transféré, il y avait aussi une option d’achat de Madrid et ils ne l’ont pas exécutée non plus. Je pense que Madrid ne voulait pas parier autant sur moi que d’autres clubs », a-t-il confié.
La faute à un certain Dani Carvajal, impérial et indéboulonnable au moment où Hakimi a pointé le bout de son nez en équipe première. Le Real Madrid, alors coaché par Zinedine Zidane, empile les succès en Ligue des champions à cette époque. Et comme dit l’adage, on ne change pas une équipe qui gagne… Sauf qu’aujourd’hui, les Madrilènes ont des soucis à ce poste. Dani Carvajal n’est plus aussi étincelant qu’avant et, derrière, les remplaçants ne font pas nécessairement le travail.
Heureux à Paris
Tant pis pour le Real, tant mieux pour le PSG. D’ailleurs, le Marocain avoue se sentir « très à l’aise » dans la capitale. « La vérité est que je me sens comme chez moi. Les gens m’ont très bien accueilli, le club, les supporters, explique ce dernier. Avant même que je vienne je sentais déjà l’affection. Paris a misé sur moi et a fait de gros efforts. Le coach aussi, on a eu pas mal de conversations et il m’a fait confiance. Les joueurs m’ont aussi très bien reçu et me disent de toujours être calme et de profiter. C’est pourquoi je me sens aussi bien avec eux et je donne le meilleur de moi-même. »
De quoi y voir un nouveau tacle glissé au Real Madrid et à son président, Florentino Pérez ? Peut-être. En attendant, nul doute de penser qu’Achraf Hakimi sera à fond pour ce huitième de finale entre le PSG et le Real.
