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Mbour . «Atelier sur le Foncier » : Le Collectif Pour la Valorisation et la protection des terres paysannes s’est réuni une meilleure gouvernance du foncier dans les collectivités territoriale

La situation du foncier a été, le week-end dernier, au centre d’un atelier du collectif pour la valorisation et la protection des terres paysannes. La rencontre a permis de passer en revue le niveau d’occupation des sols et les menaces pesant sur l’exploitation sur la terre et les conséquences socio-économiques. En effet, des constats faits sont suivis de propositions pour une meilleure gouvernance du foncier dans les collectivités territoriales.

Selon Abdou Diouf, l’initiateur du  Collectif pour la valorisation et la protection des terres paysannes regroupant les représentants des seize communes du département de Mbour, le niveau de spoliation et de la spéculation foncière dans le département de Mbour a atteint des proportions insoupçonnées. Pour cause, beaucoup de terres sont déviées de leur vocation initiale. « Des projets étatiques de grande envergure engloutissent des centaines d’hectares. Certains espaces de culture pour nourrir des familles rurales sont attribués à des sociétés ou des individus faisant de l’élevage de poussins ou des productions agricoles destinées à l’exportation », constate Abdou Diouf. Allant plus loin, il dira que « le mal est profond car des pêcheurs sont atteints et ont été poussés à renoncer à des terroirs ancestraux, des pêcheries et par conséquent, ils n’ont plus de lieux où accoster leurs pirogues et tombent sous la menace de l’oisiveté ».

En effet, de nombreux conflits aux issues macabres sont notés, d’après une étude faite dans le département de Mbour. Selon Abdou Diouf, dans les seize communes du département de Mbour, la préservation des sols est devenue une nécessité absolue par la valorisation. Sur la question des frontières entre les collectivités territoriales ou communes, l’Etat est interpellé  car les paysans ont des terres indépendantes des communes. A titre d’exemple, un habitant de Ndiaganiao peut avoir des terres à Sandiara. C’est pourquoi, dit-il, « toute action envisagée ou faite sur des terres par la commune doit être précédée de concertations avec le concerné ».

Philippe Malick Dione, le coordonnateur du collectif a situé les litiges à trois niveaux : entre les populations et les communes, entre les populations elles-mêmes ou entre les communes. Pour sa part, Ousmane Diop, adjudant –chef de l’armée à la retraite, président de l’association pour la promotion des agriculteurs de Thiadiaye, a étalé leurs doléances par rapport à la gestion du foncier dans leur commune. A l’en croire, la spoliation et la spéculation constituent des menaces graves sur les terres, les exploitations familiales.

source:sudQuotidien