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Guerre Entre Israël et Hamas : une «attaque terroriste» en Cisjordanie fait au Moins un Mort et 8 blessés, selon la Police

La police a précisé que «deux terroristes» avaient été «neutralisés» après l’attaque qui s’est produite près de la colonie de Maale Adumim, dans les faubourgs de Jérusalem.

Israël a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi de nouvelles frappes aériennes contre Rafah dans le sud de la bande de Gaza, au moment où s’amorcent au Caire des pourparlers compliqués pour tenter d’instaurer une trêve sur le territoire palestinien. Le Figaro fait le point sur la situation.

En Cisjordanie, une attaque «terroriste» fait au moins un mort et 8 blessés, selon des médecins israéliens

Une personne a été tuée et huit autres blessées par balles jeudi dans une attaque dans une colonie en Cisjordanie occupée, ont rapporté des médecins israéliens, la police faisant état d’un acte «terroriste».

La police a précisé que «deux terroristes» avaient été «neutralisés» après l’attaque qui s’est produite près de la colonie de Maale Adumim, dans les faubourgs de Jérusalem. Certains des blessés sont dans un état grave, selon le service médical d’urgence.

Rafah bombardée

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’aviation israélienne a conduit une dizaine de frappes sur la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, a constaté un journaliste de l’AFP. Selon le Hamas, 99 personnes ont été tuées dans la nuit dans la bande de Gaza. Rafah est le «dernier bastion» du Hamas aux yeux du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou déterminé, malgré les protestations internationales, à y lancer une offensive terrestre.

Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population de Gaza, sont menacées de famine. La communauté internationale s’inquiète notamment du sort de près de 1,5 million de Palestiniens massés dans cette ville située contre la frontière fermée avec l’Égypte.

Un conseiller de Joe Biden au Moyen-Orient pour négocier un accord

Le conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, est attendu jeudi en Israël après une étape en Égypte où se tiennent de nouveaux pourparlers en vue d’une trêve. «Nous voulons qu’un accord soit trouvé (…) le plus rapidement possible», a dit à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.

Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, se trouve actuellement au Caire. Au menu des discussions, la première phase d’un plan conçu par les pays médiateurs – Qatar, États-Unis et Égypte -, qui prévoit une trêve de six semaines, associée à un échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël et à l’entrée à Gaza d’une importante quantité d’aide humanitaire.

Une résolution votée en Israël contre la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien

Mercredi, le parlement israélien a massivement voté une résolution proposée par Benyamin Netanyahou s’opposant à toute «reconnaissance unilatérale d’un État palestinien», qui reviendrait selon le texte à récompenser le «terrorisme sans précédent» du Hamas. Quelques jours plus tôt, le Washington Post indiquait que les États-Unis et plusieurs pays arabes alliés travaillaient à un plan global destiné à établir une paix israélo-palestinienne durable après la fin de la guerre entre Israël et le Hamas, et prévoyant notamment un calendrier pour l’établissement à terme d’un État palestinien.

Divisions au sein du G20

Les divergences internationales se sont de nouveau étalées mercredi lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 au Brésil. Le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira a déploré «l’inacceptable paralysie du Conseil de sécurité» au sujet notamment de Gaza, où les États-Unis, alliés d’Israël, ont mis leur veto la veille à un projet de résolution qui exigeait un cessez-le-feu humanitaire immédiat. De leur côté, les États-Unis ont critiqué les propos polémiques du président brésilien Luiz Inacio da Silva comparant la guerre à Gaza à la Shoah.

Situation humanitaire alarmante, des ONG touchées par des frappes

La situation humanitaire est particulièrement alarmante dans le nord de Gaza, en proie «au chaos et à la violence», selon le Programme alimentaire mondial (PAM), qui y a suspendu mardi la distribution de son aide. Soumise au feu vert d’Israël, l’aide entre à Gaza essentiellement par Rafah via l’Égypte, mais son acheminement vers le nord est rendu presque impossible par les destructions et les combats.

Dans le sud, à Khan Younès, théâtre ces dernières semaines de combats au sol, de tirs et de raids aériens, un char israélien a, selon Médecins sans frontières (MSF), tiré tard mardi sur une maison abritant certains employés de l’ONG, tuant deux membres de la famille de l’un d’entre eux. MSF a dénoncé mercredi cette frappe «avec la plus grande fermeté».

L’armée israélienne a exprimé ses regrets, déclarant à l’AFP avoir tiré sur un édifice «identifié» comme abritant des «activités terroristes», mais qu’après coup «des informations ont fait état de la mort de deux civils non impliqués» dans ces activités présumées. Dans la même ville, le Croissant-rouge palestinien a fait état d’«attaques multiples» contre l’hôpital Al-Amal touché par des tirs de l’artillerie israélienne.

L’UNRWA à nouveau dans la tourmente

L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), principale organisation d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, fait, elle, face à une nouvelle polémique. La mère de Yonatan Samerano, un Israélien de 21 ans tué dans l’attaque du 7 octobre, a accusé mercredi un employé de l’UNRWA d’avoir emporté sa dépouille à Gaza.

«Comment l’ONU a-t-elle pu payer (le salaire) d’un homme qui a traîné par terre le corps tout mince pour ensuite le prendre comme s’il était une récompense pour Gaza?», s’est indignée Ayelet Samerano, lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv. Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon, ont suspendu leur financement à l’UNRWA après des accusations israéliennes selon lesquelles 12 de ses employés étaient impliqués dans l’attaque du 7 octobre.

De son côté, United Airlines a annoncé la reprise de ses vols vers Israël à partir du mois prochain, devenant la première compagnie aérienne américaine à effectuer un tel retour depuis l’attaque du 7 octobre.