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Les Palestiniens relancent la procédure pour devenir Etat membre à part entière des Nations unies

Leur ambassadeur auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a adressé mardi une lettre en ce sens à son secrétaire général.

Les Palestiniens ont officiellement relancé mardi 2 avril la procédure pour devenir Etat membre à part entière des Nations unies, selon une lettre de leur ambassadeur à l’Onu vue par l’AFP. Dans ce courrier adressé au secrétaire général de l’Onu et transmis au Conseil de sécurité, Riyad Mansour annonce, «à la demande des dirigeants palestiniens», relancer cette requête datant de 2011 et appelle le Conseil à l’examiner «en avril 2024».

L’ambassadeur n’a cessé de répéter ces derniers mois que face à l’offensive israélienne d’ampleur à Gaza, en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre, l’une des priorités des Palestiniens était de devenir membre à part entière des Nations unies. Une aspiration soutenue, dans une lettre également envoyée mardi au Conseil de sécurité, notamment par les représentants du groupe des pays arabes et de l’Organisation de la coopération islamique. «Nous souhaitons porter à votre attention qu’à ce jour, 140 États membres reconnaissent l’État de Palestine», insistent-ils dans ce courrier vu par l’AFP, considérant la demande de 2011 comme toujours en suspens.

Statut d’observateur

En septembre 2011, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait lancé la procédure demandant «l’adhésion de l’État de Palestine à l’ONU». Cette procédure n’est jamais allée à son terme et les Palestiniens ont finalement obtenu, par le vote d’une résolution de l’Assemblée générale en novembre 2012, le statut d’observateur. Selon la Charte des Nations unies, l’admission d’un État se fait sur décision de l’Assemblée générale, à une majorité des deux tiers, mais uniquement après une recommandation positive en ce sens du Conseil de sécurité. Des observateurs doutent que la demande des Palestiniens puisse ainsi arriver jusqu’à l’Assemblée, mettant en avant le risque de veto des États-Unis au Conseil de sécurité.