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Ce Que l’on Sait de l’Ex-collaboratrice des Affaires étrangères Qui a Arraché le Portrait d’Otages Israéliens

Le quai d’Orsay a annoncé mardi mener une enquête administrative sur les conditions du recrutement de cette ex-collaboratrice, qui ne travaille plus au ministère « depuis l’été dernier ».

Une attitude « totalement indigne ». Le quai d’Orsay a dénoncé mardi les agissements d’une ex-collaboratrice des Affaires étrangères, filmée mardi en train d’arracher le portrait d’otages israéliens du Hamas. Voici ce que l’on sait de cette affaire.

Que s’est-il passé ?

Une vidéo virale montrant une femme arrachant des portraits d’otages israéliens dans une rue du IIe arrondissement de Paris a été diffusée mardi sur les réseaux sociaux. Elle est prise à partie par des passants, qui l’empêchent de retirer ces affiches d’un mur. « Honte à vous », crie l’une d’entre eux à plusieurs reprises. « Israël assassin », répond-elle, des affiches plein les mains, avant de s’en aller.

Qui est-elle ?

La femme apparaissant sur la vidéo est « une ancienne collaboratrice contractuelle du ministère de l’Europe et des affaires étrangères », a indiqué ce dernier dans un communiqué publié mardi, qui précise qu’elle n’est plus sous contrat avec le ministère « depuis l’été dernier ».

Elle serait également l’autrice, selon le quai d’Orsay, « d’autres publications comparant notamment les attaques terroristes du Hamas à la résistance française contre l’occupation nazie ».

Comment a réagi le ministère ?

« La vidéo diffusée ce jour montre une attitude, un comportement et des propos totalement indignes qui disqualifient entièrement cette personne pour entretenir la moindre relation de travail avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères », a réagi le ministère dans son communiqué.

Les publications sur les réseaux sociaux de cette ex-collaboratrice « entrent probablement dans la définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah, endossée par la France en février 2019 », juge le quai d’Orsay, qui estime qu’il « reviendra à la justice de déterminer s’ils justifient en outre des poursuites pénales ».

Le ministère ajoute qu’une enquête administrative sera menée à la demande de la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur les conditions de son recrutement au quai d’Orsay. La ministre « réaffirme avec la plus grande fermeté que la haine, l’extrémisme et la violence sont par définition incompatibles avec la participation, directe ou indirecte, à la conduite de la politique étrangère de la France », conclut le communiqué.