Lors de leur exercice militaire conjoint, prolongé jusqu’à ce samedi, les États-Unis et la Corée du Sud ont détecté la mobilisation de près de 200 avions de combats nord-coréens.
La situation se tend un peu plus. Ce vendredi matin, la Corée du Sud a fait savoir qu’elle avait déployé des avions furtifs après avoir détecté la mobilisation de 180 avions de combats nord-coréens. Les avions mobilisés pour les exercices militaires en cours avec les États-Unis sont également « prêts » à décoller, a précisé l’état-major interarmées de Séoul.
Plus tôt, dans la nuit de jeudi à ce vendredi, Pyongyang avait procédé à environ 80 tirs d’artilleries sur une zone maritime « tampon » près de sa frontière avec le Sud, selon Séoul. Un tir de barrage qui représente une « claire violation » de l’accord intercoréen de 2018, qui a justement établi ces zones tampon afin de réduire les tensions entre les deux parties, a déclaré l’état-major sud-coréen.
Une réaction aux avions furtifs ?
En milieu de semaine, la Corée du Nord avait déjà tiré une trentaine de missiles, dont un a terminé sa course près des eaux territoriales du Sud, pour la première fois depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.
« Le gouvernement condamne fermement la Corée du Nord pour ses menaces et provocations continues, sur la base de nos exercices annuels et défensifs, faisant monter les tensions autour de la péninsule coréenne », a commenté Lee Hyo-jung, vice-porte-parole du ministère de l’Unification de Séoul. Elle a attribué cette montée des tensions au « développement irréfléchi du nucléaire et des missiles » de Pyongyang. En septembre, la Corée du Nord a révisé sa doctrine nucléaire pour s’autoriser à mener des frappes préventives en cas de menace existentielle contre le régime de Kim Jong Un.