Le président américain Joe Biden a promis à plusieurs reprises de défendre « le moindre pouce » du territoire de l’Otan et a vanté l’unité occidentale face à la Russie. Après une entrevue avec le président polonais Duda, il a rendu visite à des militaires américains stationnés en Pologne, non loin de la frontière avec l’Ukraine. Les derniers pourparlers entre Kiev et Moscou ont été « très difficiles » selon le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba.
Ce qu’il faut savoir sur la situation en Ukraine à 20H00 TU.
Les États-Unis et l’Union européenne annoncent une « task force » pour réduire la dépendance européenne au gaz russe. La Commission européenne a reçu mandat des pays membres de l’UE pour effectuer des achats de gaz groupés.
Le président américain Joe Biden est arrivé en Pologne cet après-midi. Il promet une « réponse » de l’Otan si la Russie a recours à l’arme chimique en Ukraine. Il a comparé le courage des Ukrainiens à la resistance chinoise à Tienanmen en 1989 et a denouveau qualifié Vladimir Poutine de « criminel de guerre ».
La Russie veut concentrer sur « la libération du Donbass », dans l’est de l’Ukraine annonce l’adjoint ay chef de l’état-major russe, Sergueï Roudskoï.
Kherson reste la seule ville significative conquise entièrement par les forces de Moscou, qui « essayent toujours d’encercler Mykolaïv en tentant d’avancer sur l’Ouest vers Odessa, avec des progrès ralentis par les problèmes de logistiques et la résistance ukrainienne », précise le ministère des Affaires étrangères britannique. Selon le Pentagone, le contrôle des Russes sur cette ville est « contesté ».
Un bombardement russe à Kharkiv a fait quatre morts et trois blessés, selon la police régionale de la deuxième ville du pays.
Le centre de commandement des forces aériennes ukrainiennes, à Vinnytsia a été touché par des tirs russes. Certains missiles ont pu être interceptés par la défense ukrainienne, mais de nombreux bâtiments dans le centre ville ont été endommagés.
Mouscou admet que 1.351 militaires ont été tués et 3.825 blessés.
Kiev affirme avoir tué le général Rezantsev.
Plus de dix millions d’Ukrainiens (sur environ 40 millions) ont fui leurs foyers, dont 3,7 millions sont partis à l’étranger, principalement en Pologne, selon l’ONU. L’armée russie a déclaré avoir accueillir près de 420.000 réfugiés d’Ukraine.
20h00 TU. Les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive sur la ville de Kherson (sud), seul centre urbain majeur conquis entièrement par les forces de Moscou, qui est désormais « contestée » selon un haut-responsable du Pentagone
« Les Ukrainiens tentent de reprendre Kherson », a déclaré à la presse ce responsable ayant requis l’anonymat. « Nous ne pouvons dire exactement qui contrôle Kherson mais le fait est qu’elle n’est plus aussi solidement sous contrôle russe qu’auparavant. »
Prise dès le 3 mars par les forces russes, cette ville stratégique située à l’embouchure du Dniepr, où des manifestations ont été violemment réprimées, « est de nouveau un territoire contesté« , a ajouté cette source américaine.
Si les Ukrainiens parvenaient à reprendre le contrôle de la ville, les positions russes autour de Mikolaïv se retrouveraient « prises en sandwich » entre les forces ukrainiennes qui défendent Mikolaïv et celles de Kherson, a-t-il expliqué.
Les Russes auraient « beaucoup de mal à progresser sur le terrain vers Odessa », a-t-il souligné en expliquant que « ce serait un développement important » sur le front sud.
19h44 TU. Vladimir Poutine signe une loi réprimant de peines de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans les « informations mensongères » sur l’action de Moscou à l’étranger
Ce texte, dont la signature présidentielle marque l’entrée en vigueur, punit la « diffusion publique d’informations sciemment fausses sous couvert d’informations fiables » à propos des « activités des organes de l’Etat russe en dehors du territoire russe ».
