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Lettre à l’attention de Madame Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, concernant des crimes graves commis par l’Etat sénégalais, le 17 juin 2022

Bonsoir,

Afin que nul n’en ignore, l’opinion publique est informée que ce lundi 20 juin 2022, une lettre a été adressée à l’Attention de Madame Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme, l’informant des crimes graves commis par l’Etat du Sénégal, le 17 juin 2022 contre 3 de ses nationaux, liés à une atteinte à un droit constitutionnel garanti par les textes internationaux (liberté de réunion pacifique).

Le cadre juridique de la saisine

En date du 18 juin 2007, le Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies a adopté la résolution n°5/1 permettant de traiter toute plainte émanant d’une ou de plusieurs personnes, de groupes ou des organisations non gouvernementales victimes de violations flagrantes des droits de l’homme ou ayant une connaissance directe et fiable d’une violation flagrante de ces droits ou libertés fondamentales, quel que soit la région du monde et les circonstances dans lesquelles elles sont commises.

Contenu de la plainte

La plainte dresse un panorama inquiétant de la situation qui prévaut, avec la liste macabre, non exhaustive de sénégalais tués sous le régime de Macky Sall suite à des actes de torture, ou des assassinats perpétrés par les forces de sécurité.

Elle insiste sur la nécessité d’une action préventive fondée sur le principe de précaution.

Cette plainte est la première d’une série de saisine d’institutions internationales (institutions européennes et Département d’état américain).

Elle alerte sur le risque élevé de chaos et de nouveaux crimes dont pourraient être victimes des sénégalais de la part d’un régime en déperdition qui sombre dans la folie.

Ce risque est conjugué à un autre, celui d’un projet non avoué de procéder soit à l’arrestation d’un des leaders de l’opposition, Ousmane SONKO, soit de l’éliminer physiquement, comme le préconise un membre éminent du parti présidentiel qui appelle publiquement à son assassinat.

Libération immédiate et inconditionnelle de tous les leaders et manifestants arrêtés

Il est exigé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les manifestants arrêtés, dont le journaliste Ahmed AIDARA, le mandataire de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi, Déthie FALL, et le jeune juriste Amadou Ba privés de liberté suite à la manifestation entravée du 17 juin 2022.

La responsabilité du régime est totalement engagée pour tout ce qui pourrait leur arriver ou altérer leur santé.

Cordialement

Seybani SOUGOU

Nota bene :

Est également adressée à la Haut-Commissaire, la lettre de Macky Sall qui, lorsqu’il était opposant, et candidat à la magistrature suprême, avait saisi le 01 février 2012, Mme Navi PILLAY, Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, pour dénoncer vigoureusement l’atteinte au droit de manifester et la mort de cinq (5) sénégalais suite à des manifestations pacifiques qui se sont déroulées les 30 et 31 juin 2012, du fait, selon ses termes de la forfaiture du Conseil Constitutionnel qui a validé la 3éme candidature illégitime du Président de l’époque (M. Abdoulaye WADE).

source:atlanticactu