Terriblement affectés par les inondations, les habitants de la Zone de Captage à Dakar ont fait face à la presse hier, dimanche 21 août, pour inviter les autorités compétentes à perfectionner le bassin de rétention d’eau, «étant source d’inondation», selon eux. «À l’origine, ce bassin a été érigé pour seulement capter les eaux pluviales, les eaux de ruissellement mais aujourd’hui, il reçoit des eaux usées et des eaux vannes. Ce qui n’est pas normal du tout. Car, les eaux usées et les eaux vannes ont leurs propres réseaux déployés par l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS)», a déclaré Ibrahima Fall, habitant de la Zone de Captage.
Ce dernier invite ainsi l’ONAS à couper tous les branchements clandestins qui viennent des égouts et reconstruire le pourtour du bassin avec du béton armé de 30 à 40 cm d’épaisseur, en vue de faciliter l’évacuation des eaux récoltées. «Aussi, le fond du bassin est plein de sable et d’objets solides. Il faut curer le bassin et les tuyaux d’évacuation plutôt que de les tamiser», a exhorté M. Fall.
À l’en croire, «les eaux usées favorisent la reproduction des moustiques, dangereux pour la santé». Il a rappelé que la Zone de Captage a enregistré cette année, deux morts par électrocution et par noyade du fait des inondations. Même si le déclenchement du Plan d’Organisation des Secours en cas de Catastrophes (ORSEC) a eu quelques « impacts positifs pour les sinistrés », Ibrahima Fall estime que ce n’est pas suffisant. Selon lui, la mairie de Grand-Yoff a fait des gestes pour soutenir les sinistrés, mais «la gestion du bassin n’est pas de son ressort, mais celui de l’État central».
source:sudQuotidien