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Sénégal vs Bénin . Conférence de presse : Aliou Cissé “el Tactiko ” à cœur ouvert sur le match de ce mardi 26 mars

epa06833625 Senegal's head coach Aliou Cisse (R) and player Sadio Mane during a press conference at Ekaterinburg Arena in Ekaterinburg, Russia, 23 June 2018. Senegal will face Japan in the FIFA World Cup 2018 preliminary round on 24 June 2018. EPA/FRANCIS R. MALASIG

Le sélectionneur des Lions s’est exprimé en conférence de presse ce lundi, à la veille du match amical face au Bénin au Stade la Licorne (Amiens) de ce mardi 26 mars à 19h30 gmt.

Comment gestionnez-vous les joueurs qui ne jouent pas beaucoup en club, comme Boulaye Dia et Moussa Niakhaté ?

Il y a d’autres joueurs qui sont dans ce cas-là. En choisissant un groupe de 31 jours, on savait que le groupe était un petit peu disproportionné. Il y a de joueurs qui ont beaucoup joué jusqu’à présent et il fallait les gérer. Il y a certains qui n’ont pas beaucoup joué ou qui jouent peu. C’était important de rappeler tout le monde. Mais on sait que ce groupe du mois de mars sera différent de ce groupe du mois de juin. Le temps de jeu est hyper important. Je n’irai pas jusqu’à dire que celui qui ne joue pas un club ne sera pas sélectionné, mais on sera très attentif sur le temps de jeu parce qu’on jouera deux gros matchs contre la RD Congo et la Mauritanie où on aura besoin que tout le monde soit à 100% en club pour donner la réponse qu’il faut et le maximum qu’il faut.

A quel genre de match s’attendez-vous contre le Bénin qui a fait match nul contre la Côte d’Ivoire ?

Ce sont des matchs amicaux, et je n’ai pas suivi le match entre la Côte d’Ivoire et le Bénin. Une chose est sûre, on connaît le Bénin. Nous savons que ce sera un match disputé. On a vu que le dernier match contre eux était difficile. C’est une équipe qui ne lâche rien. C’est une équipe qui se battra. Mais en réalité, c’est ce que nous cherchons, une bonne opposition. Ce sera un match physique, un match très africain. Mais ce sera un match qui nous préparera en vue de la trêve de juin.

Est-ce que vos joueurs adhèrent bien à votre système de jeu ?

Il n’y a pas de système à double tranchant. Et je me répète encore, le système n’est pas le plus important dans le football. Dans cette équipe nationale, il y a de grands joueurs, ce ne sont pas des jeunes joueurs. Ils font le métier le plus noble et le font des clubs et des championnats les plus relevés. Ce sont des garçons qui sont au courant de ce que je fais. Ils savent exactement leur rôle dans le système de jeu, et ils essaient de le remplir. Il n’y a pas un système infaillible, chaque système à ses avantages et ses inconvénients. Je suis satisfait du rendement qui a été donné par l’ensemble du groupe contre le Gabon. On verra contre le Bénin si ce sera un autre système. En tout cas les joueurs sont concernés, et ils savent ce que j’attends. À eux de faire le maximum en étant à leur meilleur niveau pour qu’on puisse avoir une expression collective digne de ce nom et gagner ce match pour se mettre en confiance pour les prochaines échéances.

Est-ce que vous allez faire confiance aux joueurs qui ont donné satisfaction contre le Gabon ou allez-vous changer ?

L’objectif était sur ces deux matchs de donner du temps de jeu à un groupe contre le Gabon, puis à un autre groupe contre le Bénin. Nous allons nous inscrire sur cette même ligne directrice en donnant du temps de jeu à un autre groupe. L’équipe sera fortement modifiée par rapport au premier match, parce qu’on ne peut pas convoquer des joueurs sans leur donner du temps jeu. On fera tout ce qui est possible pour pouvoir donner du temps de jeu à tout le monde.

Mais est-ce qu’il pourrait y avoir de gros changements dans les prochains mois ?

Nous ne sommes pas dans une révolution. Je suis quelqu’un qui aime travailler avec une certaine continuité. Depuis que j’ai pris l’équipe jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas vraiment eu une révolution dans la tanière. C’est une équipe qui continue à vivre ensemble et qui a une expérience collective avec pas mal de compétitions. Mais une sélection, c’est la forme du moment. On verra au mois de juin comment les joueurs vont arriver, et dans quelle forme ils seront. Ouvrir la tanière ne veut pas dire faire une révolution. C’est un travail continue, en rajoutant beaucoup plus de qualités par rapport à ce que nous avons déjà. La vérité est que le Sénégal est doté de nombreux joueurs partout dans le monde. Ces matchs nous permettaient d’ouvrir et nous l’avons fait. On verra au mois de juin avec les formes du moment. À partir de là, on constituera une équipe compétitive. Mais il y a une ossature, un noyau, une colonne vertébrale que tout le monde connaît. On n’est pas là pour faire une révolution. On est surtout là pour préparer ces jeunes, leur ouvrir la tanière et leur donner la possibilité de venir s’intégrer et continuer le travail.

Comment décriez-vous le style de jeu du Gabon et du Bénin pour donner de l’importance à ces deux matchs ?

Tout le monde connaît les joueurs gabonais, et le match de vendredi l’a démontré. Ce sont des joueurs très habiles et très techniques avec le ballon. Ils ont vraiment des fondamentaux sur le plan technique. Le Bénin est une équipe avec un jeu un peu plus direct. C’est une équipe qui joue avec un certain impact physique. C’est une vraie équipe africaine capable sur certaines séquences de jouer dans les intervalles. Le Bénin et le Gabon ont deux styles différents et c’est pourquoi c’était important de jouer ces deux adversaires. C’est très important de se coltiner à ces styles de jeu. D’autant plus que nous allons jouer contre la RD Congo au mois de juin, dans un match où il y aura beaucoup de verticalité et beaucoup de duels. On sera servi demain. Ce n’est pas mal pour préparer le match contre la RD Congo.