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Guerre Entre Israël et Hamas : le Président Colombien,Gustavo Petro Accuse Israël de Commettre un «génocide» Dans la Bande de Gaza

Colombia's President Gustavo Petro addresses the 77th Session of the United Nations General Assembly at U.N. Headquarters in New York City, U.S., September 20, 2022. REUTERS/Brendan McDermid

Gustavo Petro a accusé mardi Israël de commettre un «génocide» dans la bande de Gaza, exprimant sa «solidarité» avec son homologue brésilien Lula plongé dans une crise diplomatique.

Le président colombien a accusé à son tour Israël de commettre un «génocide» des Palestiniens dans la bande de Gaza tandis que les États-Unis ont à nouveau levé leur véto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. Le Figaro fait le point sur les derniers évènements liés à la guerre entre Israël et le Hamas.

Le président colombien accuse à son tour Israël de «génocide»

Le président colombien Gustavo Petro a accusé mardi Israël de commettre un «génocide» des Palestiniens dans la bande de Gaza, exprimant sa «pleine solidarité» avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva plongé dans une crise diplomatique. «À Gaza, il y a un génocide. Des milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées sont lâchement assassinés. Lula n’a fait que dire la vérité. Soit la vérité est défendue, soit la barbarie nous anéantira», a déclaré M. Petro sur X. «J’exprime mon entière solidarité avec le président du  Brésil», a insisté le dirigeant colombien.

Dimanche, le président Lula a provoqué une tempête en accusant Israël de commettre un «génocide» des Palestiniens dans la bande de Gaza, dressant une comparaison entre l’offensive israélienne et l’extermination des Juifs par les nazis. Après ces déclarations, le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a fait savoir que Lula était désormais persona non grata en Israël «jusqu’à ce qu’il présente des excuses et retire ses propos».

Situation humanitaire toujours catastrophique à Gaza

La bande de Gaza est toujours plongée mercredi dans une situation humanitaire catastrophique, au lendemain de frappes israéliennes meurtrières contre le territoire et du veto des Etats-Unis à un projet de résolutution à l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. Près d’un million et demi de personnes, selon l’ONU, sont massées dans la ville de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien contre la frontière fermée avec l’Égypte, dont la population a été multipliée par six depuis le début de la guerre, le 7 octobre, entre Israël et le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé une prochaine offensive sur la ville surpeuplée, visée quotidiennement par des frappes israéliennes, afin de vaincre le mouvement islamiste palestinien dans son «dernier bastion» et libérer les otages retenus à Gaza. Cette perspective inquiète la communauté internationale, alors que les espoirs d’un arrêt des combats sont de plus en plus minces. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est toutefois arrivé mardi au Caire pour de nouvelles discussions sur une trêve avec des responsables égyptiens.

Dans le même temps, les Etats-Unis ont mis leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exigeait un cessez-le-feu «humanitaire immédiat». Premier soutien d’Israël, Washington estime que cette résolution aurait mis en danger les négociations diplomatiques délicates sur le terrain pour obtenir une trêve incluant une nouvelle libération d’otages. L’ambassadeur palestinien à l’ONU a fustigé un veto «dangereux», le Hamas y voyant un «feu vert» à Israël pour perpétrer davantage de «massacres».

Un drone américain abattu au large du Yémen, selon le Pentagone

Un drone américain s’est écrasé lundi au large du Yémen après avoir été apparemment touché par un missile tiré par les rebelles Houthis, a affirmé mardi le ministère américain de la Défense. Il s’agit du deuxième cas connu d’un drone américain MQ-9 Reaper, pouvant être utilisé pour la surveillance comme pour l’attaque, perdu au large du Yémen depuis novembre. Lundi, «un MQ-9 américain a été abattu ou s’est écrasé au large d’une partie du Yémen contrôlée par les Houthis, en mer Rouge», a expliqué la porte-parole adjointe du Pentagone Sabrina Singh. «Selon les premières indications, il a été abattu par un missile sol-air des Houthis», a-t-elle ajouté.

L’armée américaine a par ailleurs annoncé mardi que ses forces et leurs alliés avaient abattu en moins de cinq heures dix drones tirés par les Houthis au large du Yémen. Ces derniers disent viser le trafic maritime international en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Ces attaques de drone ont été déjouées par «des bâtiments et des appareils américains et de la coalition» dans le Golfe d’Aden et en mer Rouge entre lundi 20h00 et mardi 00h30, a indiqué le commandement américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué, sans préciser s’il s’agit d’heure locale. Le communiqué ne précise pas non plus si ce chiffre inclut les deux drones houthis que la Marine française a annoncé avoir détruits en mer Rouge dans la nuit de lundi à mardi.