Cette loi vient compléter celle adoptée début mars qui prévoit jusqu’à 15 ans de prison pour la publication d’« informations mensongères » sur l’armée russe.
19h00 TU. Emmanuel Macron annonce que la Commission européenne a reçu mandat des pays membres de l’UE pour effectuer des achats de gaz groupés, ce qui sera « le meilleur instrument pour faire baisser le prix » de cette énergie
« L’achat groupé, la capacité à définir ensemble des contrats longs, est le meilleur instrument pour faire baisser le prix de notre gaz et donc nous avons donné mandat à la Commission pour le faire », sur le modèle des achats groupés de vaccins anti-Covid, explique le président français.
Lors de ce point presse Emmanuel Macron a également évoqué des initiatives des 27 pays membres pour aider les pays menacés par les pénuries alimentaires. Il a annoncé la mise en place d’une « opération humanitaire » d’évacuation de Marioupol avec la Turquie et la Grèce.
18h00 TU. Le président Biden fait une « gaffe » involontaire en disant aux soldats américains qu’ils se rendront compte du courage des Ukrainiens « quand vous serez là-bas »
Le président américain lors de sa rencontre avec les troupes de la 82ème division aéroportée basée à Jasionka en Pologne a laissé tomber incidemment que les soldats auront l’occasion de voir combien les Ukrainiens sont courageux quand ils seront « là-bas« . Le président Biden a redit plusieurs fois que les États-Unis ne deploiront pas de troupes en Ukraine.
17h46 TU. Le centre de commandement des forces aériennes ukrainiennes frappé par des missiles russes
Le centre de commandement des forces aériennes ukrainiennes, à Vinnytsia a été touché par des tirs russes.
« Les Russes ont tiré six missiles de croisière. Certains ont été abattus par la défense antiaérienne. Les autres ont touché plusieurs bâtiments, causant des dommages significatifs », a annoncé le commandement des forces aériennes sur Telegram.
La ville est située à une centaine de kilomètre de la frontière avec la Moldavie.
16.15 TU. La Russie a « volé » des centaines d’avions de ligne, représentant des milliards d’euros de préjudice pour leurs loueurs étrangers
De hauts responsables européens dénoncent ce « vol » après que Moscou a permis l’immatriculation de ces appareils sur son territoire. « Il y en a pour environ 10 milliards (d’euros) » déclare Eamonn Brennan, Directeur général d’Eurocontrol.
Selon une loi promulguée par le président Vladimir Poutine et publiée le 14 mars, les compagnies aériennes russes ont la possibilité d’enregistrer en Russie les avions qu’elles louent à l’étranger de manière à pouvoir les faire voler dans le pays.
Les compagnies aériennes russes ont jusqu’à lundi pour rendre ces appareils, aux termes des sanctions visant le secteur aérien adoptées par l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine par les forces russes il y a un mois.
15.08 TU. Les pourparlers avec Moscou sont « très difficiles », juge le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba
« Le processus de négociation est très difficile », déclare le chef de la diplomatie ukrainienne dans un communiqué, rejetant tout « consensus » avec Moscou à ce stade. Plus tôt dans la journée, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait assuré que la Russie et l’Ukraine étaient d’accord sur quatre points de négociation sur six.
13h51 TU. Le négociateurs en chef de Moscou Vladimir Medinski, se plaint que les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine font du « surplace » sur les principaux points
Mais il admet un rapprochement sur des aspects moins importants : « Les positions convergent sur les points secondaires. Mais sur les principales (questions) politiques, nous faisons du surplace » selon les agences de presse russes.
13h44 TU. Kiev affirme avoir tué le général Rezantsev
« Nos troupes (…) ont tué le commandant de la 49e armée du district sud de la Russie, le général Iakov Rezantsev, dans un bombardement de l’aérodrome de Tchornobaïvka », situé dans la région de Kherson (sud), déclare le conseiller de la présidence ukrainienne, Oleksiï Arestovytch dans un message vidéo.
La Russie a confirmé à ce jour la mort en Ukraine du général Andreï Soukhovetski, commandant adjoint de la 41e armée après avoir servi en Syrie en 2018-19.
