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DIRECT. Guerre en Ukraine : Environ 1,5 million d’habitants installés dans le Sud de l’Ukraine sont Privés d’électricité suite aux frappes Russes…

Odessa, Mykolaïv… De nouvelles frappes russes menées à l’aide de drones iraniens ont touché plusieurs villes ukrainiennes dans la nuit de samedi à dimanche. Environ 1,5 million d’habitants installés dans le sud de l’Ukraine sont privés d’électricité. Le président russe Vladimir Poutine entend poursuivre le bombardement du réseau énergétique ukrainien.

Ce qu’il faut retenir ce dimanche 11 décembre 2022 : 

– À Kherson, les autorités ukrainiennes craignent toujours la présence de personnes qui auraient collaboré, voire collaborent toujours, avec les Russes. Elles cherchent à les identifier activement.

– L’Iran envisageait de vendre à la Russie des « centaines » de missiles balistiques, qui permettraient de continuer à frapper les infrastructures civiles de l’Ukraine malgré l’amoindrissement des réserves de l’armée russe.

– Après de nouvelles frappes russes qui visent délibéremment le réseau énergétique ukrainien, les autorités locales ont demandé aux habitants de quitter la région d’Odessa.

05h30 TU. « La situation dans la région d’Odessa est très difficile », déplore Zelensky. 

« La situation dans la région d’Odessa est très difficile. Après les frappes de la nuit par des drones iraniens, Odessa et d’autres villes et villages de la région sont plongés dans l’obscurité« , a déclaré Volodymyr Zelensky dans sa vidéo quotidienne sur les réseaux sociaux.

« A cette heure, plus d’un million et demi de personnes de la région d’Odessa sont sans électricité. Seules les infrastructures essentielles sont connectées – quand il est possible d’avoir de l’électricité« , a ajouté le président ukrainien.

05h00 TU. Kiev soupçonne Moscou d’utiliser des drones iraniens. 

Le ministère ukrainien de la Défense dans son briefing quotidien, accuse la Russie d’avoir mené des frappes avec les drones iraniens. Cependant, Téhéran a longtemps nié la livraison à Moscou.

« Cette nuit l’ennemi a frappé, apparemment avec des drones iraniens Shahed-136, sur des infrastructures énergétiques des régions de Mykolaïv et Odessa. Dix des 15 drones ont été interceptés« , a affirmé le ministère.

Les autorités ukrainiennes n’ont pas détaillé les infrastructures touchées. Selon le département de l’Energie de l’administration régionale d’Odessa, les dégâts n’affectent toutefois pas le chauffage urbain et l’eau potable.

Cela prendra plus de temps pour réparer les infrastructures énergétiques qu’après les frappes précédentes. Nous ne parlons pas seulement de jours, mais de semaines.
Département de l’Energie de l’administration régionale d’Odessa. 

04h30 TU. Le réseau énergétique ukrainien fortement endommagé après de nouvelles frappes russes. 

« Selon une première analyse, cela prendra plus de temps pour réparer les infrastructures énergétiques qu’après les frappes précédentes. Nous ne parlons pas seulement de jours, mais de semaines », a déclaré  le département de l’Energie de l’administration régionale d’Odessa dans un communiqué samedi soir, évoquant même la possibilité d’un délai de « deux ou trois mois« .

« C’est pourquoi nous vous demandons (…) si vous avez la possibilité de quitter temporairement Odessa et sa région, de le faire« , a ajouté l’administration.

Un conseiller de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko, avait précisé précédemment que les infrastructures essentielles, notamment les hôpitaux et les maternités, avaient pu être maintenues connectées au réseau.

04h00 TU. Le sud de l’Ukraine particulièrement visé par des frappes russes. 

Vendredi, Kiev a souligné que les régions du sud du pays déchiré par la guerre, y compris Odessa, souffraient des pires coupures d’électricité. Une situation qui s’est dégradée quelques jours après la dernière série d’attaques russes contre le réseau énergétique ukrainien.

La Russie avait tiré lundi des dizaines de missiles de croisière sur des infrastructures clés, faisant pression sur le réseau déjà en difficulté du pays après des attaques répétées.

03h30 TU. Vladimir Poutine veut amoindrir le réseau énergétique ukrainien. 

Le président russe Vladimir Poutine a promis de continuer à frapper le réseau énergétique ukrainien. Cette stratégie est vivement critiquée par l’alliance occidentale.  Ces attaques systématiques ont plongé depuis des semaines des millions de personnes dans le froid et l’obscurité.

