A L uneACTUALITESFAITS DIVERSinternationalPOLITIQUE

France . Le Conseil d’État valide l’expulsion de l’imam Mahjoub Mahjoubi

L’avocat de l’imam de Bagnols-sur-Cèze (Gard) accusé de prêches appelant à la haine avait annoncé début mars saisir le Conseil d’État concernant la décision de l’expulsion de son client vers la Tunisie.

La plus haute juridiction administrative ne voit rien à y redire. Saisi en référé, le Conseil d’État a rendu sa décision ce vendredi concernant l’expulsion de l’imam Mahjoub Mahjoubi  vers la Tunisie, et a confirmé la décision actée dans l’arrêté ministériel d’expulsion, selon Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur s’est réjkouit de cette décisions sur X. « Victoire importante contre l’islam radical : le Conseil d’Etat vient de confirmer en appel l’expulsion de l’imam radical Mahjoubi », a indiqué le locataire de la Place Beauvau.

« Je vais continuer à me défendre », a confié Mahjoub Mahjoubi sur BFM TV, à l’issue de la décision.

L’imam, qui officiait à Bagnols-sur-Cèze (Gard) avant son interpellation et expulsion le 23 février dernier, est accusé d’avoir proféré des appels à la haine dans ses prêches, visant notamment les femmes et les juifs, ou encore d’avoir tenu des propos considérés comme anti-France.

« Drapeau satanique »

Le tribunal administratif de Paris avait déjà validé, le 4 mars, son expulsion après avoir examiné une première requête déposée par l’imam. Une décision de justice alors saluée par le ministre de l’Intérieur, qui avait dénoncé un « imam qui incite clairement au séparatisme ». L’avocat de Mahjoub Mahjoubi, Me Samir Hamroun, avait alors annoncé son intention d’interjeter la décision du tribunal administratif devant le Conseil d’État.

Installé en France depuis le milieu des années 1980, marié et père de cinq enfants, l’imam était dans la ligne de mire du ministre de l’Intérieur, qui avait demandé quelques jours avant son expulsion le retrait de son titre de séjour. En cause, notamment, la diffusion d’une vidéo dans laquelle Mahjoub Mahjoubi qualifiait le « drapeau tricolore » – sans préciser s’il s’agissait du drapeau français – de « drapeau satanique » qui n’aurait « aucune valeur auprès d’Allah (Dieu en arabe) ».