DIRECT. Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky dit avoir « invité » la Chine à dialoguer et « attendre une réponse »

« Après une étude et une analyse plus approfondies sur la meilleure façon de procéder, le département de la défense, en étroite coordination avec l’Ukraine, a pris la décision de fournir la version M1-A1 du char Abrams, ce qui nous permettra d’accélérer considérablement les délais de livraison et de fournir cette capacité importante à l’Ukraine d’ici l’automne de cette année », a déclaré, lors d’une conférence de presse, le général Patrick Ryder.

Cette déclaration confirme l’information donnée auparavant par l’agence Associated Press (AP). Les Etats-Unis avaient promis en janvier de donner à l’Ukraine 31 chars Abrams M1A2, une version plus récente que la M1-A1, mais leur production et leur expédition auraient pu prendre un à deux ans.

Le 21/03 à  23:44

« On ne peut pas raisonnablement considérer que la Chine soit impartiale » en ce qui concerne l’Ukraine, a déclaré, ce mardi, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Pékin « n’a pas condamné » l’invasion russe, « n’a pas arrêté d’acheter du pétrole russe » a-t-il ajouté, dans ce qui constitue la critique américaine la plus directe à ce jour de la proposition de médiation chinoise dans le conflit. John Kirby a par ailleurs accusé Pékin de « répercuter la propagande russe » sur le fait que la guerre en Ukraine serait le résultat d’une agression occidentale.

Le porte-parole de l’exécutif américain a estimé que les deux pays n’étaient pas liés par une réelle « alliance », mais par un « mariage de raison », alors que Vladimir Poutine et Xi Jinping ont loué dans la journée l’entrée dans une « nouvelle ère » de leur relation « spéciale ».

La Chine et la Russie « veulent changer les règles » qui gouvernent l’ordre international, a-t-il aussi déclaré. Il a néanmoins assuré que les Etats-Unis voulaient conserver des canaux de communication avec la Chine, et précisé que le président américain, Joe Biden, comptait toujours s’entretenir avec Xi Jinping, sans plus de précisions.

John Kirby a par ailleurs fait savoir que la Chine n’avait, à sa connaissance, pas fourni jusqu’ici d’aide militaire à la Russie. L’administration américaine assure que Pékin envisage une telle aide, ce que dément la Chine.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien en vue de la mise en place d’un plan d’aide d’un montant total de 15,6 milliards de dollars (14,5 milliards d’euros).

Le plan doit permettre de « soutenir la reprise économique graduelle tout en créant les conditions d’une croissance de long terme dans un contexte de reconstruction après le conflit et sur le chemin de l’adhésion à l’Union européenne », a précisé le FMI dans un communiqué. L’accord sera présenté « dans les prochaines semaines » au conseil d’administration du Fonds en vue d’une validation définitive.

Quinze enfants ukrainiens originaires de zones occupées par les forces russes au début du conflit dans les oblasts de Kharkiv et de Kherson ont été rapatriés avec leurs mères et leurs représentants légaux, a annoncé mardi le défenseur des droits ukrainien, Dmytro Lubinets.

Au total, 308 enfants transférés de force en Russie ont regagné leur pays, a-t-il précisé. Plus de 16 000 mineurs ont été enlevés depuis le début de l’offensive russe, selon le site gouvernemental Children of War (« enfants de la guerre »). La Cour pénale internationale a émis vendredi un mandant d’arrêt contre le président russe, Vladimir Poutine, pour leur déportation.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé mardi qu’il participerait à distance au sommet du G7 prévu en mai à Hiroshima, au Japon. « J’ai accepté l’invitation (…) et je participerai au sommet du G7 à Hiroshima dans un format en ligne », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Kiev aux côtés du premier ministre japonais Fumio Kishida.

