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Guerre Israël-Hamas. Ce Que l’on Sait sur la Trêve Qui Débute ce vendredi à 6 h et les Otages Libérés

A man looks at an installation which shows the pictures of hostages taken by Hamas and missing people waiting to come home, following a deadly infiltration of Israel by Hamas gunmen from the Gaza Strip, in Tel Aviv, Israel, October 29, 2023. REUTERS/Hadas Parush ISRAEL OUT. NO COMMERCIAL OR EDITORIAL SALES IN ISRAEL

Le Qatar a annoncé, ce jeudi 23 novembre, que la trêve de quatre jours débutera à Gaza à partir de 7 h (6 heures en France), vendredi 24 novembre. Une liste des civils qui seront libérés dans l’après-midi a été transmise, elle comporte treize noms, des femmes et des enfants. Au total, cinquante otages devraient être libérés en échange de 150 Palestiniens détenus dans trois prisons israéliennes.

Ce jeudi 23 novembre, Majed Al-Ansari, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar,a annoncé qu’un accord visant une « pause humanitaire » de « quatre jours, avec possibilité de prolongation », avait été signé entre Israël et le Hamas. Elle débutera à 7 h (6 h, heure française). L’accord prévoit également la libération d’otages. Quelque 240 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza lors de l’attaque inédite le 7 octobre sur le sol israélien par le Hamas, qui a déclenché la guerre.

Que contient l’accord ?

Le Qatar a annoncé mercredi qu’un accord visant une « pause humanitaire » de « quatre jours, avec possibilité de prolongation », avait été signé entre Israël et le Hamas. La branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a confirmé dans un communiqué publié dans la foulée de l’annonce d’une trêve vendredi par le médiateur qatari, que celle-ci « débuterait vendredi à 7 h matin ».

« Elle durera quatre jours à compter de vendredi matin et comprend un arrêt complet des activités militaires », précise le texte.

L’aide humanitaire serait autorisée à entrer à Gaza à partir de cette heure-là. Elle sera livrée « dès que possible » depuis le terminal de Rafah. L’accord prévoit que l’aviation israélienne arrête de survoler le sud de la bande de Gaza pendant les quatre jours, et le nord pendant six heures chaque jour, et qu’un nombre croissant de convois humanitaires et de livraisons de carburant pénètrent dans le territoire assiégé.

Quels otages vont être libérés ?

L’accord prévoit également la libération de 50 otages israéliens, femmes et enfants de moins de 19 ans, en échange de 150 prisonniers palestiniens, femmes et enfants. Israël a confirmé avoir reçu une liste de treize noms, des femmes et des enfants. Les otages devraient être libérés vers 16 h (15 h, heure française).

Le Qatar a précisé que les critères utilisés pour déterminer les otages à libérer étaient « purement humanitaires », l’accent étant mis sur « la mise hors de danger des femmes et des enfants ». Au moins 13 mères de famille sont otages à Gaza en compagnie de leurs 22 enfants de 18 ans ou moins, selon une base de données compilée par l’AFP.

Au moins 19 autres jeunes de cette tranche d’âge figurent parmi les otages. Ils ont été enlevés seuls, avec leurs pères ou d’autres membres de leur famille. Parmi eux, au moins deux soldats, qui ne sont donc pas concernés par l’accord de libération d’otages. En tout, au moins 41 jeunes de 18 ans ou moins sont retenus captifs.

« Nous avons posé comme condition que […] les prisonniers femmes et enfants palestiniens » détenus dans les prisons israéliennes soient libérés par ordre d’ancienneté », a déclaré pour sa part Bassem Naïm, un des hauts cadres du Hamas, soit que ceux étant en prison depuis le plus longtemps sortent les premiers.

Israël a diffusé une liste de 300 prisonniers : 33 femmes, 123 adolescents de moins de 18 ans et 144 jeunes d’environ 18 ans, susceptibles d’être libérés par phases. Figurent parmi ces détenus 49 membres du Hamas, 28 du Jihad islamique, 60 du mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et 17 du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, nationaliste marxiste).

Quelles sont les modalités des échanges ?

Un responsable palestinien ayant requis l’anonymat avait indiqué jeudi matin à l’AFP que des discussions « de dernière minute » avaient repousé le début de l’application de l’accord initialement prévus jeudi. Celles-ci ont porté sur les « noms des otages israéliens et les modalités de leur remise » à une tierce partie, a dit cette source proche des négociations.

Il a notamment été proposé « qu’ils soient remis via la Croix-Rouge pour les emmener en Égypte », frontalière de la bande de Gaza, avant d’être confiés « à la partie israélienne », a expliqué le responsable, et que la Croix-Rouge vérifie leur état de santé. Tout au long de la trêve, Israël doit assurer la liberté de circulation des personnes, a réclamé le Hamas.