Mais un autre général russe, Vitali Guerassimov serait lui aussi mort au combat toujours selon Kiev, ainsi que le colonel Sharov, commandant de la 810ème Brigade marine de la Flotte de la Mer noire.
13h40 TU. L’adjoint au chef de l’état-major russe Sergueï Roudskoï fait état « de 1.351 militaires ont été tués et 3.825 blessés » dans les rangs de l’armée russe
Le précédent bilan officiel de Moscou, datant du 2 mars, faisait état de 498 soldats russes tués en Ukraine. Kiev, de son côté, estime les pertes beaucoup plus lourdes dans les rangs de l’armée russe.
L’OTAN estime que 7000 à 15 000 soldats russes auraient été tués alors que Kiev parle de 16 000 selon le quotidien indépendant ukrainien The Kyiv Independent.
Serguei Roudskoï qualifie de « grosse erreur » la livraison d’armes à Kiev par les pays occidentaux. « Cela prolonge le conflit, augmente le nombre de victimes et n’aura aucune influence sur l’issue de l’opération » déclare-t-il.
La Russie « répondrait en conséquence » si l’Otan mettait en place une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, ce que Kiev réclame sans succès depuis plusieurs semaines, meance-t-il.
11h40 TU. Un aumônier militaire tué en Russie par des roquettes ukrainiennes près de la frontière.
Un aumônier militaire a été tué par des tirs ukrainiens de roquettes « Smertch » sur un village frontalier russe non loin de la ville ukrainienne de Kharkiv en proie à de violents combats, a annoncé vendredi l’Eglise orthodoxe.
« Le père (Oleg Artiomev) se trouvait hier (jeudi) soir dans le village de Jouravliovka lorsqu’il est tombé sous les tirs de Smertchs ukrainiens, mourant dans l’exercice de ses fonctions », a indiqué le département militaire de l’Eglise.
Il s’agit du premier décès en territoire russe suite à des tirs ukrainiens qui a été rendu public depuis le début de l’offensive en Ukraine, le 24 février.
10h40 TU. L’Ukraine demande à l’UE de fermer ses frontières avec la Russie et la Biélorussie.
L’Ukraine a demandé vendredi à l’Union européenne de fermer ses frontières avec la Russie et la Biélorussie, pays allié de Moscou dans l’invasion menée par l’armée russe en Ukraine depuis un mois.
« Le ministère des Infrastructures propose à l’UE de bloquer complètement les liaisons terrestres et maritimes avec la Russie et la Biélorussie », a indiqué le ministère ukrainien sur Telegram, jugeant ces « mesures nécessaires » pour « arrêter la fourniture au pays agresseur de biens à double usage pouvant être utilisés à des fins militaires ».
Le ministère a aussi exhorté les Vingt-Sept à « bloquer le transport de biens et de personnes » vers la Russie et la Biélorussie « via le territoire de l’UE et à travers ses frontières », précisant avoir « envoyé » une « requête officielle à la Commission européenne ».
10h35 TU. Joe Biden veut « détourner l’attention » du programme chimique et biologique américain en Ukraine, selon le Kremlin.
Le Kremlin a accusé le président des Etats-Unis Joe Biden de vouloir « détourner l’attention » du programme d’armement chimique et biologique américain en Ukraine avec ses déclarations sur un possible recours par la Russie aux armes chimiques en Ukraine.
« Il est clair que les Américains tentent de détourner l’attention en parlant d’une prétendue menace russe, sur fond du scandale provoqué (…) par les programmes de développement des armes chimiques et biologiques que les Etats-Unis ont mis en place dans plusieurs pays, y compris en Ukraine », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
10h23 TU. Le Kremlin dément toute violation du droit international concernant l’utilisation de bombes au phosphore en Ukraine.
La Russie a démenti toute violation du droit international après avoir été accusée par l’Ukraine d’utiliser des bombes au phosphore dans le cadre de l’offensive militaire qu’elle mène dans ce pays voisin depuis un mois.