03h00 TU. Washington alerte sur une production de drones « tueurs  » entre l’Iran et la Russie. 

Selon le renseignement américain, Moscou et Téhéran envisagent de lancer une production commune de drones « tueurs » en Russie. C’est ce qu’a indiqué John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain.

Il a aussi rappelé que l’Iran envisageait de vendre à la Russie des « centaines » de missiles balistiques, qui permettraient de continuer à frapper les infrastructures civiles de l’Ukraine malgré l’amoindrissement des réserves de l’armée russe.

02h30 TU. Le Dniepr, la nouvelle de front au sud. 

Samedi 10 décembre, deux roquettes ont visé un îlot à 200 mètres en face de la plage du Dniepr à Kherson. Après les tirs,  un panache de fumée noire s’est dégagé. Ces dernières semaines, le Dniepr est devenu la nouvelle ligne de front.

Vue d'ensemble du pont Antonivsky situé à Kherson en Ukraine. Il surplombait le Dniepr avant d'être partiellement détruit par des frappes russes au mois de novembre. Kherson, Ukraine - 27 novembre 2022.

Vue d’ensemble du pont Antonivsky situé à Kherson en Ukraine. Il surplombait le Dniepr avant d’être partiellement détruit par des frappes russes au mois de novembre. Kherson, Ukraine

02h00 TU. La police ukrainienne enquête à Kherson pour tenter d’identifier des collaborateurs. 

Après l’euphorie de la libération, Kherson vit aujourd’hui sous un contrôle serré de la police ukrainienne , très présente et visible. Points de filtrage aux sorties de la ville, patrouilles dans les rues : les hommes en bleu vérifient les papiers d’identité, posent des questions, fouillent les coffres des voitures, pour débusquer les « collaborateurs ».

« Avancez! Montrez vos mains, sortez vos papiers!« . Sur une plage au bord du Dniepr à Kherson, dans le sud de l’Ukraine, des policiers armés de kalachnikov mettent en joue deux hommes qui viennent d’accoster avec leur bateau.

Les contrôles se font aussi à la gare, où quelques habitants évacuent encore la ville par un train quotidien. Dans une salle à part, cinq policiers sont assis devant autant de petites tables et interrogent chacun un évacué assis en face, a constaté l’AFP.

01h30 TU. Les services de sécurité ukrainiens traquent les collaborateurs. 

« Donnez des informations sur les traîtres ici », indique une affiche du gouvernement  ukrainien dans les rues de Kherosn. Elle renvoie vers le QR code d’une application ou un numéro de téléphone. « Cela nous aide à les identifier, à savoir s’ils sont sur le territoire que nous contrôlons« , justifie le gouverneur de la région. « La plupart des informations sont reçues de la population locale au cours de simples conversations (…) Nous analysons également les comptes sur les réseaux sociaux et continuons à surveiller Internet« , explique à l’AFP Andriï Kovanyi, chef des relations publiques de la police de la région de Kherson. Après la police, les services de sécurité ukrainiens (SBU) prennent le relais des enquêtes.

01h00 TU. 130 personnes arrêtées pour collaboration dans la région de Kherson. 

Selon le vice-ministre de l’Intérieur, Ievguen Yenine, plus de 130 personnes ont déjà été arrêtées pour collaboration dans la région de Kherson. Interrogés devant l’un des panneaux, des habitants se montraient plutôt favorables au principe de dénonciation.

Pavel, 40 ans, qui ne souhaite pas donner son nom, estime ainsi « toujours bien d’aider à trouver un collaborateur ou un traître. Nous devons aider nos forces armées à attraper ceux qui ont travaillé pour la Russie« .

Ces gens ont séjourné ici pendant plus de huit mois. Ils travaillaient pour le régime russe et maintenant nous avons des informations et des documents sur chacun d’entre eux. Notre police sait tout d’eux et chacun d’eux sera puni.
Iaroslav Ianouchevitch, le gouverneur de la région de Kherson à l’AFP.

00h30 TU. Kherson libérée mais toujours bombardée par l’armée russe. 

Depuis la libération de la ville, des frappes russes visent des infrastructures énergétiques mais aussi des habitations, et des civils ont été tués. « Nos maisons sont également bombardées en ce moment. Et je pense que ce sont des collaborateurs qui aident (les forces russes) à cibler nos maisons« , assure de son côté Iryna, 35 ans.

En revanche, Vyacheslav croit savoir « que tous les collaborateurs se sont déjà enfuis vers l’autre côté » du Dniepr. « Ici, nous sommes tous des patriotes » ukrainiens, lance cet homme âgé de 47 ans.