Les Nations unies estiment que le nombre de réfugiés ukrainiens fuyant leur pays envahi le 24 février par l’armée russe pourrait atteindre 8,3 millions, contre un peu plus de 5,2 millions actuellement. Dans ce contexte humanitaire dramatique, la Russie met en garde d’un danger « réel » d’une troisième guerre mondiale, alors que Washington et ses alliés se réunissent ce mardi 26 avril, en Allemagne, pour armer l’Ukraine.
– L’ONU s’attend à 8,3 millions de réfugiés contre un peu plus de 5 millions actuellement.
– L’Allemagne va autoriser la livraison de chars à l’Ukraine (source gouvernementale).
– Washington réunit ses alliés pour armer l’Ukraine.
– Moscou met en garde contre une guerre mondiale.
– Moscou accuse l’Ukraine d’avoir empêché les civils de quitter Azovstal
09h53 TU. À Moscou, Guterres plaide pour un cessez-le-feu « dans les plus brefs délais ».
Le chef des Nations unies Antonio Guterres a plaidé mardi, lors d’un déplacement à Moscou, pour un cessez-le-feu en Ukraine « dans les plus brefs délais ».
« Ce qui nous intéresse beaucoup, c’est de trouver les moyens de créer les conditions pour un dialogue efficace, créer les conditions pour un cessez-le-feu dans les plus brefs délais », a déclaré Antonio Guterres avant des discussions avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
09h02 L’ONU s’attend à 8,3 millions de réfugiés contre un peu plus de 5 millions actuellement.
Les Nations unies estiment que le nombre de réfugiés ukrainiens fuyant leur pays envahi le 24 février par l’armée russe pourrait atteindre 8,3 millions, contre un peu plus de 5,2 millions actuellement.
Au regard de la dégradation de la situation, le Haut Commissariat aux réfugiés -qui au début de la guerre tablait sur 4 millions de réfugiés – demande 1,85 milliard de dollars pour soutenir ses actions et celle de ses partenaires en faveur de ces personnes fuyant leur pays en guerre.
Ce nombre révisé de réfugiés envisagés « a été établi en collaboration avec les autorités et les pays voisins, mais il est important de se rappeler que la situation est très dynamique », a déclaré une porte-parole du HCR, Shabia Mantoo, lors d’un point de presse à Genève.
Les Nations unies ont par ailleurs annoncé mardi avoir doublé leur appel d’urgence pour apporter de l’aide humanitaire à 8,7 millions de personnes en Ukraine, portant le total à 2,25 milliards de dollars.
« Plus de 2,25 milliards de dollars sont désormais nécessaires pour répondre aux besoins en Ukraine, soit plus du double du montant demandé (1,1 milliard de dollars) lorsque nous avons lancé l’appel le 1er mars, quelques jours après le début de la guerre », a indiqué le Bureau des Affaires humanitaire de l’ONU (Ocha).
06h54 TU. L’Allemagne va autoriser la livraison de chars à l’Ukraine (source gouvernementale).
L’Allemagne va autoriser la livraison à l’Ukraine de chars de type « Guepard », a annoncé mardi 26 avril une source gouvernementale, ce qui constitue un tournant majeur dans la politique prudente suivie jusqu’ici par Berlin dans son soutien militaire à Kiev.
Les détails et notamment le nombre de chars, spécialisés dans la défense anti-aérienne, doivent être dévoilés dans la journée par la ministre de la Défense, Christine Lambrecht, lors d’une réunion sur la base militaire américaine de Ramstein, dans l’ouest de l’Allemagne, selon cette source. Ces véhicules proviendraient des stocks de l’industrie allemande de la défense.
Le chancelier allemand Olaf Scholz est de son côté sévèrement mis en cause par ses voisins d’Europe centrale et de la Baltique pour son refus de livrer des armes lourdes réclamées par l’Ukraine. Ces critiques y voient en partie la continuité d’un tropisme pro-russe de son parti social-démocrate, le SPD.
En Allemagne même, le débat politique est vif, y compris au sein de la coalition gouvernementale où les Verts et libéraux jugent insuffisant le soutien apporté à Kiev et exhortent depuis plusieurs semaines le chef de l’exécutif à autoriser la livraison de matériel offensif, notamment des véhicules blindés.
Le chancelier justifie sa politique prudente en matière d’armements lourds par le souci d’éviter une confrontation directe entre l’Otan et la Russie, puissance nucléaire.
03h45 TU. Washington réunit ses alliés pour armer l’Ukraine, Moscou met en garde contre une guerre mondiale.