La Russie « sera contrainte de répliquer » si le Royaume-Uni fournit à l’Ukraine des munitions contenant de l’uranium appauvri, a averti mardi Vladimir Poutine, réagissant aux déclarations d’un membre du gouvernement britannique. « Aujourd’hui, nous avons appris que le Royaume-Uni (…) avait annoncé non seulement la livraison de chars à l’Ukraine mais également d’obus contenant de l’uranium appauvri (…). Si cela se produit, la Russie sera contrainte de répliquer », a déclaré le président russe.

Dans sa réponse écrite à la question d’un membre de la Chambre des lords, Annabel Goldie, secrétaire d’Etat à la défense, a répondu lundi : « Parallèlement à l’octroi d’un escadron de chars de combat Challenger 2 à l’Ukraine, nous fournirons des munitions, notamment des munitions perforantes qui contiennent de l’uranium appauvri. Ces munitions sont très efficaces pour vaincre les chars et les véhicules blindés modernes. »

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé mardi avoir « invité » la Chine à dialoguer, et « attendre une réponse » à son invitation, au moment où son homologue chinois, Xi Jinping, est à Moscou pour sceller son alliance avec Vladimir Poutine.

« Nous avons proposé à la Chine de devenir un partenaire » pour la recherche d’un règlement du conflit en Ukraine, a déclaré M. Zelensky lors d’une conférence de presse. « Nous vous invitons au dialogue, nous attendons votre réponse », a-t-il ajouté, disant « recevoir des signaux, mais rien de concret » à ce stade.

La Russie et la Chine sont « préoccupées » par la présence croissante de l’OTAN en Asie, disent Vladimir Poutine et Xi Jinping dans une déclaration commune signée mardi à l’issue de leurs pourparlers au Kremlin.

« Les [deux] parties sont très préoccupées par le renforcement grandissant des liens entre l’OTAN et les pays de la région Asie-Pacifique concernant les questions militaires et celles de sécurité », déclarent les deux chefs d’Etat, en accusant l’Alliance atlantique de « saper la paix et la stabilité régionale ».

Le ministère de la défense américain va délivrer à l’Ukraine une ancienne version du char Abrams plutôt que la dernière, afin d’en accélérer la livraison, rapporte l’agence Associated Press (AP), citant des membres de l’administration ayant requis l’anonymat.

Les Etats-Unis ont promis en janvier de donner à l’Ukraine 31 chars Abrams M1A2, dont la production et l’expédition pourraient prendre un à deux ans. Les M1A1, plus anciens, qui seraient prélevés dans l’arsenal existant, pourraient, eux, arriver dans huit à dix mois, précise AP.

L’apprentissage et la maintenance sont en outre plus faciles, ajoute l’agence, selon laquelle la décision devrait être officialisée dans la journée.

17:24

La Chine et la Russie ont conclu un accord sur le gigantesque projet de gazoduc Force de Sibérie 2, qui reliera la Sibérie au nord-ouest de la Chine, a annoncé mardi Vladimir Poutine, à l’issue de discussions avec Xi Jinping. « Tous les accords ont été conclus », s’est félicité le président russe, précisant que, « à la mise en service, 50 milliards de mètres cubes de gaz » transiteront via ce gazoduc destiné à augmenter sensiblement les livraisons russes vers la Chine.

Les autorités ukrainiennes ne sont pas disposées à trouver une issue au conflit avec la Russie sur la base du plan de paix proposé par la Chine, a jugé mardi Vladimir Poutine. « Nous estimons que de nombreux points du plan de paix proposé par la Chine (…) peuvent servir de base pour un règlement pacifique, quand ils y seront prêts en Occident et à Kiev. Toutefois, nous n’observons pas pour l’heure une telle disposition de leur côté », a déclaré le président russe, à l’issue de discussions avec son homologue chinois, Xi Jinping.

La Chine peut jouer « un rôle utile pour convaincre la Russie d’accepter de bonne foi des négociations de paix » avec l’Ukraine, estime le ministère des affaires étrangères français, tout en jugeant que Moscou ne semble pas enclin, « à ce stade », à mettre fin à la guerre.

