La Turquie a confirmé ce jeudi la reconduite de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes pour quatre mois « selon les mêmes conditions » que celles observées depuis le mois de juillet. Le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a « salué » cette reconduite. Sur le terrain, une nouvelle vague de frappes russes a touché ce matin plusieurs régions d’Ukraine, faisant au moins un blessé, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
Le point sur la chute d’un missile en Pologne
Que s’est-il passé?
Un missile a frappé le village polonais de Przewodow, à environ six kilomètres de la frontière ukrainienne, mardi après-midi, tuant deux hommes. Le site d’informations Gazeta.pl indique que l’explosion s’est produite vers 15H00 GMT dans une installation de séchage de céréales, située près d’une école.
Le missile est tombé alors que la Russie menait mardi des frappes massives sur les infrastructures civiles ukrainiennes, qui ont laissé des millions de foyers sans électricité. Les missiles russes ont frappé des villes dans tout le pays, dont Lviv (ouest), près de la frontière polonaise.
Qui a tiré le missile?
La Russie, qui a envahi l’Ukraine le 24 février, a été immédiatement désignée comme suspecte. Mais le président polonais Andrzej Duda a déclaré qu’il n’existait pas de preuve claire désignant l’auteur du tir de missile, qui était« très probablement de fabrication russe ». Varsovie a ensuite jugé « hautement probable » qu’il s’agisse d’un projectile antiaérien ukrainien, « un accident malheureux« .
Kiev a, de son côté, réaffirmé mercredi que le missile ayant tué deux personnes la veille dans un village polonais près de la frontière avec l’Ukraine était « russe », contredisant l’Otan et Washington qui accréditent plutôt la thèse d’un missile de défense ukrainien.
Les États-Unis ont en effet affirmé que la Maison Blanche n’a « rien vu qui contredise » l’hypothèse, avancée par Varsovie, selon laquelle le missile tombé en Pologne provenait « selon toute probabilité » de la défense antiaérienne ukrainienne, a estimé la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson.
Quelles sont les conséquences?
L’explosion fait craindre que l’Otan, que la Pologne a rejointe en 1999, soit entraînée dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. La Pologne est protégée par l’engagement de défense collective de l’Otan, formalisé dans l’article 5 de son traité fondateur, mais la réaction de l’Alliance atlantique sera calibrée en fonction du caractère accidentel ou intentionnel de l’incident.
Une réunion d’urgence des ambassadeurs de l’Otan a eu lieu mercredi matin pour faire le point sur la situation en Pologne. Cette dernière a placé ses forces armées en état d’alerte renforcé suite à l’explosion. Elle a également convoqué l’ambassadeur de Russie pour des « explications détaillées immédiates ».
07h00 Le Secrétaire général de l’ONU « salue » la reconduite de l’accord sur les céréales
Le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a « salué » ce jeudi la reconduite de l’accord sur les céréales ukrainiennes en Mer Noire.
Dans un communiqué transmis à l’AFP par le Centre de coordination conjointe (JCC) qui supervise les exportations, basé à Istanbul, Antonio Guterres affirme que « l’Onu est pleinement engagée à lever les obstacles qui entravent les exportations de produits agricoles et engrais de la Fédération de Russie ».
06h59 TU. Nouvelle vague massive de frappes russes contre l’Ukraine
Une nouvelle vague de frappes russes a touché jeudi matin plusieurs régions d’Ukraine, faisant au moins un blessé, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
A Dnipro (centre-est), deux sites d’infrastructure ont été touchés et une personne a été blessée, a indiqué la présidence. A Kiev, deux missiles de croisière ont été abattus par la défense ukrainienne alors que près d’Odessa (sud), des infrastructures ont été touchées, selon les autorités régionales respectives.
06h43 TU. Céréales ukrainiennes : la Turquie confirme « la reconduite » de l’accord
La Turquie a confirmé ce jeudi la reconduite de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes pour quatre mois « selon les mêmes conditions » que celles observées depuis le mois de juillet, a annoncé un haut responsable à l’AFP sous couvert d’anonymat.
Selon ce responsable, toutes les parties se sont accordées pour que « l’accord reste en place pour 120 jours durant les mois d’hiver » et de « nouveaux arrangements » pourront être pris ensuite à la sortie de la mauvaise saison.
06h42 TU. L’accord céréalier prolongé de 120 jours affirme l’Ukraine
L’accord céréalier permettant de poursuivre les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire a été prolongé de 120 jours, a annoncé jeudi le ministre ukrainien des Infrastructures.
