L’ESSENTIEL
- Emmanuel Macron a assuré dimanche à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky qu’il soutiendrait son plan de paix « sur la scène internationale », lors d’une conversation téléphonique entre les deux chefs d’Etat.
- Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken rencontre ce lundi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan. Le conflit en Ukraine devrait figurer à l’ordre du jour. Les Etats-Unis reconnaissent à leur allié turc un rôle constructif : depuis le début du conflit le 24 février 2022, il a offert sa médiation pour y mettre fin.
- Pékin envisage de fournir des « armes » à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, a averti Antony Blinken, à l’issue d’une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi. Ces déclarations ont en outre été faites alors même que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté les Vingt-Sept à « accélérer notre soutien militaire à l’Ukraine », assurant que Kiev était dans une situation « critique » en termes de munitions.
« Nous n’acceptons pas que les États-Unis pointent du doigt les relations entre la Chine et la Russie, et encore moins qu’ils exercent des pressions et des contraintes », a déclaré Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, accusant les Etats-Unis de « propager de fausses informations ».
« Les perspectives de croissance pour 2023 et 2024 sont donc également plus faibles que dans de nombreux autres pays », a déclaré Peter Adrian, incluant dans ses calculs la France.
« Si l’offensive de printemps de la Russie n’aboutit à rien, les tensions au sein du leadership russe vont probablement s’accroître », ajoute les services du ministère de la Défense britannique.
« Nous nous battrons tant que ce sera raisonnable, les Russes veulent ensuite continuer vers Kramatorsk et Sloviansk, jusqu’aux frontières du Donbass et jusqu’à Dnipro s’ils le peuvent. Nous résisterons et entre-temps nous préparerons la prochaine contre-attaque », a déclaré le président ukrainien.
Pourquoi ? « Je suis arrivé à la conclusion que nous ne sommes pas capables de changer l’attitude des Russes. S’ils ont décidé de s’isoler dans le rêve de reconstruire l’ancien empire soviétique, nous ne pouvons rien y faire, c’est à eux de choisir ou non de coopérer avec la communauté des nations sur la base du respect mutuel. Lorsque les sanctions économiques ont été imposées, certains nous ont accusés d’isoler la Russie, mais ce n’était pas la vérité : c’est plutôt la décision de lancer la guerre qui a marginalisé Poutine », a déclaré le président ukrainien.
« Nous devons également être clairs sur le fait que s’il y a des pensées et des efforts de la part de la Chine et d’autres pays pour fournir un soutien létal aux Russes dans leur attaque brutale contre l’Ukraine, c’est inacceptable », a souligné la diplomate.
« Dimanche matin, l’armée russe a tiré avec de l’artillerie sur le village de Bourgounka », a indiqué sur Telegram l’administration de la région de Kherson. Bourgounka se situe à 60 kilomètres au nord-est de Kherson, près du fleuve Dniepr, qui fait office de démarcation entre les territoires contrôlés par Kiev et ceux occupés par l’armée russe.
Les Etats-Unis et la Turquie, alliés au sein de l’Otan, entretiennent toutefois des relations parfois tendues, et leurs différends devraient être abordés lors de la rencontre. En priorité, le blocage turc de l’adhésion à l’Alliance de la Suède et la Finlande, dont les candidatures sont en suspens depuis mai. Jeudi, le chef de l’organisation Jens Stoltenberg avait même considéré, lors d’une visite à Ankara, qu’il était « temps maintenant » d’y intégrer ces deux pays d’Europe du Nord.