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Guerre entre Israël et Hamas : La Ministre Belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a Annoncé Avoir Convoqué l’Ambassadrice d’Israël en Belgique Après des frappes Ayant « détruit » les Bureaux de l’Agence Belge de Développement Dans la Bande de Gaza

Dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 février 2024, des témoins palestiniens ont fait état de raids israéliens dans le centre et le sud de la bande de Gaza, notamment dans le secteur de Khan Younès. 

Les combats entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien font toujours rage vendredi dans la bande de Gaza en dépit de « premiers » signes laissant entrevoir une nouvelle trêve et la libération d’otages, après bientôt quatre mois de guerre.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des témoins palestiniens ont fait état de raids israéliens dans le centre et le sud de la bande de Gaza, notamment dans le secteur de Khan Younès, deuxième ville du territoire où se concentrent ces dernières semaines les opérations israéliennes.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s’est d’ailleurs rendu sur place jeudi pour y rencontrer des soldats à l’heure où des responsables locaux font état de combats à proximité des hôpitaux Nasser et al-Amal et l’ONU de dizaines de milliers de Palestiniens chassés par les violences.

« Cette guerre exige une résilience et une détermination nationales et nous devons persévérer jusqu’à l’achèvement de nos missions. Et c’est beaucoup plus difficile pour le Hamas », a-t-il déclaré sur place. « Le Hamas compte 10 000 terroristes morts et 10 000 autres blessés qui sont hors de combat, un coup dur porté à leur capacité », a-t-il ajouté.

En parallèle de ces combats au sol, la diplomatie s’active en coulisses pour tenter d’imposer une seconde trêve, plus longue que celle d’une semaine en novembre dernier et qui avait permis la libération d’une centaine d’otages retenus à Gaza et de près de 300 Palestiniens écroués en Israël.

La Belgique convoque l’ambassadrice d’Israël après des frappes sur ses bureaux à Gaza

La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi avoir convoqué l’ambassadrice d’Israël en Belgique après des frappes ayant « détruit » les bureaux de l’agence belge de développement dans la bande de Gaza.

« Les bureaux d’Enabel, l’agence belge de développement, à Gaza ont été bombardés et détruits. Viser des bâtiments civils est inacceptable […], nous convoquons l’ambassadrice d’Israël pour faire toute la clarté », a déclaré sur X (ex-Twitter) la ministre belge, disant agir de pair avec la ministre du Développement Caroline Gennez.

Le directeur d’Enabel Jean Van Wetter a précisé sur X que les bureaux de l’agence à Gaza avaient été « complètement détruits hier dans un bombardement ».

« Nous sommes tous choqués à Enabel. À titre d’agence gouvernementale œuvrant pour le bien commun dans le cadre du droit humanitaire international, nous ne pouvons accepter cela », a-t-il écrit, en postant deux photos, l’une de l’édifice où sont situés les bureaux de l’agence avant le bombardement présumé, et l’autre d’un tas de gravats.

Les bureaux de l’agence sont situés dans un immeuble de la rue Victor Hugo, dans le quartier central d’al-Rimal, à Gaza City. L’ambassade d’Israël en Belgique n’a pas réagi dans l’immédiat à ces déclarations.

Turquie : les sept otages de l’usine Procter & Gamble libérés

Les sept otages retenus neuf heures durant, ce jeudi dans une usine turque du groupe américain Procter & Gamble (P & G) par un homme armé  er février disant agir « pour Gaza » ont été libérés sains et saufs, ont annoncé leurs proches à l’AFP.

Selon le gouverneur de la province de Kocaeli (nord-ouest) Seddar Yavuz, le preneur d’otages, un ancien employé, a été arrêté sans violence au cours d’une brève opération des forces de l’ordre. « Nos forces de sécurité ont mené leur opération lorsqu’il s’est rendu aux toilettes, sans blesser les otages », a-t-il expliqué aux journalistes sur place, précisant que l’assaillant ne s’était revendiqué d’aucun groupe politique ou militant.

Il réclamait la fin des opérations militaires israéliennes à Gaza et l’ouverture du point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Égypte, a précisé le gouverneur.

Israël dit avoir démantelé la brigade du Hamas à Khan Younès

L’armée israélienne a démantelé la brigade du Hamas palestinien à Khan Younès, a déclaré jeudi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, alors que Tsahal a intensifié ces dernières semaines son offensive dans la principale ville du sud de la bande de Gaza.

« Nous finalisons nos missions à Khan Younès. Nous allons aussi atteindre Rafah et éliminer les éléments terroristes qui nous menacent », a-t-il dit à propos de la ville se situant à la pointe sud de l’enclave palestinienne, à la frontière avec l’Egypte.

De nombreux civils palestiniens ont fui vers le sud de la bande de Gaza puis jusqu’à Rafah à mesure que la vaste offensive lancée par Israël en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre s’est élargie dans l’étroite bande côtière, densément peuplée.

Tsahal avait dans un premier temps focalisé ses bombardements et opérations terrestres dans le nord de l’enclave palestinienne, où vivent quelque 2,3 millions de personnes. Après avoir dit être parvenue à prendre le contrôle de la zone, l’armée israélienne a intensifié ses opérations dans le sud de Gaza, principalement dans et autour de Khan Younès.

Netanyahu sous pression des familles d’otages et des ministres

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est à la fois sous pression des familles d’otages pour parvenir à un accord et de ministres qui menacent de quitter le gouvernement en cas d’accord trop généreux selon eux à l’égard des Palestiniens.

Jeudi soir, des manifestants se sont réunis dans la métropole israélienne Tel-Aviv pour exiger un accord permettant la libération des otages.

« Le seul moyen est de conclure un accord », a déclaré sur place Moran Zer Katzenstein, 41 ans. « Je continue de penser qu’après cela, nous aurons le temps de nous occuper du Hamas et de le retirer de la gestion et de la direction de Gaza […] mais il faut d’abord s’occuper des otages ».

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent sur le sol israélien, qui a fait environ 1 163 morts, majoritairement des civils, selon un nouveau décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels.