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Guerre Israël-Hamas . Tout savoir sur les négociations autour d’une trêve à Gaza

--PHOTO TAKEN DURING A CONTROLLED TOUR AND SUBSEQUENTLY EDITED UNDER THE SUPERVISION OF THE ISRAELI MILITARY— Israeli troops are pictured during operations in northern Gaza on November 8, 2023, amid continuing battles between Israel and the Palestinian militant group Hamas. (Photo by Daphné LEMELIN / AFP)

Les pourparlers ont repris ce dimanche au Caire sur une possible trêve à laquelle travaillent les pays médiateurs – Qatar, États-Unis, Égypte. Le Hamas a répondu à une proposition de trêve. La vice-présidente américaine a dimanche appelé à un « cessez-le-feu immédiat » d’au moins six semaines.

Est-on proche d’une nouvelle trêve des hostilités entre Israël et le Hamas ? Difficile à dire tant les revirements sont nombreux depuis plusieurs jours. Ce vendredi, Joe Biden avait déclaré « espérer » qu’une trêve à Gaza puisse intervenir d’ici au ramadan, le mois saint musulman qui doit débuter le 10 ou 11 mars. « On pourrait ne pas y parvenir », avait-il toutefois mis en garde. Mais les signes d’espoir de part et d’autre se multiplient ces dernières heures.

Quels sont les termes de l’accord ?

Un haut responsable américain a assuré samedi qu’un accord sur une trêve dans la guerre à Gaza était « sur la table » et que désormais « la balle était dans le camp du Hamas » pour qu’il entre en vigueur. « Les Israéliens l’ont plus ou moins accepté. Et un cessez-le-feu de six semaines pourrait commencer aujourd’hui à Gaza si le Hamas acceptait de libérer une catégorie bien définie d’otages vulnérables », a dit le responsable américain lors d’un entretien avec la presse. Des informations non confirmées officiellement par Israël.

La proposition inclut dans une « première phase » une pause de six semaines des combats et la libération de 42 otages détenus à Gaza en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël. D’autres phases pourraient permettre de discuter d’un éventuel cessez-le-feu permanent.

Que répond le Hamas ?

Ce dimanche matin, l’organisation terroriste palestinienne a indiqué qu’un accord pourrait être signé « d’ici 24 à 48 heures » si l’État hébreu accepte ses conditions. « Si Israël accepte les demandes du Hamas, qui incluent le retour dans le nord de Gaza des Palestiniens déplacés et une augmentation de l’aide humanitaire, cela pourrait ouvrir la voie à un accord (sur une trêve) dans les 24 ou 48 prochaines heures », a dit ce haut responsable sous couvert d’anonymat. Le Hamas demanderait que « 400 à 500 camions par jour » entrent dans Gaza, contre environ 80 actuellement.

Selon des sources égyptiennes citées par Reuters, des garanties auraient été apportées au Hamas pour que les termes d’un cessez-le-feu permanent soient discutés dans la deuxième et troisième phase de l’accord, une position de longue date à laquelle le Hamas n’a pas renoncé et qu’Israël refuse pour l’instant.

Où en sont les négociations ?

Les négociations se poursuivent au Caire où des représentants du Hamas, du Qatar et des États-Unis se trouvent ce dimanche. Une délégation israélienne pourrait également venir au Caire, même si cela reste incertain selon le Times of Israël. L’État hébreu attendrait de recevoir une liste des otages toujours vivants avant d’envoyer des représentants en Égypte.

Ce samedi, une source proche du Qatar avait indiqué au Parisien  que l’accord pourrait être effectif avant le ramadan qui commencera les 10 ou 11 mars, les négociateurs tentant de trouver un accord pour lundi.

Benny Gantz, influent membre du cabinet de guerre israélien, rencontrera lundi à Washington des dirigeants américains pour évoquer « un cessez-le-feu temporaire » et « la nécessité d’accroître considérablement » l’aide humanitaire à Gaza, a annoncé dimanche un responsable de la Maison Blanche. La vice-présidente américaine, Kamala Harris, qui doit le rencontrer, a dimanche appelé à un « cessez-le-feu immédiat » d’au moins six semaines.

Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l’attaque sans précédent du Hamas le 07 octobre en Israël qui a entraîné la mort de 1 160 personnes, en majorité des civils. D’après les autorités israéliennes, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages en échange de 240 Palestiniens lors d’une première trêve fin novembre.