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Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye annonce : « En tant que Chef suprême des armées, et garant de l’unité nationale, je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres… »

Diomaye met balle à terre. A entendre, le soir du 3 avril 2024, le tout nouveau chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, on est à la limite surpris par la tonalité tranquillisante de sa première adresse à la nationale. Drapé d’un vêtement bien local il annonce : « En tant que Chef suprême des armées, et garant de l’unité nationale, je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres ; parce que nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal, notre abri commun, que nous aimons tous, qui ne commence pas par nous, et ne finit pas avec nous ».

Il ajoute ensuite : « Dans cet esprit, mon rôle, et je compte l’assumer pleinement, est de tendre la main à toutes et à tous, pour rassembler, rassurer, apaiser et réconcilier, afin de conforter la paix, la sécurité et la stabilité indispensables au développement économique et social de notre cher pays. De l’est à l’ouest, du nord au sud, je souhaite que notre cher Sénégal reste uni et indivisible, en paix et en harmonie avec notre devise nationale : Un Peuple-Un But-Une Foi. Nous le devons à nous-mêmes. Nous le devons à nos enfants. Nous le devons aux générations futures ». Il n’y avait pas le ton bagarreur que nombre de citoyens redoutaient, plus à raison qu’à tort. Le parti Pastef notamment son président Ousmane Sonko ont, en effet, durant ces trois dernières années fondé leur discours politique sur l’éthique et la transparence. Même si, au soir du 4 avril, le chef de l’Etat a abrogé, par décret, « les décisions prises par son prédécesseur, lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature en date du 29 mars 2024 », a informé le journaliste Madiambal Diagne.

Quelques jours avant l’installation de son successeur, Macky Sall avait nommé le magistrat Abdoulaye Ndiaye premier président de la Cour suprême, en remplacement de Ciré Aly Ba appelé à faire valoir ses droits à la retraite. De même, Seynabou Ndiaye Diakhaté, ancienne patronne de l’OFNAC, avait été nommée premier avocat général auprès de ladite cour. « En outre, j’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par (…) la lutte sans répit contre la corruption ; la répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites ; la protection des lanceurs d’alertes ; la lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent ; l’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation ; Ø La publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC », prévient le chef de l’Etat.

A ce sujet, Macky Sall, en 2012 avait annoncé la couleur dans un ton plutôt empreint de fermeté. « À tous ceux qui assument une part de responsabilité dans la gestion des deniers public, je tiens à préciser que je ne protégerai personne. Je dis bien personne ! J’engage fermement le Gouvernement à ne point déroger à cette règle », avait martelé Macky Sall au soir du 3 avril 2012. A propos de nos relations avec le monde extérieur, Bassirou Diomaye Faye annonce : « Au demeurant, je voudrais dire à tous nos partenaires privés qu’ils sont les bienvenus aux Sénégal.

Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits de l’investisseur seront toujours protégés, de même que les intérêts de l’Etat et des populations ». Il se fait plus rassurant en proclamant à l’endroit de « nos pays amis et partenaires » en affirmant : « je voudrais assurer que le Sénégal reste un pays ouvert et accueillant pour tous. La diplomatie multilatérale n’est pas en reste. Le chef de l’Etat appelle, dans un contexte de défiance de certaines organisations régionales et sous régionales, à « maintenir et raffermir les relations de bon voisinage et de solidarité agissante au sein de nos organisations communautaires, notamment la CEDEAO et l’UEMOA ».

D’après le journal Point Actu, le président de la République fonde sa philosophie sur notre statut d’« Héritiers de l’idéal panafricaniste de Cheikh Anta Diop et de Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine », il avouera que « nous demeurons fermement engagés dans la construction de l’intégration africaine et la réalisation des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine ».

A propos des « partenaires étrangers de tous horizons », Bassirou Diomaye Faye déclaré qu’ils « sont d’égale dignité pour nous ». Il poursuit : « A tous, nous devons respect et considération. Et de tous nous demandons respect et considération ».