Le président russe, Vladimir Poutine, qui reçoit depuis lundi son homologue chinois, Xi Jinping, à Moscou, s’est dit prêt à discuter du plan de paix chinois rendu public le mois dernier.

Dans ce « document de position chinois publié le 24 février », la Chine réaffirme son attachement au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des Etats, note le Quai d’Orsay. « Malheureusement, nous ne constatons à ce stade aucune volonté de la Russie de mettre un terme à son agression de l’Ukraine en retirant ses troupes du territoire ukrainien. Le président russe continue au contraire à affirmer que la Russie atteindra tous ses objectifs de guerre. »

Pour autant, la Chine a un rôle à jouer « pour convaincre la Russie d’accepter de bonne foi des négociations de paix, en vue de la faire revenir au plein respect de la Charte des Nations unies », ajoute-t-il.

Un mouvement russe baptisé Tcherny Most (« pont noir ») a revendiqué sur Telegram la responsabilité de l’incendie qui a fait quatre morts et cinq blessés jeudi dans un bâtiment du Service fédéral de sécurité (FSB) à Rostov-sur-le-Don, ville du sud la Russie proche de la frontière ukrainienne.

Le groupe, qui dit en être le « coauteur », précise avoir contribué à sa préparation et à sa mise en œuvre, sans nommer les autres responsables. Il se présente comme un mouvement de guérilla hostile au président Vladimir Poutine et à l’agression de l’Ukraine.

Le président russe, Vladimir Poutine, a assuré mardi avoir eu des discussions « très importantes et franches » avec son homologue chinois, Xi Jinping. « Un échange de points de vue très important et franc sur les perspectives de développement des relations russo-chinoises vient de se tenir. Je suis convaincu que notre coopération variée et mutuellement bénéfique continuera de se renforcer », a-t-il déclaré à l’issue de leurs discussions.

La production russe de pétrole brut, réduite de 500 000 barils par jour le mois dernier en représailles aux sanctions internationales, restera inchangée jusqu’à la fin de juin, a annoncé Alexandre Novak, ministre de l’énergie russe. « Conformément à la situation actuelle du marché, la décision de réduire volontairement la production de 500 000 barils par jour sera valable jusqu’en juin 2023 inclus », a-t-il déclaré à la presse.

Les Etats-Unis ont inauguré mardi leur première garnison militaire permanente en Pologne. « Cela montre que nous sommes là pour rester. Cela indique au monde entier que les Etats-Unis sont attachés à la Pologne et à l’OTAN. Nous sommes unis face à l’agression russe », a déclaré l’ambassadeur américain en Pologne, Mark Brzezinski, lors d’une cérémonie officielle.

La garnison, la huitième en Europe, sera chargée de coordonner le soutien aux forces américaines déployées en Pologne et sur l’ensemble du flanc oriental de l’OTAN. Elle a été créée sur la base d’une décision du président américain en 2022 et servira de quartier général du 5^e corps de l’armée américaine. Plus de 10 000 soldats américains sont actuellement stationnés en Pologne, pays par lequel transite la majeure partie du matériel militaire destiné à l’Ukraine.

« Nous apprécions beaucoup la présence permanente de troupes américaines dans notre pays. Nous l’apprécions particulièrement dans la situation où se trouve l’Europe, avec une Russie qui envahit l’Ukraine et tente de reconstruire son empire », a déclaré le ministre polonais de la défense, Mariusz Blaszczak. « Le commandement avancé du 5^e corps de l’armée américaine est déjà opérationnel ; c’est donc de Pologne que sont commandées les forces terrestres américaines sur le flanc est de l’OTAN », a-t-il ajouté.

L’unité spéciale ukrainienne connue sous le nom de White Angels (« anges blancs ») risque sa vie pour se rendre dans les villages et les villes de la ligne de front, frappant aux portes et suppliant les quelques habitants restants d’évacuer.

Depuis des mois, les autorités exhortent les civils des zones proches des combats dans l’est de l’Ukraine à évacuer vers des régions plus sûres du pays. Si beaucoup ont répondu à l’appel, d’autres, y compris des familles avec des enfants, ont refusé catégoriquement.

