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Saly-Portudal- Atélier de Transformation des Produits Halieutiques : «Seuls 15% des produits sont exportés à l’état valorisé»

La conception de programmes de formation de courte durée en transformation des produits halieutiques fait l’objet d’un atelier depuis hier à Saly-Portudal. Il regroupe des chercheurs et des acteurs de la transformation. Au menu de cette rencontre, diverses thématiques vont être passées en revue comme le système Ha ccp, l’analyse des risques, la traçabilité et la production de marinades.

Dans un contexte de raréfaction des ressources et de recherche de la qualité, le professeur Alassane Sarr, directeur de l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (Iupa) de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, a insisté devant la presse sur le caractère typiquement académique et pédagogique de l’atelier. Selon lui, il s’articule autour de la conception de maquettes de formation de courte durée pour la transformation de produits halieutiques.

Le professeur Abdoulaye Diouf ; chercheur à l’Iupa, est revenu en détails sur les attentes de la formation. A l’en croire, la clé de salut se trouve au niveau de la valorisation. Ainsi, pour l’universitaire, cela consiste à produire peu pour pérenniser la ressource et mieux valoriser conformément à la Lettre de politique sectorielle mais aussi aux directives du Plan Sénégal Emergent.

Il a révélé l’exportation au Sénégal de 80 à 90% de produits bruts. Par conséquent, seuls 15% des produits sont exportés à l’état valorisé. Pour lui, cela constitue une perte énorme pour le Sénégal. Les produits transformés représentent 15% en volume et 30% de la valeur ajoutée. Des efforts sont à faire dans le but de renforcer la tendance, en arrivant à 50% de transformation des produits. La conséquence directe, relève-t-il, sera d’exporter peu mais de gagner beaucoup en devises et de voir progresser les revenus d’exportation de 200 à 300 milliards de francs.

Selon le chercheur, l’aspiration ou la projection repose sur un personnel ou des ressources humaines de qualité, appuyé par un renforcement de capacités de ces dernières à tous les niveaux. Il a rappelé l’auto contrôle au niveau des industries, le contrôle officiel par les agents du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, le supra contrôle fait par l’Union européenne (Ue) à partir d’audits. Il a rappelé le rang du Sénégal, comme 2ième pays africain agréé derrière le Maroc, pour exporter des produits halieutiques vers les pays de l’UE

source:sudQuotidien