La balance commerciale du Sénégal est de loin déficitaire, comme l’attestent les statistiques du trafic portuaire du Port autonome de Dakar (Pda) qui renseignent que seuls 27% des conteneurs arrivés au Pad repartent pleins. C’est qu’a dit hier, mardi, le Dg du Port de Dakar dans un panel qu’il co-animait portant thème : « Vision du Sénégal ; hub industriel et logistique à l’horizon 2035 », dans le cadre d’un Forum de deux jours des acteurs portuaires et du privé pour l’élaboration d’une stratégie nationale maritime et portuaire.
Le Sénégal a fort à faire rééquilibrer, voire inverser sa balance commerciale largement déficitaire. A regarder de près comme l’atteste le Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad), Aboubacar Sadikh Bèye, les statistiques montrent que «73% des conteneurs qui arrivent au Pad repartent vides », fait-il constater pour montrer combien est important et urgent d’inverser la tendance pour plus de compétitivité. Il co-animait hier, mardi, à Dakar un panel portant thème : « Vision du Sénégal, hub industriel et logistique à l’horizon 2035 ».
Un des cinq panels qui se tiennent dans le cadre d’un Forum des acteurs portuaires et du secteur privé sur deux jours pour l’élaboration d’une stratégie nationale maritime et portuaire. « En clair, c’est dire que nous devons changer de paradigme. Et ce, en passant de manutention portuaire (opérations de chargement et de déchargement des navires marchands dans les ports de commerce), en zone industrialo-portuaire (espace littoral associant des fonctions industrielles et portuaires) ». Et pour se faire, le Dg du Pad dans sa communication a conforté Serigne Mboup, président de l’Union nationale des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (Unccias) qui, dans son allocution, semble justifier la non compétitivité des économies de l’Uemoa par l’absence de logistique à même de booster l’activité économique.
Sur ce, il admet que certes nous avons une bonne stabilité monétaire, mais cela ne suffit pas. « Il faut passer de l’activité purement portuaire à une logistique maritime et portuaire. Laquelle logistique nous permettra d’ouvrir le Sénégal à l’Afrique et de l’insérer davantage dans les chaines de valeur mondiales ». A l’en croire, cet aspect logistique est extrêmement important pour faire du Pad, un réel pesant économique dans l’économie sénégalaise. Aujourd’hui, soutient-il : « Le port de Dakar a un client captif qui est l’économie sénégalaise. Si l’économie Sénégalaise marche, on fait des volumes, si elle ne marche pas, on ne fait pas de volumes ».
D’où un véritable challenge, puisque que tout le monde ambitionne de devenir un hub. A cette appétence, Victor Ndiaye, président de Performances Group dira : « Pour la première fois, de l’histoire du Sénégal, il y a seulement 5 mois, un bateau en prévenance de la Chine est venu directement sur Dakar pour ensuite faire transiter les marchandises vers d’autres pays ». Pour dire que voilà le vrai challenge auquel tous les acteurs doivent travailler pour élaborer une bonne stratégie nationale. Aujourd’hui, explique-t-il : « On a besoin de lignes marines internationales, mais aussi que de grands armateurs choisissent Dakar comme un de leurs hubs ». Voilà sur quoi devrait être bâtie la stratégie nationale durant ces deux jours à partir « des idées qui sortiront des différentes interventions des acteurs », a-t-il expliqué.