Les autorités chinoises doivent dialoguer « directement » avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, si elles veulent que leur plan de paix soit pris au sérieux, a estimé mardi le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue chinois, Xi Jinping, se sont réunis mardi à Moscou pour de nouvelles discussions consacrées au conflit ukrainien et au renforcement de leurs relations « stratégiques ».

M. Poutine s’est dit prêt à discuter d’une initiative chinoise pour mettre fin à ce conflit, sur la base du plan de paix en douze points publié le mois dernier par Pékin. « Il appartient à l’Ukraine de décider quelles sont les conditions acceptables pour toute solution pacifique », a rappelé Jens Stoltenberg au cours d’un point de presse, au siège de l’Alliance atlantique, à Bruxelles, pour la présentation du rapport d’activité de l’OTAN en 2022.

« La Chine doit comprendre le point de vue de l’Ukraine et dialoguer directement avec le président Zelensky. Toute solution de paix pour l’Ukraine doit être fondée sur le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine », a-t-il souligné. « Un cessez-le-feu ou toute solution qui ne respecte pas la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ne sera qu’un moyen de geler la guerre et de permettre à la Russie de reconstituer ses forces et d’attaquer à nouveau. Ce ne sera pas une paix juste et durable », a-t-il averti.

Jens Stoltenberg a par ailleurs à nouveau exhorté Pékin à ne pas fournir d’aide militaire à la Russie. « Ce serait soutenir une guerre illégale, prolonger la guerre et soutenir l’invasion illégale de l’Ukraine. C’est quelque chose que la Chine ne devrait pas faire. »

« Le nouveau concept stratégique adopté par l’Alliance au sommet de Madrid, en juin 2022, identifie la Russie comme la menace la plus importante pour notre sécurité, avec le terrorisme, et indique clairement que la Chine défie nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs », a ajouté Jens Stoltenberg.

Oleg Orlov, figure de l’organisation russe de défense des droits humains Memorial, fait l’objet d’une enquête criminelle en vertu de la loi condamnant le fait de « discréditer » le contingent russe déployé en Ukraine, rapporte mardi l’ONG colauréate du prix Nobel de la paix 2022, sur Twitter.

La police russe avait auparavant procédé à des perquisitions aux domiciles de neuf employés de Memorial ou de leurs proches, dont Oleg Orlov et Ian Ratchinski, son président, ainsi qu’au siège moscovite de l’organisation. Plusieurs d’entre eux ont été conduits au commissariat, précise-t-elle. Memorial elle-même fait l’objet d’une enquête pour « réhabilitation du nazisme ». Les autorités lui reprochent d’avoir inclus dans sa liste des victimes des répressions soviétiques les noms de trois personnes qui auraient été condamnées pour trahison ou collaboration avec le régime nazi, ce qu’elle juge absurde.

La Russie est devenue en janvier le premier fournisseur de pétrole brut de la Chine, rapporte l’agence Reuters, citant les chiffres officiels chinois. En 2022, elle occupait le deuxième rang derrière l’Arabie saoudite.

Au cours des deux premiers mois de 2023, la Russie a fourni à la Chine 1,94 million de barils par jour, alors qu’elle lui en avait livré 1,57 million un an plus tôt pour la même période, selon Reuters.

Le groupe russe Gazprom avait auparavant annoncé que ses livraisons journalières en Chine, via le gazoduc Force de Sibérie, avaient atteint un niveau inégalé, en pleine visite de Xi Jinping en Russie. Vladimir Poutine a annoncé lundi, lors de leur entretien, que les échanges commerciaux bilatéraux avaient « plus que doublé » au cours des dix dernières années, passant de 87 à 185 milliards de dollars.

Le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, s’est entretenu mardi avec la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, au sujet de la création d’un tribunal spécial pour l’agression russe.

