Ce vendredi, Vladimir annonce être candidat à la présidentielle, Viktor Orban refuse d’intégrer l’Ukraine à l’Union européenne et les sportifs russes admis aux JO sous bannière neutre.
Le fait du jour
Est-ce une surprise ? Pas vraiment vu la dérive autocratique en Russie. Vladimir Poutine a annoncé être candidat pour un cinquième mandat à la présidentielle du 17 mars. Le chef de l’Etat, qu’une révision constitutionnelle de 2020 autorise à être candidat encore en 2024 et 2030, peut théoriquement se maintenir au Kremlin jusqu’en 2036, l’année de ses 84 ans. « A une autre époque, j’ai eu d’autres pensées concernant cette question. Mais je comprends qu’aujourd’hui il n’y a pas d’autre choix possible. Je vais donc me présenter au poste de président de la Russie », a déclaré, avec modestie bien sûr, l’intéressé, âgé de 71 ans.
Et pour que cette élection soit sans stress pour l’homme fort du Kremlin, aucun de ses détracteurs ne devrait être en mesure de se présenter au scrutin, les autorités écrasant depuis des années l’opposition. Cette répression s’est d’ailleurs accélérée avec l’offensive en Ukraine. La quasi-totalité des opposants d’envergure, à l’exemple du militant anticorruption Alexei Navalny, ont ainsi été jetés en prison ou poussés à l’exil.
La phrase du jour
L’Ukraine est connue pour être l’un des pays les plus corrompus du monde. C’est une plaisanterie ! Nous ne pouvons pas prendre la décision d’entamer un processus de négociation d’adhésion. »
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, connu pour ses positions pro-russes, n’a pas fait de mystères quant à son opposition à des négociations d’adhésion à l’Union européenne avec l’Ukraine, dans un entretien avec l’hebdomadaire Le Point publié vendredi. En outre, il met en garde les Français sur « ce que signifierait économiquement cette adhésion pour la France ». « Chaque année, il vous faudra verser au budget commun de l’Union plus de 3,5 milliards d’euros supplémentaires », a-t-il ajouté. Et de souligner l’importance de l’agriculture de l’Ukraine. « Si vous laissez cette agriculture entrer dans le système agricole européen, elle le détruira le lendemain », assure-t-il.
Le chiffre du jour
14. C’est le nombre de missiles de croisière russes abattus dans la nuit de jeudi à vendredi par l’armée de l’air ukrainienne. Plusieurs missiles ont cependant échappé à la défense antiaérienne, touchant des infrastructures dans la région de Dnipropetrovsk et faisant un mort ainsi que quatre blessés dont deux graves, a indiqué le gouverneur régional sur Telegram. Le Premier ministre Denys Chmygal a affirmé pour sa part qu’une personne avait été tuée dans la région de Kharkiv et trois autres blessés. Selon le chef de l’administration militaire de Kiev, Serguiï Popko, cela faisait 79 jours que la Russie n’avait plus lancé de missiles de croisières contre la capitale ukrainienne.
La tendance du jour
Le Comité international olympique a autorisé vendredi les sportifs russes et biélorusses à participer sous bannière neutre aux JO-2024 de Paris. Seuls onze « athlètes individuels neutres » se sont pour l’instant qualifiés pour la compétition, soit huit Russes et trois Biélorusses, a précisé le CIO dans un communiqué, contre une soixantaine de sportifs ukrainiens. La question est cruciale puisque la crainte de voir une délégation ukrainienne absente ou très affaiblie à Paris a longtemps inquiété l’instance olympique, et aurait rendu politiquement plus délicate encore la présence de sportifs russes, même sans hymne ni drapeau.
Après avoir banni Russes et Biélorusses du sport mondial fin février 2022, dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine, le CIO a donc raisonné en deux temps pour organiser leur retour, expliquant à maintes reprises que les sportifs ne devaient pas « payer » pour les actions de leur gouvernement. En mars dernier, l’organisation olympique a d’abord recommandé aux fédérations internationales de réintégrer les Russes et Biélorusses sous bannière neutre à leurs compétitions, tout en repoussant « à un moment approprié » sa décision sur les JO-2024 de Paris comme sur les JO-2026 de Milan-Cortina.
L’instance olympique s’est donnée le temps d’évaluer le déroulement des compétitions, jugé globalement satisfaisant, et de voir évoluer la position du gouvernement ukrainien, qui a d’abord imposé à ses sportifs de boycotter tout événement impliquant des Russes avant d’assouplir sa position cet été.