« La Russie n’a jamais violé aucune convention internationale », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé par la presse au sujet des accusations portées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les bombes au phosphore sont des armes incendiaires dont l’usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, selon une Convention signée en 1980 à Genève.
Le Protocole III de la Convention internationale sur les armes classiques CCAC, signée en 1980 et entrée en vigueur en décembre 1983, stipule que ce type d’armes « est interdit en toutes circonstances » contre les populations civiles. Mais ce protocole ne concerne pas le phosphore blanc lorsqu’il est utilisé pour ses propriétés fumigènes ou bien éclairantes.
10h00 TU. Recep Tayyip Erdogan veut exhorter Vladimir Poutine à être « l’artisan de la paix » en Ukraine.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué vouloir demander à son homologue russe Vladimir Poutine d’être « l’artisan de la paix » en Ukraine lors d’un échange téléphonique prévu dans les prochains jours, selon des propos rapportés vendredi par la presse turque.
Le chef de l’Etat a affirmé à des journalistes lors de son vol retour du sommet de l’Otan jeudi à Bruxelles qu’il dirait à M. Poutine: « Tu dois désormais être l’artisan de la paix (…) Tu dois faire un geste honorable ».
09H47 TU. Quatre civils tués dans un bombardement russe sur un centre médical de Kharkiv, selon la police.
Un bombardement russe sur un centre médical de Kharkiv, dans l’Est de l’Ukraine, a fait quatre morts et au moins trois blessés, a annoncé la police régionale de la deuxième ville du pays.
« Sept civils ont été blessés dont quatre ont succombé à leurs blessures dans un bombardement aux lance-roquettes multiples », a indiqué la police sur sa chaîne Telegram, précisant que la frappe avait eu lieu « vers 05H45 GMT » sur « un centre médical » dans le Sud de Kharkiv. La police régionale a précisé qu’un « centre d’aide humanitaire » se trouvait non loin de ce centre médical, où « il n’y a pas d’installations militaires à proximité », selon elle.
« Des enquêteurs travaillent sur les lieux », a par ailleurs indiqué la police, précisant qu’elle « rassemblait toutes les preuves matérielles nécessaires pour (ensuite) traduire les auteurs de cette attaque en justice ».
09h07 TU. Environ 300 morts redoutées dans la frappe du théâtre de Marioupol, selon le maire, citant des témoins.
Environ 300 morts sont redoutées dans le théâtre de Marioupol bombardé par l’aviation russe le 16 mars alors que des centaines de personnes y étaient abritées, a annoncé la mairie de la ville, citant des témoins.
« Des témoins ont des informations selon lesquelles environ 300 personnes sont mortes au théâtre dramatique de Marioupol à la suite d’un bombardement par un avion russe. Jusqu’au bout, on ne veut pas croire à cette horreur. Jusqu’au bout, on veut croire que tout le monde est sauf. Mais les témoignages de ceux qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment au moment de cet acte terroriste disent le contraire », écrit la mairie de Marioupol sur son compte Telegram.
08h39 TU. L’Allemagne va fortement réduire sa dépendance énergétique envers la Russie.
L’Allemagne a annoncé qu’elle allait fortement et rapidement réduire sa dépendance à l’égard des ressources énergétiques de la Russie, en se passant de son charbon d’ici l’automne et de son pétrole à la fin de l’année.
« D’ici le milieu de l’année, les importations de pétrole russe en Allemagne devraient avoir diminué de moitié, à la fin de l’année, nous visons une quasi-indépendance », a indiqué le ministère de l’Economie dans un communiqué, ajoutant que « d’ici l’automne, nous pouvons devenir globalement indépendants du charbon russe ». Pour le gaz, l’Allemagne pourra être « largement indépendante (…) d’ici mi-2024 », a-t-il ajouté.
8h30 TU. Les États-Unis et l’UE annoncent une « task force » pour réduire la dépendance européenne au gaz russe.