« J’ai encouragé le Parlement européen à continuer de jouer son rôle vital dans la lutte contre l’impunité. (…) Nous avons coordonné les étapes vers la création d’un tribunal spécial pour le crime d’agression contre l’Ukraine », dit-il sur Twitter.

Le chef de la diplomatie avait annoncé le 16 mars que trente-trois pays appartenaient déjà au groupe qui œuvre à la création de ce tribunal.

La Cour pénale internationale a émis, vendredi, un mandat d’arrêt contre le président russe, Vladimir Poutine, pour sa responsabilité dans des crimes de guerre commis en Ukraine.

L’Union européenne a versé 1,5 milliard d’euros à l’Ukraine au titre de la deuxième tranche du plan d’aide financière adopté en 2022, a annoncé mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. « Notre soutien permet à l’Ukraine de continuer à fonctionner tout en se défendant. Ensemble, nous écrivons l’avenir européen de l’Ukraine », écrit-elle sur Twitter.
Le 15 décembre, le Conseil européen a décidé d’allouer une aide de 18 milliards d’euros à Kiev. Une première tranche de 3 milliards a été versée le 17 janvier.

Le premier ministre japonais s’est rendu mardi à Boutcha, ville martyre proche de Kiev devenue le symbole des atrocités de l’occupation russe, dans le cadre de sa première visite « historique » en Ukraine.

Fumio Kishida s’y est rendu par le train, en début d’après-midi, peu après son arrivée à Kiev et avant sa rencontre avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « Cette visite historique est un signe de solidarité et de coopération forte entre l’Ukraine et le Japon », a déclaré sur Facebook la vice-ministre des affaires étrangères ukrainienne, Emine Dzheppar. « Nous sommes reconnaissants envers le Japon pour son solide soutien et sa contribution à notre future victoire », a-t-elle ajouté.

M. Kishida est devenu le premier chef du gouvernement japonais à se rendre dans une zone de conflit armé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Sa visite coïncide avec celle du président chinois, Xi Jinping, à Moscou. M. Kishida doit rencontrer Volodymyr Zelensky pour lui exprimer « son respect pour le courage et la persévérance du peuple qui défend sa patrie sous son commandement, ainsi que la solidarité et le soutien infaillible du Japon et du G7 à l’Ukraine », dont le pays asiatique est l’hôte cette année, dit le ministère des affaires étrangères japonais dans un communiqué.

Fumio Kishida était le dernier dirigeant du G7 à ne pas être allé à Kiev depuis l’invasion russe lancée en février 2022. Tokyo s’est joint aux sanctions occidentales contre la Russie et a offert son aide à Kiev. En février, le Japon a annoncé une nouvelle aide de 5,5 milliards de dollars (5,1 milliards d’euros) à l’Ukraine et lui a fourni du matériel défensif.

Les forces ukrainiennes ont repoussé de nouveaux assauts russes en direction du centre de Bakhmout, a déclaré mardi un général ukrainien de haut rang. « Les groupes d’assaut de l’ennemi tentent d’avancer de la périphérie vers le centre de la ville, mais nos forces de défense les détruisent 24 heures sur 24, sept jours sur sept », a écrit Oleksandr Syrsky, le commandant des forces terrestres ukrainiennes, sur l’application de messagerie Telegram. Il a ajouté que les combats étaient intenses le long de la ligne de front est. Reuters n’a pas pu vérifier de manière indépendante la situation sur place.

La Russie a fait de la prise de Bakhmout une priorité dans sa campagne visant à contrôler l’ensemble de la région industrielle du Donbass, composée des oblasts de Donetsk et de Louhansk dans l’est de l’Ukraine. La bataille pour cette petite ville de la région administrative de Donetsk, qui dure depuis des mois, est devenue l’une des plus sanglantes de la guerre que Moscou mène en Ukraine depuis bientôt treize mois.

