L’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif) dénonce la démarche cavalière de l’opérateur bancaire qu’est la Cbao, consistant à supprimer le guichet unique sans préavis. Considérant cet acte comme une énième forfaiture, le président Famara Ibrahima Cissé entend sensiiliser l’opinion publique pour arrêter cette hémorragie.
Le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif) n’en démord pas de la nouvelle mesure de la CBAO, relativement à la suppression du guichet unique.
«La Cbao est dans la délinquance financière. Elle est dans le grand banditisme financier. Elle pille nos maigres ressources financières et l’Etat ne fait rien, bien qu’étant avisé, informé à tout bout de champ », regrette Famara Ibrahima Cissé, président de Acsif. A l’en croire, « les banques nous exploitent dans l’impunité totale, sans que le régulateur ne pipe mot ».
Il poursuit sa récrimination : « Jamais, nous n’avons cessé d’envoyer des correspondances à l’Etat, qui ne donne aucune suite à notre complainte ». Constatant amèrement le ‘’laxisme’’ des banques malgré les mesures prises par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) depuis le déclenchement de la crise sanitaire pour assouplir les charges afférentes aux services des clients, il informe que « les banques n’en ont cure ».
Pour convaincre du banditisme impunément orchestré, il rappelle que « la carte Gab coûtait 23 000 FCFA annuellement. Mais aujourd’hui, avec la nouvelle mesure, pour la carte Gab d’une durée de trois ans, elle s’obtient à 122 850 FCfa, soit 40 950 FCfa annuellement ».
Revenant à la forfaiture de la Cbao, le président de l’Acsif de dénoncer le vandalisme bancaire consistant à faire payer à un client qui réalise une opération bancaire dans un réseau autre que le sien, la somme de 3500 FCfa.
« Lorsque vous réalisez une opération dans un autre réseau différent du vôtre, on vous défalque systématique une somme de 3500 FCfa contre 500 FCfa autorisés par la Bceao depuis le déclenchement de la crise sanitaire », déplore M. Cissé, non sans rappeler qu’auparavant, la Bceao l’avait fixée à 2500 FCfa, mais après récriminations, la Bceao a revu à la baisse ce service. Lequel d’ailleurs est passé par à la suite à 500 FCfa. Mais aujourd’hui, constate-t-il pour le fustiger : « depuis une semaine, les banques l’ont (service) ramené à 3500 FCfa ».
Une situation qui inquiète, selon lui: « si l’on n’y prend pas garde, cette situation risque d’amener les clients à thésauriser dans leurs maisons leur argent. Ce qui ne serait pas sans conséquences puisque la question de la sécurité et de la sureté aussi bien des populations que de la monnaie elle-même, va se poser à ce niveau ».
Sud Quotidien