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En Publiant son « mugshot », Donald Trump dénonce une « parodie de justice » et appelle aux dons

Jeudi, le candidat républicain à l’élection présidentielle de 2024 aux États-Unis a été libéré sous caution d’un tribunal fédéral de Géorgie. Il y est inculpé de manœuvres pour avoir tenté d’inverser le résultat de l’élection qui a vu gagner Joe Biden.

Il n’y a pas de mauvaise fortune sans bonne occasion, voilà qui pourrait être la maxime de Donald Trump. Sitôt libéré de la prison du comité de Fulton, en Géorgie, l’ancien président des États-Unis a publié lui-même sur X (anciennement Twitter) sa photo judiciaire qui avait déjà fait le tour de la presse américaine et internationale. « INGÉRENCE ÉLECTORALE NE JAMAIS SE RENDRE », a-t-il écrit sous la photo en lettres capitales, le texte de son message ne renvoyant qu’au site de collecte de dons pour sa campagne électorale.

C’est le premier message que le magnat new yorkais poste depuis le 19 novembre 2022, et sa « réhabilitation » par Elon Musk, le nouveau propriétaire de Twitter. Il en avait été banni le 8 janvier 2021, deux jours après l’attaque menée par ses partisans contre le Congrès à Washington, et parce qu’il ne cessait d’affirmer que sa défaite à l’élection présidentielle de 2020 était due à une fraude électorale généralisée, ourdie par les démocrates et les médias « mainstream ».

« Si vous le pouvez, faites un don pour évincer Joe Biden »

Alors qu’il est toujours en procès avec la compagnie, Trump rompt son engagement de communiquer exclusivement sur la plateforme Truth Social, l’application développée par sa startup Trump Media & Technology Group. Jeudi, il n’y comptait, il est vrai, que 6,4 millions d’abonnés. Lorsqu’il était un utilisateur acharné de Twitter, le milliardaire républicain réunissait plus de 88 millions d’adeptes. En 50 minutes, ce message du renouveau a été vu plus de 14 millions de fois, il atteint à minuit, heure de la Floride où vit Trump, 6 heures en France, une audience de quelque 42 millions de personnes. Pour quelques mots.

Sur son site pour l’élection de 2024, Trump est plus bavard. « Aujourd’hui, dans la prison notoirement violente du comté de Fulton, en Géorgie, j’ai été arrêté alors que je n’avais commis AUCUN CRIME », commence-t-il. « Ce qui s’est passé est une parodie de justice et une ingérence dans les élections. La gauche veut VOUS intimider. (…) Si vous le pouvez, faites un don pour évincer Joe Biden de la Maison Blanche et SAUVER L’AMÉRIQUE dans ce chapitre sombre de l’histoire de notre pays ».

À peine une heure après avoir embarqué dans son avion pour quitter Atlanta, et se rendre dans le New Jersey, Trump avait déjà envoyé un mail à ses partisans.

Le montant des dons pour l’instant récoltés n’a pas été donné, nul doute qu’il fera l’objet d’une généreuse communication. Avancer d’importantes sommes, fussent-elles un peu exagérées, est un argument politique de poids, qui démontre chaque fois le soutien aveugle de ses électeurs à Donald Trump. Car cette nouvelle inculpation pénale en Georgie, après plusieurs autres affaires, n’a toujours pas ébranlé la foi de ses partisans. Le dernier sondage CBS sur la course des Républicains lui donnait 62 % des intentions de vote, un record.