L’Ukraine a mené mardi une attaque au drone contre une station de pompage de pétrole dans une région russe frontalière, sans faire de victime, a annoncé le gouverneur régional. « Les forces armées ukrainiennes ont utilisé un drone pour attaquer le territoire de la station de pompage de pétrole Novozybkov appartenant à Transneft. Aucune victime n’est à déplorer », a fait savoir sur Telegram Alexandre Bogomaz, à la tête de l’oblast russe de Briansk.

L’Ukraine a salué mardi « la visite historique » du premier ministre japonais à Kiev, « un signe de solidarité » de Tokyo, après plus d’un an d’invasion russe dans le pays.

« Cette visite historique est un signe de solidarité et de coopération forte entre l’Ukraine et le Japon. Nous sommes reconnaissants envers le Japon pour son solide soutien et sa contribution à notre future victoire », s’est félicitée sur Twitter Emine Dzheppar, première adjointe au ministre des affaires étrangères ukrainien.

Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, est arrivé mardi à Kiev, a rapporté la chaîne de télévision nationale NHK, dans le cadre d’une visite annoncée par la diplomatie japonaise, au cours de laquelle il doit rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

M. Kishida « a pu être vu en train de sortir d’un train dans une gare du centre de Kiev », a signalé NHK. Il était le seul dirigeant membre du groupe du G7 à ne pas encore être allé à Kiev depuis le début du conflit, en février 2022.

Le ministère de la défense ukrainien a affirmé mardi que des missiles de croisière russes Kalibr avaient été détruits en Crimée annexée, des propos démentis par Moscou, qui dit, de son côté, avoir repoussé une attaque de drones.

« Une explosion dans la ville de Djankoï, dans le nord de la Crimée, temporairement occupée, a détruit des missiles de croisière russes Kalibr NK lors de leur transport par rail », a annoncé sur  Telegram le département du renseignement du ministère de la défense ukrainien. Cette source n’a pas donné plus de détails ni confirmé l’implication directe de l’armée ukrainienne dans ces « destructions ».

La porte-parole du commandement Sud de l’armée ukrainienne, Nataliya Gumenyuk, citée par les médias a, de son côté, rappelé que Kiev considérait important de « frapper la logistique » russe pour affaiblir son adversaire, alors que Djankoï est « un point central d’interconnexions » ferroviaires utilisées pour les approvisionnements de l’armée russe.

La Russie a balayé ces affirmations, jurant avoir abattu lundi des drones ukrainiens en Crimée, quelques jours après une visite du président russe, Vladimir Poutine, dans cette péninsule annexée en 2014 par Moscou. La Russie dispose d’une base militaire dans la région de Djankoï. En août 2022, cette base avait été ravagée par l’explosion d’un dépôt de munitions. Moscou avait fini par admettre un « sabotage ».

Le groupe russe Gazprom a annoncé mardi des livraisons journalières record, la veille, à Pékin par le gazoduc Force de Sibérie, qui parcourt l’Extrême-Orient russe en direction du nord-est de la Chine, en pleine visite de Xi Jinping en Russie.

Lundi, « Gazprom a livré les volumes demandés et établi un nouveau record historique d’approvisionnement quotidien en gaz vers la Chine », a affirmé Gazprom dans un communiqué. Interrogée par l’Agence France-Presse (AFP), notamment sur le chiffre précis de la livraison, l’entreprise a répondu « ne pas fournir d’informations complémentaires ». Une autre source au sein de Gazprom et au fait du dossier a déclaré à l’AFP que « les volumes quotidiens » livrés à la Chine relevaient d’« informations commerciales » et qu’ils « ne [seraient pas] dévoil[és] ».

La Russie s’efforce depuis plusieurs années d’augmenter ses livraisons de gaz à l’économie chinoise, grosse consommatrice d’énergie, et a accéléré ce mouvement depuis un an à la suite des sanctions internationales la visant. L’an passé, les livraisons de gaz via le gazoduc Force de Sibérie à destination de la Chine ont atteint un maximum historique, à hauteur de 15,5 milliards de mètres cubes. D’ici à 2025, Moscou entend multiplier par 2,5 ses exportations par cette infrastructure, à 38 milliards de mètres cubes chaque année.