L’« Initiative céréalière de la mer Noire va être prolongée de 120 jours », a annoncé sur Twitter le ministre Oleksandre Koubrakov qui s’est félicité d’un pas « important dans la lutte contre la crise alimentaire mondiale ». Cet accord qui expire vendredi soir a permis de sortir plus de 11 millions de tonnes des ports ukrainiens en quatre mois.
06H41 TU. Première neige en Ukraine, frappée par des coupures d’électricité
Un léger manteau neigeux recouvrait jeudi matin Kiev, la capitale de l’Ukraine, alors que le pays subit d’importantes coupures d’électricité après de lourdes frappes russes sur les infrastructures énergétiques, a constaté l’AFP.
La neige recouvrait notamment les voitures stationnées dans les rues de la capitale où de nombreux quartiers étaient privés de courant dans la matinée. Le gouverneur régional, Oleksiï Kouleba, a prévenu mercredi que la semaine à venir serait « difficile », avec des températures qui pourront descendre « jusqu’à -10°C ».
20h00 TU. Le Pentagone dénonce un « crime de guerre » en Ukraine
Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a estimé que la Russie « perdait » sur tous les fronts dans sa guerre en Ukraine, et dénoncé les frappes russes ayant visé le réseau électrique à travers le pays comme d’un « crime de guerre« .
« Cibler délibérément le réseau électrique civil, provoquant des dommages collatéraux excessifs et la souffrance inutile de la population civile, est un crime de guerre« , a affirmé le général Milley, aux côtés du secrétaire à la Défense Lloyd Austin.
19h20 TU. Zelensky réclame l’accès à « toutes les données » de partenaires
Le président Volodymyr Zelensky a réclamé l’accès pour les experts ukrainiens à « toutes les données » des Occidentaux et au site de l’explosion du missile tombé en Pologne, près de la frontière ukrainienne.
« Nous voulons établir tous les détails, chaque fait. Voilà pourquoi il nous faut (…) obtenir l’accès à toutes les données dont disposent nos partenaires et au site de l’explosion« , a-t-il déclaré dans son adresse traditionnelle du soir.
18h30 TU. Le chef d’état-major américain juge peu probable que l’Ukraine puisse déloger les Russes de tout le pays
Lors d’une conférence de presse, le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a estimé peu probable au moins à court terme que l’Ukraine puisse déloger militairement la Russie de l’ensemble des territoires qu’elle occupe dans le pays, y compris la Crimée.
« La probabilité d’une victoire militaire ukrainienne, expulsant les Russes de tout l’Ukraine y compris (…) la Crimée, la probabilité que cela se passe de sitôt n’est pas très élevée militairement« , a déclaré le général Milley.
18h00 TU. La Hongrie juge irresponsables les propos de Volodymyr Zelensky sur le missile tombé en Pologne
Le gouvernement hongrois a estimé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky donnait « un mauvais exemple » en affirmant que le missile ayant tué deux personnes dans un village polonais près de la frontière avec l’Ukraine était russe.
« Dans une telle situation, les dirigeants mondiaux s’expriment de manière responsable« , a déclaré à la presse Gergely Gulyas, chef de cabinet du premier ministre Viktor Orban. Or « le président ukrainien, en accusant immédiatement les Russes, a eu tort« , a-t-il ajouté, saluant au contraire l’attitude prudente de la Pologne et des Etats-Unis.
17h20 TU. Zelensky appelle la Chine à « ne pas choisir le côté de la Russie »
« Il est important pour nous que la Chine ne choisisse pas le camp de la Russie« , a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la télévision ukrainienne, alors que Pékin a refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine et rejette les sanctions occidentales contre Moscou.
17h00 TU. Washington accrédite la thèse d’un missile de défense ukrainien tombé en Pologne
La Maison Blanche n’a « rien vu qui contredise » l’hypothèse, avancée par Varsovie, selon laquelle le missile tombé en Pologne provenait « selon toute probabilité » de la défense antiaérienne ukrainienne, a estimé la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson.
« Cela étant dit, quelles que soient les conclusions définitives, il est clair que la Russie est, au bout du compte, responsable de cet incident tragique » à cause de ses frappes contre les infrastructures civiles ukrainiennes, a-t-elle estimé dans un communiqué, en ajoutant : « l’Ukraine avait, et a, le droit de se défendre. »
16h10 TU. Volodymyr Zelensky persiste : selon lui, le missile tombé en Pologne n’est pas ukrainien
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky assure que l’origine du missile tombé en Pologne n’est pas ukrainienne. « Je n’ai aucun doute, ce n’était pas un de nos missiles« , a-t-il insisté dans des médias ukrainiens, rapporte l’agence Interfax. Il a par ailleurs réitéré la volonté de l’Ukraine à accéder au site de l’explosion.