Des sirènes stridentes ont résonné sur l’île d’Hokkaido, au nord du Japon. Les gardes-côtes japonais et des responsables locaux ont toutefois fait savoir peu après qu’il n’y avait aucun danger, le projectile étant tombé hors du territoire japonais.
La Corée du Nord a tiré jeudi 13 avril un missile balistique, ce qui a déclenché une alerte dans l’île japonaise septentrionale de Hokkaido, dont les habitants ont été priés de se mettre à l’abri.
« Evacuez immédiatement. Evacuez immédiatement », a ordonné le gouvernement japonais dans un message, priant les résidents de Hokkaido de s’abriter dans des immeubles ou sous terre, et précisant que le missile devait tomber vers 8 heures (1 heure en France).
Des sirènes stridentes ont résonné à Sapporo et dans les villes de l’île d’Hokkaido, au nord du Japon. Les gardes-côtes japonais et des responsables locaux à Hokkaido ont toutefois fait savoir peu après qu’il n’y avait aucun danger. « Après confirmation de l’information, il n’y a aucune possibilité pour que le missile tombe sur Hokkaido ou sur des zones voisines », a déclaré la mairie de la ville d’Asahikawa, à Hokkaido, citant le réseau d’urgence du gouvernement national
Les gardes-côtes nippons ont indiqué pour leur part que la chute du projectile sur le territoire du Japon « n’est plus une possibilité ». Le média public japonais, NHK, a lui aussi affirmé que le projectile avait probablement déjà terminé sa course dans les eaux de la mer du Japon, hors du territoire japonais.
Le bureau du premier ministre japonais, Fumio Kishida, avait émis une alerte sur Twitter : « la Corée du Nord a lancé ce qui semble être un missile balistique ».
L’agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant l’armée de Séoul, avait auparavant indiqué que la Corée du Nord avait lancé un missile balistique de type indéterminé en direction de la mer du Japon.
Puissance nucléaire « irréversible »
La Corée du Nord a multiplié les essais d’armes ces derniers mois, faisant monter la tension avec Séoul et Washington, qui ont de leur côté renforcé leur coopération militaire et mené de vastes manœuvres conjointes dans la région.
Lundi, le leader nord-coréen, Kim Jong-un, avait appelé à accroître les capacités de son pays en matière de dissuasion pour contrer « l’escalade des manœuvres des impérialistes américains et des traîtres, pantins sud-coréens pour déclencher une guerre d’agression », selon l’agence de presse officielle KCNA.
Depuis le 23 mars, Pyongyang a notamment affirmé avoir mené trois tests d’un drone sous-marin d’attaque nucléaire capable de « produire un tsunami radioactif de grande ampleur ».
Le régime a également dit avoir procédé au lancement d’un missile balistique intercontinental (ICBM) le 16 mars.
En 2022, la Corée du Nord s’est déclaré puissance nucléaire « irréversible », enterrant ainsi toute négociation sur la dénucléarisation du pays.