L’ESSENTIEL
- Lors de la réunion du groupe de soutien à l’Ukraine dirigé par les Etats-Unis, les membres de l’Otan vont tenter ce mardi d’accélérer leurs livraisons d’armements et de munitions à Kiev et discuter de la fourniture d’avions de combat.
- Les munitions pour les armements fournis aux Ukrainiens sont devenues la priorité et le problème des alliés. « Le rythme actuel d’utilisation de munitions par l’Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production », a en effet averti Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan.
- Volodymyr Zelensky a effectué la semaine dernière une tournée européenne. A Londres, Paris et Bruxelles, il a exhorté ses alliés à fournir des missiles de longue portée et des avions de chasse, ce que ni les Européens ni les Américains n’ont à ce stade accepté, de crainte d’une escalade avec Moscou. Les Britanniques ont toutefois ouvert la porte à de possibles livraisons « à long terme ».
- A quelques jours du premier anniversaire de l’invasion russe, le 24 février, la Maison-Blanche a fait savoir que Joe Biden comptait se rendre en Pologne voisine du 20 au 22 février. Le Kremlin a pour sa part annoncé que Vladimir Poutine prononcerait le 21 février son discours sur l’état de la Nation, trois jours avant l’anniversaire de l’invasion.
17 octobre 2022 : Frappes de drones sur Kiev
13 novembre 2022 : Les Russes abandonnent Kherson
21 décembre 2022 : Zelensky ovationné au Congrès américain
1er février 2023 : Guerre des tranchées à Bakhmout
12 avril 2022 : Marioupol, ville martyre
2 avril 2022 : Boutcha, massacre sous occupation russe
7 mars 2022 : L’exode
24 février 2022 : Olena, le choc
Et si jamais vous vient l’envie de rattraper minute par minute les événements d’hier, voici notre live de ce lundi :
Ils ont atterri en Corée du Sud en espérant obtenir l’asile, mais leur demande a été rejetée dans un premier temps par le ministère : éviter la mobilisation au sein d’une armée ne constitue pas une raison recevable pour obtenir le statut de réfugié en Corée du Sud, où tout homme valide doit effectuer 18 mois de service militaire obligatoire.
Une mobilisation « massive » pour étoffer l’armée russe signifie des besoins énormes en entraînements, équipements, nourriture, domaines dans lesquels Moscou a été en échec « jusqu’à présent », souligne l’experte. Ce n’est pas tant la quantité que la qualité qui fera la différence. Elle s’attend à « quelques avancées » de l’armée ukrainienne tout en doutant de sa « victoire totale » car le président russe Vladimir Poutine ne concédera jamais la défaite.
La ligne de front « active » s’étend sur 1.500 km du nord au sud dans l’est de l’Ukraine, selon le chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny. Parmi les points chauds, Bakhmout, qualifié d’« enfer sur terre » par les combattants ukrainiens, fait l’objet d’une bataille sanglante depuis l’été. Forces russes et mercenaires de Wagner y progressent, mètre par mètre, depuis quelques semaines.
Les troupes de Moscou occupent quelque 18 % de l’Ukraine, mais, selon le général Zaloujny, Kiev a repris 40 % des territoires occupés après l’invasion le 24 février.
Exécutions, viols, tortures, et kidnappings d’enfants – plus de 16.000 transférés en Russie ou en zone sous contrôle russe, selon Kiev – ont été imputés aux troupes russes, accusées en septembre par des enquêteurs de l’ONU d’avoir commis des crimes de guerre «à grande échelle».
L’Ukraine a été accusée à quelques reprises d’avoir commis des crimes de guerre sur des prisonniers russes, mais sans commune mesure avec les faits imputés aux forces de Moscou. La Cour pénale internationale a ouvert dès le 2 mars 2022 une enquête sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Ukraine.
Au total, ils seraient 30.000 à 40.000 à avoir perdu la vie dans le conflit, selon des sources occidentales. Fin janvier, l’ONU évaluait à 18.000 le nombre de tués et de blessés, tout en reconnaissant que « les chiffres réels sont considérablement plus élevés ». Parmi les morts, plus de 400 enfants, selon Kiev.
La plupart des victimes sont mortes lors de bombardements russes, selon l’ONU. Comme à Dnipro, où mi-janvier une frappe d’un missile de croisière contre un immeuble d’habitation a fait au moins 45 morts, dont six enfants. Le Kremlin a nié être responsable.
Moins meurtrières pour l’instant mais extrêmement dangereuses sur le long terme, les mines. 30 % du territoire ukrainien est pollué, selon Kiev, qui est aussi accusé par Human Rights Watch HRW d’avoir disséminé des mines antipersonnel dans la région d’Izioum (est). Il faudra des décennies selon des spécialistes pour décontaminer les sols.
Les termes de « boucherie », de « chair à canon » sont régulièrement employés côté ukrainien pour définir la stratégie russe : des appelés mal formés envoyés presque le sabre au clair, promis à la mort, face à de solides défenses ukrainiennes.
Des milliers de prisonniers russes ont également rejoint les rangs de la milice Wagner. Ils seraient tenus en joue par leurs compagnons d’armes, interdits de rebrousser chemin, même face à des objectifs imprenables, affirment Kiev et ses partenaires.
Ces multiples assauts russes engendrent toutefois d’importantes pertes côté ukrainien. En témoignent les multitudes de drapeaux jaune et bleu ornant les cimetières du pays.
La Chine a signé en 2021 un vaste accord stratégique sur 25 ans avec l’Iran, bête noire des Etats-Unis dont les lourdes sanctions asphyxient l’économie de la République islamique. Téhéran est par ailleurs accusé par les pays occidentaux de fournir un soutien à la Russie dans son invasion de l’Ukraine avec la fourniture de drones armés, ce que l’Iran dément catégoriquement.
Les Alliés se sont engagés à fournir de l’artillerie, des véhicules blindés et chars, des systèmes de défense antiaériens et « d’autres engagements vont être pris » lors de cette réunion, a assuré lundi Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’organisation transatlantique. « Nous sommes engagés dans une course à la logistique pour des capacités clés, (…) Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il lance de nouvelles offensives. Nous devons donc continuer à fournir à l’Ukraine ce dont elle a besoin pour vaincre », a-t-il insisté, soulignant que le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov serait présent à Bruxelles.