Les Parisiens, malgré plusieurs occasions, ont été battus sur la plus petite des marges en Allemagne (1-0). Match retour mardi prochain au Parc des Princes.
Si près, si loin… Frustrant en première période et maladroit en deuxième, le PSG s’est incliné à Dormund (1-0). mercredi, en demi-finale aller de Ligue des champions. But de Niclas Fullkrug lors du premier acte, dans un Westfalenstadion incandescent et face à un Mur jaune fidèle à sa réputation. Tout reste à faire. Rien n’est perdu. Mais les Parisiens devront (encore) renverser la situation au match retour, mardi prochain, au Parc des Princes, comme ils ont su le faire à Barcelone en quarts de finale (défaite 2-3 à l’aller, victoire 4-1 au retour).
Un oubli qui coûte (doublement) cher
«Peut-être qu’on est l’équipe qui a le plus faim», devinait Edin Terzic avant la rencontre. Ça s’est vu d’entrée. Porté par un Signal Iduna Park en fusion, le BVB imposait une pression terrible, en insistant notamment sur le côté de Mendes, dans le dur. 10 minutes en enfer. Des efforts restés vains, Donnarumma ayant quand même dû s’employer devant Sabitzer (13e). Les joueurs de Luis Enrique laissaient passer l’orage, avec quelques escarmouches signées Dembélé (11e, 18e, 20e) au passage. Surtout, après un quart d’heure, ils inversaient la tendance et mettaient, enfin, leur jeu en place. Toujours pas de quoi inquiéter Kobel, toutefois. Maîtrise parisienne ? Oui. Sauf si Ruiz relance plein axe ou que Hakimi manque de marquer contre son camp en dévissant en dégagement (30e)…
Marquinhos donnait de la voix. Il aurait mieux fait de surveiller son alignement, lui qui offrait un boulevard à Fullkrug, qui venait crucifier Donnarumma malgré le retour de Hernandez (1-0,-e). Double peine puisque ce dernier, touché sur le coup, devait céder sa place à Beraldo (42e). Le match s’emballait, avec Donnarumma encore souverain devant Sabitzer (44e) et Dembélé qui mettait le feu (45e). Pas de tir cadré (0/3), pas de chocolat pour le PSG, frustrant (1-0 MT). Pas une mauvaise première période, mis à part ce premier quart d’heure à reculons. Vitinha ? Encore tellement précieux… Un nombre incalculable de ballons récupérés et proprement relancés.
La foudre sur le but allemand, mais…
Visiblement, ces 45 premières minutes ont au moins eu le mérite d’ouvrir les appétits parisiens. La foudre s’abattait sur les Allemands. Poteau droit pour Mbappé, poteau gauche pour Hakimi, et un centre que «KM» manquait d’un cheveu coup sur coup (52e). Puis Mbappé qui alertait Kobel (53e) et Ruiz qui ne cadrait mystérieusement pas sa tête sur un délice de centre de «Marqui» (55e), qui n’a pas plongé après son erreur. Des ratés, il y en avait aussi côté Borussia : comment Fullkrug, idéalement trouvé par Sancho aux six mètres (59e), a-t-il fait pour ne pas cadrer ? Du KO dans l’air, Dortmund faisant à nouveau mal à Paris, notamment de la tête.
S’il n’a réservé aucune surprise dans son 11, le même qu’à Barcelone, Luis Enrique appelait Kolo Muani, pourtant en manque criant de confiance, comme premier vrai changement (65e), à la place de Barcola. Et la confiance, ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval… L’ex-Nantais est perdu. Ça s’est vu. Pas de souci de confiance pour Mbappé, avec ce bonbon pour Dembélé, qui butait sur Kobel (72e), ni pour Sancho, qui tombait sur Donnarumma (74e).
Un match de tennis… sans coup gagnant pour Paris
Le «money time» au Signal Iduna Park. Le contrôle cher à Luis Enrique ? Aux oubliettes. Un match de tennis. Avec Hakimi qui montait au filet et servait Dembélé seul à l’entrée de la surface. Occasion en or. Au-dessus (80e). L’excellent Vitinha s’y essayait aussi, à gauche (82e). Et Marquinhos se rattrapait de son oubli défensif de la première période avec un sauvetage XXL devant Bradt (83e). Quel retour ! Encore une tête de Ruiz à côté, sur un superbe service dudit «Viti» (87e). Avoir des occasions, c’est bien. Les convertir, c’est mieux… «La frontière entre la victoire et la défaite est fine», comme se plaît à répéter Luis Enrique. Ce revers s’est joué, entre autres, sur l’efficacité (1-0 score final). Une chose est sûre : le PSG aura des occasions mardi prochain. Cette fois, il faudra les mettre au fond.