En déplacement à Tokyo, au Japon, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a invité la Chine à « défendre le système multilatéral » tout en condamnant l’invasion russe en Ukraine. Elle a pointé du doigt le « pacte inquiétant » entre Pékin et Moscou.
10h47 TU. Le transit du gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine va connaître une baisse de près du tiers par rapport à la journée de mercredi.
Quelque 50,6 millions de m3 doivent transiter via la Station de Soudja jeudi contre 72 millions la veille. L’Ukraine dit depuis deux jours ne plus pouvoir faire transiter de gaz via les installations de la station près de Sokhranivka dans la région de Lougansk, en raison de la présence des forces armées russes, entraînant une baisse des approvisionnements, car Moscou affirme ne pas pouvoir augmenter les volumes sur un autre gazoduc.
7h44 TU. Le président et la Première ministre de la Finlande se disent favorables à une adhésion « sans délai » du pays à l’Otan.
« Etre membre de l’Otan renforcerait la sécurité de la Finlande. En tant que membre de l’Otan, la Finlande renforcerait l’alliance dans son ensemble. La Finlande doit être candidate à l’adhésion à l’Otan sans délai« , ont affirmé le président Sauli Niinistö et la Première ministre Sanna Marin dans un communiqué commun.
Une conférence de presse du tandem exécutif sur les « décisions concernant la politique de sécurité de la Finlande » est prévue dimanche, indique la présidence.
« Nous espérons que les étapes nationales encore nécessaires à cette décision seront prises rapidement dans les tout prochains jours« , indiquent M. Niinistö, interlocuteur régulier de Vladimir Poutine ces dernières années, et Sanna Marin, plus jeune Première ministre d’Europe.
La prise de position officielle de l’exécutif marque la bascule de la ligne finlandaise, qui partage une frontière de 1.300 kilomètres avec la Russie et un passé douloureux avec son puissant voisin.
4h44 TU. Ursula von der Leyen, en visite au Japon, affirme que la Russie constitue la « menace la plus directe » pour l’ordre international et s’adresse à la Chine.
Les plus hauts responsables de l’Union européenne, en visite jeudi à Tokyo, ont affirmé que la Russie constituait la « menace la plus directe » pour l’ordre international et ont invité la Chine à « défendre le système multilatéral« .
La Russie « est aujourd’hui la menace la plus directe pour l’ordre mondial avec la guerre barbare contre l’Ukraine, et son pacte inquiétant avec la Chine« , a dit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen après avoir rencontré le Premier ministre japonais Fumio Kishida avec le président du Conseil européen Charles Michel.
Les deux responsables européens étaient à Tokyo pour un cycle annuel de discussions Japon-UE, intervenant cette fois-ci en plein conflit russo-ukrainien et dans un contexte d’inquiétudes croissantes en Asie quant aux ambitions militaires de la Chine.
« L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne concerne pas seulement l’Europe, mais elle ébranle le cœur de l’ordre international, y compris l’Asie. Cela ne doit pas être toléré« , a déclaré M. Kishida, dont le gouvernement s’est associé aux sanctions occidentales contre Moscou, notamment financières.
La position de plus en plus musclée de Pékin en Asie était également à l’ordre du jour, l’Union européenne cherchant à jouer un rôle plus important face à Pékin.
« Notre coopération en Ukraine est essentielle en Europe, mais elle est également importante dans la région indo-pacifique et nous voulons également approfondir nos consultations sur une Chine qui s’affirme de plus en plus« , a déclaré M. Michel.
« Nous pensons que la Chine doit s’affirmer pour défendre le système multilatéral dont elle a bénéficié pour développer son pays« , a-t-il ajouté.
3h43 TU. L’Ukraine va mener le premier procès pour crime de guerre lié à l’invasion russe, contre un soldat de 21 ans.
Le Russe est accusé d’avoir abattu un civil désarmé.
Vadim Shishimarin est accusé d’avoir tiré avec une kalachnikov par la fenêtre à bord d’une voiture dans laquelle il circulait pour abattre un civil de 62 ans qui n’était pas armé, a expliqué le bureau de la procureure Iryna Venediktova dans un communiqué.
Le soldat accusé se déplaçait avec quatre autres militaires russes après l’attaque de leur convoi le 28 février et ils ont volé une voiture près du village de Chupakhivka, a poursuivi le communiqué.
« L’un des soldats a ordonné à l’accusé de tuer un civil afin qu’il ne les dénonce pas« , a-t-il ajouté. L’homme, qui n’a pas été identifié, « est mort sur place, à quelques dizaines de mètres seulement de chez lui« .
Vadim Shishimarin, placé en détention, risque un emprisonnement à vie s’il est reconnu coupable de crime de guerre et de meurtre avec préméditation. La date du procès n’a pas été précisée.
3h10 TU. Un commandant ukrainien à Marioupol demande l’aide d’Elon Musk.
L’homme fait partie des combattants assiégés par les forces russes dans l’usine Azovstal à Marioupol. Il lance un appel à l’aide adressé directement au milliardaire américain Elon Musk pour qu’il intervienne afin de les sauver.
« Les gens disent que vous venez d’une autre planète pour apprendre aux gens à croire en l’impossible. (…) A l’endroit où je vis, il est presque impossible de survivre« , a tweeté Sergueï Volyna, commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol.
« Aidez-nous à quitter Azovstal pour un pays tiers. Si ce n’est pas vous, qui d’autre? Donnez-moi une piste« , a-t-il poursuivi, indiquant avoir créé un compte sur Twitter spécifiquement pour interpeller directement l’homme le plus riche du monde qui essaie d’acheter le réseau social pour 44 milliards de dollars.
Le militaire a demandé « à chaque personne de la planète Terre » d’aider à faire en sorte qu’Elon Musk soit au courant de son appel.
Kiev a indiqué cette semaine que plus d’un millier de soldats, dont beaucoup sont blessés, se trouvaient toujours dans les entrailles du site sidérurgique qui abritent un labyrinthe souterrain très étendu datant de l’ère soviétique. C’est la seule poche de résistance de la ville portuaire stratégique de Marioupol, autrement désormais contrôlée par les Russes.
2h01 TU. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU se réunit aujourd’hui en session extraordinaire et se penche sur les allégations d’exactions graves commises par la Russie en Ukraine.
Cette réunion « sur la détérioration de la situation des droits de l’homme en Ukraine à la suite de l’agression russe » a été demandée par Kiev, qui, selon un premier projet de résolution, souhaite une enquête sur ce qui s’est passé dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy.
Il s’agit de la première réunion consacrée à la détérioration de la situation des droits de l’homme en Ukraine depuis que l’Assemblée générale de l’ONU a suspendu Moscou début avril de la plus haute instance de l’organisation internationale en matière des droits de l’homme.
La Russie ayant anticipé sa suspension en renonçant à son statut de membre du Conseil des droits de l’homme, elle peut participer aux travaux du Conseil en tant qu’observateur. Elle a en outre jeudi la possibilité de faire usage de son droit de réponse en tant que pays concerné. Mais Moscou a décidé de ne pas participer.
« La délégation russe ne va pas légitimer par sa présence ce nouveau show politique organisé sous forme d’une session extraordinaire« , a annoncé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.