Les Etats-Unis réunissent mardi 26 avril en Allemagne une quarantaine de pays alliés pour armer davantage l’Ukraine face à l’envahisseur russe, qui a mis en garde contre un risque « réel » de Troisième guerre mondiale.
Alors que la guerre en Ukraine génère des tensions sans précédent entre la Russie et l’Occident, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a agité la menace d’une extension du conflit pouvant dégénérer en guerre mondiale.
Lloyd Austin réunit mardi, sur la base américaine de Ramstein en Allemagne, les représentants d’une quarantaine de pays pour « générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes », selon le chef du Pentagone. « Ils peuvent gagner s’ils ont les bons équipements, le bon soutien », a affirmé Lloyd Austin.
00h44 TU. Londres supprime tous les droits de douane pour l’Ukraine.
Le Royaume-Uni a annoncé lundi la suppression de tous les droits de douane pour les produits ukrainiens et l’interdiction d’exporter certaines technologies sensibles vers la Russie, afin d’aider Kiev à faire face à l’invasion russe.
« Les droits de douane sur tous les biens importés d’Ukraine seront maintenant réduits à zéro, et tous les quotas seront abolis », a annoncé le gouvernement britannique dans un communiqué.
Cette mesure répond à une demande directe du président ukrainien Volodymyr Zelensky, précise le communiqué. Elle concerne notamment l’orge, le miel, les volailles et les tomates en boîte exportées par l’Ukraine vers le Royaume-Uni.
« Le Royaume-Uni continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir la lutte de l’Ukraine contre l’invasion brutale et non provoquée de Poutine et contribuer à assurer la sécurité et la prospérité à long terme de l’Ukraine et de son peuple », a déclaré la secrétaire au Commerce international, Anne-Marie Trevelyan, citée dans le communiqué.
Le Royaume-Uni a par ailleurs interdit l’exportation vers la Russie de certains produits et technologies qu’elle « pourrait utiliser pour réprimer le peuple héroïque d’Ukraine », notamment les équipements d’interception et de surveillance de communications. « Cela permettra de combler toutes les lacunes existantes afin de garantir que la Russie n’achète pas ces produits au Royaume-Uni », indique le communiqué britannique.
Londres affirme avoir sanctionné depuis le début de la guerre en Ukraine plus de 1.400 personnes et entreprises liées au régime du président russe Vladimir Poutine.
20H27 TU. La Russie va poursuivre les négociations de paix avec l’Ukraine, selon Sergueï Lavrov.
Moscou va poursuivre les négociations de paix avec Kiev, a assuré lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, tout en accusant l’Ukraine de « faire semblant » de discuter et mettant en garde contre le danger « réel » d’une troisième guerre mondiale.
« La bonne volonté a ses limites. Et si elle n’est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation », a déclaré Sergueï Lavrov, cité par les agences de presse russes. « Mais nous continuons de mener des négociations avec l’équipe déléguée par (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky), et ces contacts vont se poursuivre », a-t-il assuré.
« C’est un bon acteur (…), si on regarde attentivement et on lit attentivement ce qu’il dit, vous allez y trouver un millier de contradictions », a affirmé le chef de la diplomatie russe.
19h04 TU. Moscou accuse l’Ukraine d’avoir empêché les civils de quitter Azovstal.
La Russie a accusé lundi soir les autorités ukrainiennes d’avoir empêché les civils terrés avec des combattants ukrainiens dans le complexe métallurgique assiégé d’Azovstal à Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, de quitter ces lieux, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu par l’armée russe.
Les forces russes et leurs supplétifs ukrainiens prorusses se sont engagées à « cesser unilatéralement les hostilités à 14H00 heure de Moscou (11H00 GMT), retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ » des civils « dans la direction de leur choix », selon un communiqué publié lundi par le ministère russe de la Défense. Les catégories de personnes autorisées à sortir étaient les femmes, les enfants et le personnel de l’usine.
« Si des civils se trouvent toujours dans l’usine métallurgique, alors nous exigeons expressément des autorités de Kiev qu’elles donnent aux commandants des formations nationalistes (ukrainiennes) l’ordre de les relâcher », a ajouté le ministère russe.
Dans la soirée, l’armée russe a affirmé dans un communiqué qu’à 17H00 GMT, « toujours personne ne s’est servi du couloir humanitaire proposé ».
« Les autorités de Kiev ont de nouveau fait saper de manière cynique cette opération humanitaire », a assuré l’armée russe, en accusant le régime ukrainien d’« indifférence ouverte » envers le sort de ses citoyens.
L’immense usine Azovstal est le dernier réduit contrôlé par les forces de Kiev à Marioupol, grande ville portuaire ravagée par les bombardements après plusieurs semaines de siège.