Pas de remontada pour les Celtics, battus chez eux par le Heat (103-84), qui retrouve la finale NBA trois ans après.
Tout ça pour ça. Après avoir entrevu la remontada du siècle en revenant à 3-3 dans sa série face au Heat, les Celtics ont tout gâché en perdant le match 7 à domicile (84-103). Miami poursuit sa folle histoire et rejoint la finale NBA, trois ans après la dernière, grâce à de grosses performances de Caleb Martin et Jimmy Butler. Pour Boston, c’est une grande claque dans la figure.
Miami est non seulement aux portes d’un quatrième titre, après ceux glanés en 2006, 2012 et 2013 (échecs en 2011, 2014 et 2020), mais peut réaliser ce qu’aucune équipe n’a encore réussi dans l’histoire : être sacrée championne en ayant été tête de série n° 8, de surcroît, après avoir dû en passer par des barrages pour accéder en play-offs. En 1999, les New York Knicks, également huitième à l’Est, avaient déjà réussi à atteindre la finale, mais tombèrent ensuite face aux San Antonio Spurs, sacrés.
« Discipline, éthique du travail et abnégation sans fin »
Nul doute que le Heat rêve d’un autre scénario, porté par l’énergie des guerriers qu’on donne ne donne pas gagnants et qui renversent finalement des montagnes. Après les Bucks de Giannis Antetokounmpo, les Knicks de Jalen Brunson et les Celtics de Jayson Tatum, ils joueront en plus haute altitude encore face aux Nuggets, au sens propre – Denver, surnommée « Mile High City », culmine à 1.500 m – comme au figuré, avec Jokic et sa bande qui ont écarté sans ménagement les Lakers de LeBron James.
Le retour des Floridiens sur la dernière marche du championnat, alors que peu auraient misé un dime (dix centimes) sur cette hypothèse, au cours d’une saison compliquée, porte le sceau de l’entraîneur Erik Spoelstra et du président Pat Riley, qui ont su maintenir la culture du Heat, mêlant discipline, éthique du travail et abnégation sans fin.
« Nous sommes restés soudés »
Il leur a fallu tous ces ingrédients, un caractère en acier trempé et une bonne dose de basket retrouvé, pour ne pas craquer sous la pression des Celtics remontés comme des pendules, après avoir été réduit l’écart de 3-0 à 3-3 dans cette finale de conférence. « Nous sommes restés soudés », a réagi Butler à propos des tourments traversés lors des dernières 48 heures. « Nous sommes excités, mais il nous reste encore quatre victoires à remporter » pour décrocher la bague, a ajouté le MVP des joutes de la conférence Est.
Aux yeux de beaucoup, Boston semblait destiné en effet à devenir la première équipe de l’histoire à réussir l’exploit de renverser une telle situation pourtant hautement compromise, mais pour la 151e fois dans l’histoire des play-offs le miracle n’a pas eu lieu.
Tatum sur une jambe
D’abord, car il s’était déjà produit 48 heures plus tôt, quand Derrick White, a réussi sa claquette miraculeuse à deux centièmes du buzzer pour arracher la victoire (104-103). Ensuite parce que Jayson Tatum, la force motrice des C’s, s’est sévèrement tordu la cheville gauche dès sa première action et il a dû composer avec la douleur durant toute la rencontre, devant se contenter de 14 points (à 5/13, 11 rbds).
De fait, Boston s’est heurté à une défense extrêmement resserrée des Floridiens, accusant 15 pertes de balles adverses et se faisant intercepter à 7 reprises, sans qu’aucun joueur ne puisse vraiment prendre le relais en attaque, même si Jaylen Brown (19 pts) n’a pas démérité.
Grosse réussite à 3 points
Derrick White a bien cru encore jouer les sauveurs au troisième quart-temps en rapprochant les siens à six unités, en y réussissant 13 de ses 18 points. Mais le Heat n’a jamais tremblé dans ce match maîtrisé du début à la fin, en faisant preuve d’un gros mental et d’une hargne au combat à la hauteur de leur réputation.
Incarnation de cet état d’esprit, Jimmy Butler, certes pas toujours en réussite à constamment mené la charge pour finir avec 28 points (à 12/28, 7 rbds, 6 passes, 3 interceptions). Caleb Martin, remplaçant propulsé titulaire – formidable coup réussi par Spoelstra en guise d’ajustement – a lui été une deuxième arme fatale en attaque, auteur de 26 points (à 11/16, 10 rbds). Et comme c’est souvent le cas, quand ça rentre de près, ça rentre de loin, les Floridiens plantant 50 % de leurs banderilles primées (14/28), quand les Celtics ont raté la mire (9/42), leur péché dans cette série.