Dans un article publié par le Kremlin dimanche soir, Vladimir Poutine avait qualifié le gazoduc d’« affaire du siècle ». En janvier, la Russie a exporté vers la Chine 2,7 milliards de mètres cubes de gaz naturel et gaz naturel liquéfié (GNL), selon les douanes chinoises, se plaçant en tête des pays exportateurs vers le géant asiatique. Fin décembre, Vladimir Poutine avait lancé l’exploitation du champ gazier de Kovykta, un vaste gisement situé en Sibérie qui doit permettre d’augmenter dans le futur les exportations vers la Chine.

Moscou et Pékin pourraient conclure prochainement la mise en œuvre du gigantesque projet Force de Sibérie 2, un gazoduc qui traversera la Mongolie au départ de la Russie, pour atteindre le Xinjiang (nord-ouest de la Chine). Il serait doté d’une capacité de 50 milliards de mètres cubes transportés chaque année, soit quasi autant que Nord Stream (55 milliards) en Europe avant son interruption à la suite de sabotages, en septembre 2022.

Xi Jinping a affiché mardi en Russie la « priorité » qu’il accordait aux relations « stratégiques » entre Moscou et Pékin, deux « grandes puissances », signifiant ainsi son entente avec Vladimir Poutine face aux Occidentaux en plein conflit en Ukraine. Au deuxième jour de sa visite d’Etat en Russie, M. Xi a estimé que son déplacement répondait à une « logique historique », car « nous sommes les plus grandes puissances voisines et des partenaires stratégiques à tous les niveaux ».

Le président chinois, qui s’exprimait lors d’un entretien avec le premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, a également dit que Pékin « continuera de donner la priorité au partenariat stratégique global entre la Chine et la Russie », selon des propos rapportés par les agences de presse russes. M. Xi, qui doit s’entretenir mardi avec M. Poutine après un premier entretien lundi, a également confié qu’il avait invité le président russe à lui rendre visite en Chine « quand il pourra cette année », malgré le mandat d’arrêt émis la semaine dernière par la Cour pénale internationale contre le maître du Kremlin.

Les autorités russes ont affirmé mardi avoir abattu la veille des drones ukrainiens en Crimée, quelques jours après une visite du président Vladimir Poutine dans cette péninsule annexée par Moscou. Lundi soir, « la défense antiaérienne a repoussé une attaque de drones près de la ville de Djankoï, en Crimée », a déclaré dans un communiqué le comité d’enquête russe, organe chargé des investigations les plus importantes. « Les cibles de tous les drones abattus étaient des infrastructures civiles », a-t-il ajouté. Le gouverneur installé par Moscou en Crimée, Sergueï Aksionov, a fait état d’une personne blessée par la chute de débris d’un drone abattu sur une habitation et un magasin.

Un conseiller de M. Aksionov, Oleg Krioutchkov, a accusé les autorités ukrainiennes d’avoir mené cette attaque pour « se venger » de l’annexion de la Crimée par Moscou, quelques jours après son neuvième anniversaire. Samedi, pour marquer cet anniversaire, Vladimir Poutine a effectué un déplacement surprise en Crimée. Il s’est notamment rendu sur la base russe de Sébastopol, port d’attache de la flotte russe de la mer Noire. Dans la foulée, le président russe s’est rendu à Marioupol, ville portuaire ukrainienne conquise par les forces russes après un siège qui a réduit une grande partie de cette cité en ruines. Depuis le lancement de l’offensive de Moscou contre l’Ukraine, la Crimée a plusieurs fois été la cible d’attaques de drones. Au début de mars, la Russie avait ainsi affirmé avoir repoussé une « attaque massive » de drones ukrainiens, faisant état de dix appareils abattus. La Russie dispose d’une base militaire dans la région de Djankoï. En août 2022, cette base avait été ravagée par l’explosion d’un dépôt de munitions. Moscou avait fini par admettre un « sabotage ».