Les États-Unis et l’Union européenne ont annoncé vendredi la création d’un groupe de travail visant à réduire la dépendance de l’Europe envers les énergies fossiles russes, en raison de la guerre menée par Moscou en Ukraine.
Les États-Unis s’efforceront de fournir à l’Europe 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) cette année, dans le cadre de cette initiative dévoilée par le président américain Joe Biden et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, selon un communiqué.
8h19 TU. La Russie affirme avoir détruit la plus grande réserve de carburant de l’armée ukrainienne.
La Russie a affirmé avoir détruit la veille la plus grande réserve de carburant de l’armée ukrainienne près de Kiev avec des missiles de croisière.
Jeudi 24 mars au soir, « des missiles Kalibr de haute précision ont visé une base (de stockage) de carburant près du village de Kalinovka, près de Kiev », a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, dans un communiqué.
« La plus grande réserve de carburant qui restait à l’armée ukrainienne, qui servait à approvisionner les unités dans la partie centrale du pays, a été détruite », a-t-il ajouté.
Igor Konachenkov a en outre déclaré que les forces russes avaient détruit plusieurs équipements militaires ukrainiens depuis la veille, dont trois systèmes de défense anti-aérienne et quatre drones.
Il n’était pas possible de vérifier ces affirmations de manière indépendante.
(Re)voir Ukraine : destruction d’un navire russe en mer d’Azov
02h19 TU. À Bruxelles, Joe Biden vante l’unité occidentale, mais en éprouve aussi les limites.
Joe Biden a vanté à Bruxelles lors d’un marathon diplomatique hors du commun l’unité des Occidentaux, mais le président américain en a aussi éprouvé les limites, que ce soit en termes de sanctions ou de posture militaire face à la Russie.
Lors d’une conférence de presse, le démocrate de 79 ans a clamé que l’Otan n’avait « jamais, jamais été aussi unie« .
Mais alors qu’une journaliste l’interrogeait sur l’absence d’effet dissuasif sur la Russie des mesures occidentales, le président américain, sur la défensive, a laissé percer un certain agacement.
« Les sanctions ne dissuadent jamais. Vous (les journalistes, ndlr) n’arrêtez pas d’en parler. Les sanctions ne dissuadent jamais », a reconnu Joe Biden, un mois exactement après le début de l’invasion en Ukraine, et alors que les civils payent un tribut toujours plus lourd sous les bombardements russes.
L’objectif, a dit Joe Biden, est de « faire mal » au président russe Vladimir Poutine, pas seulement pendant quelques semaines ou quelques mois, mais « pour le reste de l’année. C’est ça qui va l’arrêter ».
01h37 TU. Joe Biden se rendra vendredi près de la frontière ukrainienne, en Pologne, selon la Maison Blanche.
Le président américain Joe Biden se rendra vendredi 25 mars à Rzeszow, à environ 80 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine en guerre.
Arrivant de Bruxelles, il sera reçu par le président polonais Andrzej Duda à l’aéroport de cette ville située à deux heures et demie de route de Lviv, principale ville de l’ouest de l’Ukraine.
Il recevra ensuite un briefing sur « la réponse humanitaire afin d’apaiser la souffrance des civils en Ukraine et de répondre au flux croissant de réfugiés qui fuient la guerre que (Vladimir) Poutine a choisie », a précisé la Maison Blanche dans son communiqué.
Joe Biden ira ensuite à la rencontre de soldats américains positionnés dans cette région et « qui contribuent, aux côtés de notre allié polonais, aux efforts de dissuasion de l’Otan sur son flanc est ».
00h25 TU. Joe Biden promet une « réponse » de l’Otan si la Russie a recours à l’arme chimique en Ukraine.
Le président américain Joe Biden a promis pour la première fois une « réponse » de l’Otan dans le conflit en Ukraine si la Russie y recourait à l’arme chimique, un risque jugé bien réel lors de sommets de l’alliance et du G7 réunis à Bruxelles après un mois d’une guerre meurtrière et dévastatrice lancée par Vladimir Poutine.
