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48 Victimes, 7 en Urgence Absolue : Ce Que l’on Sait Après la Suspicion d’une Intoxication au Monoxyde de Carbone Dans les Côtes-d’Armor

Les personnes touchées se trouvaient dans une école primaire à Saint-Alban (Côtes-d’Armor) au moment où elles se sont plaintes de maux de tête.

Que s’est-il passé ?

Vendredi, aux alentours de 11h15, plusieurs enfants et adultes présents dans l’école primaire Saint-Guillaume, de la commune de Saint-Alban (Côtes-d’Armor), se sont plaints de maux de tête. Une intoxication au monoxyde de carbone a alors été suspectée. 76 élèves et 5 adultes ont été évacués et accueillis à la salle des fêtes de la commune.

Capture d'écran Google Maps.
Capture d’écran Google Maps.

Selon David Cochu, sous-préfet de Saint-Brieuc, un incendie s’est déclenché dans une chaudière à fioul au sein de cette école primaire aux alentours de 10h30 ce vendredi matin. D’après la préfecture des Côtes-d’Armor contactée par le Parisien, celui-ci a été rapidement éteint. Pour l’heure, rien ne permet de confirmer qu’il s’agit bien d’une intoxication au monoxyde de carbone. De même, le lien entre l’incendie et cette suspicion d’intoxication au monoxyde de carbone n’est en l’état pas confirmé.

Emmanuel Ethis, recteur de la région académique Bretagne, s’est exprimé dans l’après-midi sur cet incident, et dit apporter « tout son soutien à l’équipe éducative et aux familles ».

Quel bilan ?

Le dernier bilan victimaire communiqué par la préfecture de Saint-Brieuc faisait état, à 16h30, de 48 victimes dont 7 en urgence absolue et 38 en urgence relative.

« Toutes les victimes sont conscientes, et aucun pronostic vital n’est engagé. Les victimes catégorisées en urgence absolue l’ont été en raison d’une sursaturation en monoxyde de carbone nécessitant leur prise en charge dans un caisson hyperbare », a affirmé la préfecture de Saint-Brieuc.

Quelle prise en charge pour les victimes ?

La préfecture des Côtes-d’Armor a déclenché le plan ORSEC NOVI (NOmbreuses VIctimes). Selon le ministère de l’intérieur, il s’agit d’un plan « déclenché par le préfet et [qui] mobilise l’ensemble des acteurs de la chaîne de secours » lorsqu’il y a « un nombre important de victimes dans un même lieu ».

De nombreux moyens ont été mobilisés : 55 sapeur-pompiers, un équipage de la gendarmerie et six équipes du SAMU. Plusieurs hélicoptères ont également été déployés pour faciliter l’évacuation de certaines victimes.

Les soixante-seize enfants et cinq adultes ont d’abord quitté l’établissement scolaire pour se rendre dans une salle des fêtes mise à disposition par la commune. Vingt-trois personnes ont été évacuées : 13 vers l’hôpital de Saint-Brieuc, 6 vers le CHU de Brest et 4 vers le CHU de Rennes.

Comment les parents ont-ils été prévenus ?

Nolwenn, 34 ans, a reçu un message de la part de l’école Saint-Guillaume vers 11h15 sur une alerte au gaz. « Vos enfants vont bien, venez les chercher », écrivait alors l’établissement. La mère de famille prend alors la direction de l’école. « C’était très impressionnant, il y avait des pompiers, des gendarmes partout et au moins trois hélicoptères. Je ne m’attendais pas à une telle scène », raconte-t-elle quelques heures plus tard.

Sur le coup, Nolwenn ne pense qu’à une chose : récupérer sa fille de 4 ans en bonne santé. « Mon cerveau s’est mis en état d’urgence ». Heureusement, lorsqu’on lui amène à l’entrée de l’établissement, la petite va bien. Elle se trouvait dans une classe de maternelle à proximité du drame et aucun de ses camarades n’a été intoxiqué. « Sa maîtresse a eu une réaction admirable, elle a gardé les enfants et a continué de les occuper. Quand je l’ai récupérée, elle n’était donc pas traumatisée. » Depuis Nolwenn a réalisé la gravité de l’accident. « J’espère de tout cœur que les enfants iront mieux et qu’ils n’auront pas de séquelles ».