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DIRECT. Guerre en Ukraine : Poutine dément de Nouveau Recevoir l’aide de l’Iran Après les Accusations de Washington

(FILES) This file handout photo made available by the Iranian Army office on January 6, 2021, shows the launching of a drone, during a military drill at an undisclosed location in central Iran. - Iran is planning to supply hundreds of drones with combat weapon capabilities to Russia for use in Ukraine, a top US official said on July 11, 2022. Jake Sullivan, the White House national security advisor, said the information received by the United States supported views that the Russian military is facing challenges sustaining its weaponry after significant losses in Ukraine. (Photo by Iranian Army office / AFP) / === RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / HO / Iranian Army office" - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS ===

Les Etats-Unis ont dénoncé vendredi un « partenariat militaire à grande échelle » entre Téhéran et Moscou, une aide qui irait « dans les deux sens ».

Le lieu est gardé et ne se visite pas sans autorisation. Y sont entreposés les débris de la pluie de projectiles qui s’est abattue depuis l’invasion du pays, le 24 février, sur la deuxième ville du pays.

Sur le terrain, des centaines d’épaves sont alignées les unes à côté des autres. Ces débris de missiles, et autres munitions, stockés sur un sol sablonneux représentent « l’essentiel » des restes des frappes dont a été victime depuis neuf mois cette ville distante de moins de 40 kilomètres de la frontière russe. Notre reportage :

06:25

Le troisième lauréat est toujours incarcéré

Le troisième lauréat du Nobel, Ales Beliatski, père de l’ONG de défense des droits humains Viasna, est quant à lui incarcéré depuis juillet 2020 dans l’attente d’un procès où il est passible de douze ans de prison pour « contrebande » d’espèces au profit de l’opposition au régime répressif de M. Loukachenko.

« Le sort du Bélarus se joue aussi sur le champ de bataille en Ukraine », a estimé samedi son épouse Natalia Pintchouk, qui le représentera à la cérémonie Nobel.

Le militant, qu’elle dit n’avoir vu qu’une seule fois à travers une vitre depuis le début de sa détention, n’a pas été autorisé à lui transmettre un discours de remerciement pour le prix.

La cérémonie débutera à 13 h 00 (12 h 00 GMT) à l’Hôtel de ville d’Oslo, en présence de la famille royale norvégienne.

06:20

Le président de Memorial Ian Ratchinski a aussi décoché quelques coups de griffes lors de la même conférence de presse. « L’Ukraine doit se battre pour son indépendance », a-t-il estimé. « L’Ukraine ne se bat pas pour ses seuls intérêts, elle se bat pour notre future paix commune. Le choix qui se présente à la communauté internationale (…), c’est entre une situation déplaisante aujourd’hui et une catastrophe demain ».

Fondée en 1989, Memorial a œuvré pendant des décennies à faire la lumière sur les crimes commis sous le régime totalitaire de Staline et à préserver la mémoire de ses victimes tout en collectant des informations sur la violation des libertés et des droits en Russie. L’ONG a été dissoute fin 2021 par la justice russe, qui a par ailleurs ordonné la saisie de ses bureaux à Moscou le 7 octobre, le soir même de l’attribution du Nobel à l’organisation.

« En ce qui concerne les défenseurs des droits, la situation est terrible actuellement en Russie », a souligné M. Ratchinski.

06:15

Cérémonie du Nobel de la paix à Oslo

Les trois lauréats du Nobel de la paix reçoivent leur prix ce samedi à Oslo. « Poutine arrêtera quand on l’arrêtera », a affirmé Oleksandra Matviïtchouk, cheffe du Centre Ukrainien pour les libertés civiles (CCL), lors d’une conférence de presse vendredi à l’Institut Nobel.

« Les dirigeants autoritaires (…) perçoivent toute tentative de dialogue comme un signe de faiblesse », a-t-elle dit, en invitant les pays occidentaux à continuer d’aider l’Ukraine à libérer ses territoires occupés par la Russie, y compris la Crimée.

Depuis huit ans, le CCL documente les crimes de guerre commis par les troupes russes en Ukraine. Des crimes pour lesquels Mme Matviïtchouk voudrait voir M. Poutine, de même que son homologue et allié bélarusse Alexandre Loukachenko, être traduits devant la justice internationale. « Si l’Ukraine cesse de résister, nous cesserons d’exister. Je n’ai donc aucun doute que, tôt ou tard, Poutine comparaîtra devant un tribunal international ».

06:01

L’essentiel

Ce qu’il faut savoir à l’aube samedi 10 décembre

  • Moscou a réfuté vendredi 9 décembre avoir besoin du soutien militaire de qui que ce soit en Ukraine, après les nouvelles accusations des Etats-Unis pointant un « partenariat militaire à grande échelle » et toujours plus approfondi entre Téhéran et Moscou. « Le complexe militaro-industriel russe va très bien et n’a besoin du soutien de personne », a déclaré l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, lors d’une réunion du Conseil de sécurité vendredi après-midi.
  • Moscou et Téhéran envisagent de lancer une production commune de drones « tueurs » en Russie, a signalé pour sa part John Kirby. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain a aussi rappelé que l’Iran envisageait de vendre à la Russie des « centaines » de missiles balistiques. « L’aide va dans les deux sens », a assuré John Kirby. Selon les Etats-Unis, Moscou s’apprête à fournir à l’Iran des équipements « sophistiqués », des hélicoptères, des systèmes de défense antiaérienne et des avions de combat, a encore dit le porte-parole.
  • Pour répondre à ce « partenariat », Washington a annoncé de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou. Elles visent trois entités chargées de se procurer des drones en Iran, de les acheminer et de former les Russes à leur utilisation, en particulier en Ukraine, « dans des attaques de grande envergure contre les infrastructures civiles ». Il s’agit des forces aérospatiales russes (VKS), du 924e centre étatique pour l’aviation sans pilote et du commandement du transport militaire (VTA), selon un communiqué.
  • La Russie pourrait modifier sa doctrine militaire en introduisant la possibilité d’une frappe préventive pour désarmer un ennemi, a aussi déclaré vendredi le président russe, Vladimir Poutine. Le président russe affirme prendre exemple sur un concept développé par les Etats-Unis. Il avait précisé il y a quelques jours qu’il n’utiliserait l’arme atomique qu’en cas d’attaque de même nature contre la Russie.
  • Au lendemain de l’échange de la basketteuse américaine Brittney Griner contre le trafiquant d’armes russe Viktor Bout, des responsables américains et russes se sont rencontrés vendredi à Istanbul pour échanger sur « un petit nombre de sujets bilatéraux » qui n’incluait pas la guerre en Ukraine.