Dans cette situation, les Occidentaux ont jugé très crédible le risque d’une attaque chimique, contre lequel le président ukrainien Volodymyr Zelensky les a mis en garde jeudi dans une intervention vidéo depuis Kiev, où il est retranché.
« Nous répondrons s’il y a recours. La nature de la réponse dépendra de la nature de cette utilisation », a déclaré M. Biden à l’issue des sommets de l’Otan et du G7 à Bruxelles.
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a indiqué à ce stade que les alliés avaient « convenu de fournir des équipements pour aider l’Ukraine à se protéger contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires ».
22h47 TU. Les Occidentaux se mobilisent face aux risques de pénuries alimentaires.
Les Occidentaux se sont concertés pour répondre aux risques de pénuries alimentaires mondiales à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, deux exportateurs majeurs de blé.
« Les pénuries alimentaires vont se concrétiser », a mis en garde le président américain Joe Biden à Bruxelles après des sommets du G7 et de l’Otan, assurant que les Etats-Unis comme le Canada, gros producteurs de céréales, allaient augmenter leurs exportations en conséquence.
Les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient consacrer 11 milliards de dollars (environ 10 milliards d’euros) ces cinq prochaines années pour répondre aux menaces sur la sécurité alimentaire et à la malnutrition dans le monde.
La France, pour sa part, a proposé un plan d’urgence pour la sécurité alimentaire au niveau de l’UE et du G7.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a appelé Moscou à être « responsable » en permettant que les semis en Ukraine aient lieu. Faute de quoi la guerre provoquera dans 12 à 18 mois « une famine inéluctable », avec des pénuries de céréales au Moyen-Orient et en Afrique du Nord –où l’Egypte dépend notamment « à 80% » des céréales russes et ukrainiennes pour nourrir sa population.
S’exprimant en tant que président du Conseil de l’UE « et en lien avec l’Union africaine », le président français a proposé à Bruxelles une « initiative pour la sécurité alimentaire » avec d’abord un « plan d’urgence de libération des stocks en cas de crise pour éviter toute pénurie et modérer les hausses de prix ».
22h12 TU. Ramzan Kadyrov dit avoir pris la mairie de Marioupol, avant de revenir sur ses propos.
Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a assuré jeudi 24 mars que ses forces avaient pris la mairie de Marioupol, avant de publier une vidéo où il n’est question que d’un bâtiment officiel de la périphérie de cette grande ville du sud-est de l’Ukraine que l’armée russe assiège.
« Les gars rapportent par radio qu’ils ont libéré le bâtiment de l’administration de Marioupol et qu’ils y ont hissé notre drapeau », a déclaré M. Kadyrov sur Telegram, assurant que les forces ukrainiennes avaient « abandonné leurs positions ».
Il a ajouté que d’autres unités russes avançaient parallèlement dans ce grand port en grande partie détruit par les bombardements. « Inch’Allah, Marioupol sera bientôt complètement nettoyé », a-t-il lancé.
Mais dans une vidéo publiée quelques heures plus tard, M. Kadyrov assure que les forces de Moscou « ont complètement nettoyé les quartiers résidentiels de la partie orientale de la ville ».
Les images montrent un groupe de soldats hissant un drapeau à l’effigie du dirigeant tchétchène sur un bâtiment endommagé.
« Les soldats ont hissé un drapeau au-dessus du bâtiment du bureau du procureur du district de Levoberejny, le dernier libéré », a-t-il écrit.
19h55 TU. L’ONU « exige » de la Russie l’arrêt « immédiat » de son « agression » contre l’Ukraine.
Une seconde résolution « historique » mais qui reste non contraignante: l’Assemblée générale de l’ONU a adopté jeudi à une écrasante majorité de 140 voix un nouveau texte qui « exige » de la Russie l’arrêt « immédiat » de son « agression » contre l’Ukraine lancée il y a un mois.
Lors d’un vote de cette Assemblée réunie depuis mercredi au siège des Nations unies à New York, 140 pays ont voté pour, 38 se sont abstenus et cinq ont voté contre, dont la Russie, la Syrie et la Corée du Nord.