Après le terrible drame qui s’est déroulé samedi 1er octobre à l’issue d’un match de football entre deux villes voisines dans l’est de Java en Indonésie, un premier bilan faisait état de 174 morts. Au lendemain de l’événement, le bilan humain a été revu à la baisse en raison de l’enregistrement multiple de nombreux noms. Il passe aujourd’hui à 125 morts et 323 blessés.
Le drame s’est déroulé samedi 1er octobre au stade Kanjuruha Kanjuruhan à Malang, dans l’est de l’île de Java, en Indonésie. 42 000 spectateurs s’étaient réunies pour assister au derby du Championnat indonésien entre deux clubs de foot voisins, l’Arema FC et Persebaya Surabaya.
Des noms enregistrés plusieurs fois
Après la défaite de l’Arema (2-3), des milliers de supporters locaux ont envahi la pelouse et subi les gaz lacrymogènes envoyés par les forces de l’ordre, créant un important mouvement de foule. Tentant d’échapper au gaz, de nombreux supporters auraient été bloqués dans les tribunes, asphyxiés et piétinées. « Des policiers ont projeté du gaz lacrymogène, et les gens se sont aussitôt précipités pour sortir en se poussant les uns les autres et ça a provoqué beaucoup de victimes », a indiqué Doni, un spectateur de 43 ans, qui n’a pas voulu donner son nom de famille.
Le premier bilan humain faisait état de 174 morts, mais il a été revu à la baisse 24 heures plus tard, passant à 125 victimes. Le vice-gouverneur de la province, Emil Dardak, a expliqué que « certains noms avaient été enregistrés deux fois », faussant ainsi la réalité. Après le drame, le président indonésien Joko Widodo a ordonné une « évaluation complète des matches de football et des procédures de sécurité ».
En plus des victimes, le nombre de blessés s’élève aujourd’hui à 323 personnes. Le ministre indonésien en charge de la sécurité a déclaré lundi 3 octobre que des mesures devaient être prises contre les responsables du mouvement de foule.